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Le Fait Que La vérité Change Avec Le Temps Doit-il Nous Incliner Au Scepticisme ?

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Par   •  3 Février 2014  •  843 Mots (4 Pages)  •  1 520 Vues

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Le fait que la vérité change avec le temps doit-il nous incliner au scepticisme ?

Commencez par vous demander pourquoi on vous pose la question afin de déterminer le problème du sujet. Ce sujet part d’un constat : la vérité change avec le temps. En effet, ce qu’on a pu considérer comme étant une vérité il y a mille ans peut désormais être reconnu comme relevant d’une erreur. On peut ici prendre des exemples divers dans l’histoire des sciences. L’un des plus connu est le passage du géocentrisme à l’héliocentrisme, ce passage de l’affirmation selon laquelle la terre est au centre de l’univers à cette affirmation selon laquelle le soleil est au centre de l’univers. On pourrait ainsi multiplier les exemples allant dans le sens de cette affirmation d’un changement de la vérité avec le temps, il suffirait pour cela de se reporter à l’histoire des sciences. Or, un tel constat n’est pas sans semer un trouble quant à notre rapport à la vérité. En effet, dire ainsi que la vérité change peut immédiatement nous conduire à penser qu’il n’y a pas de vérité définitive ou même, mieux encore qu’il est impossible d’atteindre la vérité. Telle est bien le sens de la position sceptique. Dès lors, ne sommes-nous pas condamnés au scepticisme ? Mais si nous sommes condamnés au scepticisme, à quoi bon rechercher la vérité alors ? Faut-il en déduire qu’il n’est possible d’atteindre aucune vérité ? Une fois le problème du sujet formulé, vous pouvez revenir à ce constat selon lequel l’histoire des sciences nous montre une vérité changeante. Vous pouvez ici, par exemple, vous reporter aux analyses de Bachelard lorsqu’il montre en quoi la connaissance scientifique se construit en dépassant les erreurs premières. Ainsi, l’histoire des sciences se construit en dépassant ce qu’il nomme les obstacles épistémologiques. Dire ceci, c’est donc commencer par reconnaître que l’histoire des sciences est parcourue d’erreurs qu’on a pu prendre pour des vérités. Dans ces conditions on peut être tenté de considérer que ce que l’on prend actuellement pour une vérité sera plus tard considéré comme une erreur. La position sceptique semble alors la pente inévitable. Le sceptique est celui qui considère qu’il ne peut y avoir de position définitive, qu’on ne connaît pas de vérité absolue définitive. Or tel est bien ce que semble nous montrer l’histoire des sciences. Néanmoins, peut-on déjà dire ainsi que la vérité change avec le temps. Notez qu’on peut distinguer différents champs. Si ce qu’on peut considérer comme une vérité en physique peut devenir une erreur, il n’en demeure pas moins que le théorème de Pythagore ou celui de Thalès ou encore 2 + 2 = 4 sont toujours des vérités. Peut-on donc encore parler de scepticisme ? En outre, que devons-nous entendre par scepticisme ici ? Vous pouvez, par exemple, montrer en quoi la position sceptique radicale conduit à nier toute idée de vérité et peut apparaître alors comme une contradiction puisqu’elle se pose elle-même comme une vérité. Vous pouvez également vous reporter aux analyses de Kant sur le scepticisme ici. Vous pouvez également montrer qu’on peut distinguer le fait de prendre un discours pour vrai et le fait qu’il soit vrai. Se tromper, prendre pour vrai ce qui ne l’est pas n’implique peut-être pas nécessairement qu’il est

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