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Éric Weil Logique de la philosophie

Analyse sectorielle : Éric Weil Logique de la philosophie. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Mars 2014  •  Analyse sectorielle  •  1 448 Mots (6 Pages)  •  1 369 Vues

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Le bon usage de la raison. Exercice sur texte, le sujet 3 – un texte suivi de 3 questions

« Le langage est tel que la discussion peut aboutir à l'accord. L'homme peut faire confiance au langage, parce que le langage ne mène pas à la contradiction, qu'il est raisonnable. L'homme n'est homme - et non pas animal- que dans la mesure où il participe de cette raison. Et il n'y participe plus dans la mesure où il est celui-ci ou celui-là, où il cherche à avoir raison avec son désir, mais dans la mesure où il possède la raison, où il exprime ce que chacun peut et doit dire, où il est universel. C'est en tant qu'universel qu'il est individu pensant [...]. Il n'y a pas de différence de raison entre les individus, puisque le sens de la discussion est précisément de faire disparaître la contradiction ; les différences sont de l'ordre des faits, injustifiés et injustifiables ; elles n'existent qu'au début de la discussion, pour être éliminées par le travail commun, la réalisation de la raison. Dans son essence, l'individu n'est pas un homme, c'est l'homme. »

Éric Weil Logique de la philosophie

QUESTION 1 Idée centrale. La raison est la faculté de l’universel, autrement dit elle se montre comme la faculté de mettre d’accord les esprits entre eux. Elle rend possible l’arbitrage.

Démonstration 1 : vous avez froid dans cette salle mais moi je trouve qu’elle est tiède. (Vous – moi) Alors nous. Nous allons nous mettre d’accord en inventant le thermomètre. Le voici en place. Il fait 18 degrés Celsius. Libre à chacun de trouver qu’il fait chaud ou froid. Nous avons désormais un élément objectif et stable d’appréciation. Oui la raison rend possible l’arbitrage.

Démonstration 2 : reprendre le texte d’Epictète : « … nous avons inventé la balance pour déterminer le poids » - pas au jugé, pas à vue de nez ; de même il faut une norme pour penser en commun, comme / un, universellement, avec la raison. « L’opinion de chacun n’est pas suffisante pour déterminer la vérité. »

Exemple : le bonheur. Penser le bonheur avec les concepts appropriés à inventer (comme le thermomètre, la balance) avec les philosophes Aristote, Pascal, Kant, Schopenhauer, etc. dans leurs livres plutôt que dans des revues hebdomadaires éphémères qui traitent de « Les Français et le bonheur » à coups de sondages d’opinions, entre deux pages de publicité : pour autant de Français, c’est d’abord la famille, puis la santé et le travail, etc. Penser, est-ce faire le tour des avis de chacun, au bas de la pyramide, dans la caverne souterraine (Platon) ? N’est-ce pas s’élever (élève) à la vérité universelle, commune, comme / une, par exemple à la vérité du cube, le vrai cube qui a 6 faces et non pas, ou une pour moi, ou deux pour toi ou trois pour un autre encore. Il faudrait pouvoir définir par concept (c’est la méthode de Socrate) le bonheur, la justice, le courage, etc. comme on a défini - pour construire l’astronomie - l’équateur, l’écliptique, le méridien qui n’existent pas, pas plus que la droite d’Euclide qui est une « longueur sans épaisseur », que le cercle qui n’est pas un rond.

Conclusion. Penser, c’est privilégier la compétence sur la conscience. La compétence repose sur la démonstration : on démontre que le nombre 0, 9999 avec une infinité de 9 est égal à 1. « La science fait l’accord des esprits compétents. » Gaston Bachelard 1884-1962. Figurons-nous ce que serait la société humaine si chacun se servait d’une table de multiplication à lui, ainsi que d’unités de longueur et de poids particulières. La conscience, elle, donne simplement son avis en son « âme et conscience » comme le juré (le citoyen appelé à siéger dans le jury d’une cour d’assises) comme l’électeur dans l’isoloir. On fait le compte des voix, le quantitatif l’emporte sur le qualitatif. Et quand on obtient 51 % contre 49, qui a raison ? On sait que si l’on jette en l’air une pièce de monnaie 10 000 fois, le « côté face » sortira à peu près 5 000 fois et le « côté pile » à peu près 5 000 fois. Telle est la loi des grands nombres. Faut-il remplacer les jurés par des magistrats professionnels, compétents ? Faut-il voter selon le principe « un homme, une voix » ou laisser gouverner ceux qui savent ? Deux sujets à méditer :

- Est-il légitime de dire que, depuis qu’il existe des démocraties, le démagogue a été le type du chef politique ?

- La démocratie : tyrannie de

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