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Peut-on être heureux sans être libre ?

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Par   •  18 Février 2022  •  Dissertation  •  2 296 Mots (10 Pages)  •  1 048 Vues

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Fournigault Maël                                                                                                            Lundi 29 Mars

TG08

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1. Peut-on être heureux sans être libre ?

   Le bonheur et la liberté semblent pour la plupart des Hommes aller de pair. Il est vrai que d’un côté, le fait d’être libre peut nous aider à être heureux, dans la mesure où la liberté nous procure (normalement) les moyens d’être heureux. En effet, le fait d’être libre renvoie donc à la liberté. C’est donc le fait d’avoir le pouvoir de faire ses propres choix, qu’ils aient un impact sur le futur ou non. Il est contraire à l’idée de « contrainte » et de « soumission ».

Aussi, par définition, le fait d’être heureux renvoie au bonheur. C’est donc un état de satisfaction sur le le long terme (contrairement à la joie), qui peut être perturbé par un « problème ». Le bonheur est universellement recherché, chaque Homme voudrait être heureux. Il est contraire à l’idée de « malheur ».

Or, est-ce forcément à chaque fois que l’on agit librement que nous sommes (ou devenons) heureux ? Il y a pourtant d’autres sources de bonheur, différentes de la liberté. En effet, bien que la liberté soit bien sûr source de bonheur, d’autres sources peuvent également intervenir, comme la joie, un événement, etc.. Donc, la liberté n’est pas forcément une source de bonheur : la personne la plus libre qui soit peut pourtant être malheureuse.

Enfin, un excès de liberté peut en effet conduire au malheur de l’Homme. En effet, il est probable qu’il faille que nos libertés soient un minimum limitées afin de nous rendre réellement heureux.

C’est donc à travers trois idées que nous allons tenter de répondre à la question que nous nous posons, à savoir si il est possible d’être heureux sans être libre : tout d’abord, en quoi le bonheur et la liberté vont de paire, pourquoi les associe-t-on quasiment systématiquement, puis, en quoi est-ce que nous pouvons être libres et malheureux et enfin en quoi les libertés doivent être limitées, dans la mesure où le fait d’être totalement libre ne conduit pas systématiquement au bonheur.

   Le bonheur est donc en effet un état constant de satisfaction, à contrario de la joie et du plaisir, qui eux sont de courte durée, bien qu’ils procurent une sensation de satisfaction (éphémère donc). En effet, il est possible d’être malheureux mais d’avoir quand même un sentiment de plaisir. Par exemple, une personne est malheureuse car elle s’est faite renvoyer de son travail deux mois plus tôt, mais un soir, elle déguste un fabuleux repas. Cette personne ressent donc du plaisir à déguster ce repas, mais ne devient pas heureuse (dans sa vie de tous les jours) pour autant. Cette joie ou ce plaisir ne peuvent être que instantanés, tandis que le bonheur repose sur le long terme. En effet, la satisfaction morale peut être ramenée à la joie (et inversement), mais celle ci est également compatible avec la souffrance (malheur). Bien que cette idée que le bonheur est un état de satisfaction globale sur le long terme soit universelle, pour autant, chaque Homme a une conception différente du bonheur : ce qui rend heureux X ne rendra pas forcément heureux T, mais si ils sont heureux, ils présenteront donc cet « état de satisfaction globale sur le long terme ».

   L’idée de liberté, elle, semble plus vaste. C’est l’idée de faire ses propres choix, avoir ses propres croyances et idées, faire ce qui nous plaît… L’esclave par exemple, n’est pas libre. Il est soumis et obéit aux ordres qu’on lui donne. En revanche, son maître est libre, car il fait ce qui lui plaît et ce qu’il veut, il domine, donne des ordres et laisse l’esclave faire les tâches « ingrates », ou du moins qui ne lui plaisent pas. Cette idée de relation maître/esclave est l’exemple type de la liberté. Or, un paradoxe peut se créer sur cette idée : en effet, le maître, à force de se reposer sur son esclave, devient lui-même esclave de son propre esclave, dans la mesure où il devient soumis aux tâches qu’exécute son esclave, aux services rendus, en négligeant donc sa propre liberté. Toutefois, deux personnes exécutant la même tache ne vont pas avoir le même niveau de joie : par exemple, si une personne fait le ménage chez elle, elle va avoir un sentiment de satisfaction et donc de bonheur car elle va se trouver dans un environnement propre. À l’inverse, une employée de maison qui fait le ménage chez ses patrons n’aura que un sentiment de plaisir (et encore) car elle aura mené à bien sa tâche, mais cela ne la conduira pas à être heureuse, car ce seront ses patrons qui profiteront de cet environnement propre.

En revanche, la liberté ne signifie pas forcément le bonheur. En effet, le fait que nous soyons limités dans nos choix, nos désirs, ce que l’on veut faire, etc. peut être un obstacle au réel bonheur. Le fait de ne pas être totalement libre ne signifie pas forcément que l’on est esclave : un jeune se fait punir de téléphone par ses parents, alors il ne se sent plus libre. Mais ce n’est pas pour autant un esclave. Dans la mesure où la liberté et le bonheur sont associés, la non-liberté et le malheur peuvent s’associer….

   En effet, l’adolescent qui sera puni de téléphone se sentira donc « non-libre » et cette absence de liberté ira à l’encontre de son bonheur. Or, pour autant, si il avait eu droit à son téléphone, il n’aurait pas forcément été heureux.

Mais, comme le dit Pascal, « Tous les Hommes recherchent d’être heureux ». Cela en devient la quête d’une vie (le fil conducteur), la recherche du bonheur. Une personne heureuse cherchera continuellement à l’être encore plus, atteindre un idéal du bonheur presque inaccessible. Mais est-ce que le fait d’être libres nous rendrait pour autant heureux ?

Selon Kant, le bonheur n’est pas une fin en soi, ce ne doit pas être la finalité de l’Homme. Pour lui, ce n’est qu’un produit de l’imagination. En effet, il est très compliqué de décrire précisément ce qu’est le bonheur, le sentiment qu’il procure, le désir précis, etc.. Il apparaît n’être qu’une idée de ce que l’on peut espérer. De plus, cette « quête » du bonheur semble être mise à rude épreuve avec le fait d’être libre ou non, ce facteur qui peut aussi bien nous faire nous sentir heureux, comme malheureux…

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