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Peut T-on éduquer à La Liberté ?

Commentaire d'oeuvre : Peut T-on éduquer à La Liberté ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Novembre 2014  •  Commentaire d'oeuvre  •  2 493 Mots (10 Pages)  •  610 Vues

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Le terme de « choses » peut se définir de différentes manières.Il existe différentes sortes de choses : les choses qui ne sont pas animées, des choses vivantes (exemple : un arbre) ou des animaux qui peuvent bouger. Au contraire, un homme n'est pas un objet dans le sens où il détermine ses propres fins notamment grâce à sa pensée. Il s'agira de savoir comment l'homme se distingue d'un animal ou d'une chose par l'exercice de sa pensée. Comment l'homme s'élève au dessus d'une chose et en quoi est il différent. Cette différence s'explique notamment par la conscience en général et plus particulièrement par la conscience qu'a l'homme d'exister. Mais qu'est ce qu'exister ? N'y a t-il pas une différence entre exister et être ? Pascal répondait à cela : « La pierre existe en soi et moi j'existe pour moi », il s'agira de montrer comme celui ci qu'une chose est différente d'un homme d'un point de vue de l'existence. Mais l'homme n'est il pas proche d'animaux dits intelligents ? De ce fait, ces animaux sont-ils des choses ? Pourquoi semble-t-il légitime d'accorder davantage de valeur aux hommes qu'aux choses ? Aussi, il sera intéressant de déterminer le rapport entre les hommes, l'existence et les choses. En effet un rapport détache, rapproche, compare des éléments pour établir des liens entre ceux ci. C'est précisément ce à quoi nous allons nous attacher pour traiter ce sujet : dans un premier temps, nous verrons que l'homme et les choses ont plusieurs points communs, puis nous verrons que la pensée et par extension la conscience détachent l'homme de tout matérialisme.

Tout d'abord, notons que les hommes et les choses ont un point commun : ils existent matériellement. De ce fait ils ont été crées à un moment précis et disparaîtrons à un moment précis, leur existence est donc limitée dans le temps (excepté Dieu si l'on conçoit son existence). En effet, il est impossible de considérer une chose ou un homme tels qu'ils soient dans un temps infini. Les hommes sont fatalement mortels et les choses ne sont pas éternelles, bien que certaines choses comme les très vieux arbres par exemple qui existent depuis des milliers d'année. Malheureusement, un arbre au même titre qu'un homme est confronté au lois de la nature. En effet, même si par sa volonté la plus profonde un homme voudrait échapper à ses lois, il ne réaliserait pas d'exception, l'homme es éphémère et ne fait que passer dans la nature fermé entre le moment de sa naissance et celui de sa mort. Cette idée est objectée par les vitalistes qui pensent que le vivant a la capacité de résister aux lois de la matière (exemple : l'oiseau qui résiste aux lois de l’apesanteur). Certes l'homme n'est qu'un passant et à chaque seconde qu'un homme naît, un autre meurt, mais n'est-il cependant pas essentiel au monde ? Chaque homme qui existe ne participe t-il pas de la vie du monde qui l'entoure ? Leibniz répond positivement à cette question dans son Théodicée en montrant que chaque homme est essentiel au monde et que sans lui le monde serait différent, ainsi chaque homme a sa place. De même, Franck Capra nous fait réfléchir à cela dans on film La vie est belle (1946)où un homme découvre ce que serait le monde sans lui. Il se trouve que rien n'est pareil qu'avant, chaque homme est la partie d'un autre . Mais quand bien même un homme serait heureux, il est confronté à la finitude, il est fragile physiquement. Pascal va dans ce sens dans Le roseau pensant où il montre que l'homme est « misérable » par sa taille infime.

De plus, l'homme et les choses sont réels, observons l'étymologie du mot « chose » : res en latin qui donne le mot réalité. Ainsi, une chose est de manière existentielle, ce qui s'oppose à ce qui n'est pas. Mais comment savoir qu'une chose existe ? La réponse à ces questions serait l'usage de nos sensations car même si parfois elles nous trompent, elles nous guident chaque jour dans notre entendement pour distinguer le vrai du faux, Aristote appellerait cela l’âme sensitive.

Non seulement les hommes font usage à chaque instant de leurs sens au même titre que les animaux supérieurs. Alors peut on dire que ceux ci sont des choses ? Tout d'abord, nous pourrions dire que non, les animaux ne sont pas des choses car ils se servent de leur cerveau, de ce fait nous pourrions dire qu'ils ont une « âme intellective » . C'est pourquoi si l'animal supérieur a une âme, il ne peut pas être une machine et par extension une chose. De plus, les animaux sont des « machines adaptatives » (K. Lorenz) qui sont capables suite à un apprentissage de modifier leur comportement. Cette théorie béhavioriste fut appliquée notamment sur le chien du physiologiste Pavlov. Relatons l'expérience (béhavioriste classique : on agit avant le comportement) qui se déroule en trois temps : premièrement on donne de la nourriture au chien (stimulus inconditionnel) une réponse va se produire (réponse inconditionnée), le chien va saliver. Dans un deuxième temps, on va ajouter une cloche (stimulus neutre) avant la nourriture ce qui va produire le même effet de salivation. Enfin, on va faire agir un son de cloche (stimulus conditionnel) qui va donner suite à la salivation (réponse conditionnée). On a donc ici la preuve que l'animal est capable d'apprendre au même titre que l'homme. Cette théorie du comportement montre que les hommes et les animaux supérieurs sont semblables. Par conséquent ceux ci ne sont pas des choses. Cette idée s'oppose à celle de Malebranche dans La recherche de la vérité : « dans les animaux il n'y a ni intelligence ni âme ».

Par ailleurs il existe une science : la cybernétique qui propose un nouveau modèle de la machine. Une machine qui simule des opérations cognitives. Ainsi, l'homme ramène lui même sa pensée à une machine, il projette sa pensée dans une machine à information, comme si il voulait matérialiser sa pensée. Cette invention montre le profond matérialisme de l'homme moderne : tout est ramené à une chose. De plus, on pourrait ajouter que chaque homme est lié à une chose. Par exemple, aujourd'hui on peut constater que chacun possède un téléphone portable, ainsi l'homme s'accompagne d'un objet qui lui est propre. C'est pourquoi ne pourrait on pas dire que l'homme est plus proche de la chose que l'animal ? En effet, l'animal ne cherche pas à tout prix le matérialisme.

Avant l'invention de la

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