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Ompétitivité Et Valorisation Du Coton Africain

Analyse sectorielle : Ompétitivité Et Valorisation Du Coton Africain. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Avril 2015  •  Analyse sectorielle  •  448 Mots (2 Pages)  •  636 Vues

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Au-delà des distorsions du marché international par les subventions et, pour la zone franc, de la parité du taux de change, la filière africaine doit améliorer sa compétitivité et sa durabilité. L’essor de l’Inde ces dix dernières années, qui est passée d’importateur à exportateur de coton, fait qu’elle devient un concurrent sérieux pour l’Afrique. Un coton africain déjà fortement concurrencé par le coton américain, dont la culture est maintenant principalement vouée à l’exportation.

Avec l’exacerbation de la concurrence mais aussi les exigences de plus en plus importantes de la filature, le coton africain, qui dispose d’avantages par la qualité intrinsèque de la fibre et le fait qu’il soit récolté à la main, est pénalisé, à tort ou à raison, par la contamination de ses fibres. La lutte contre la contamination est l’un des thèmes majeurs du plan quinquennal de l’Association cotonnière africaine (ACA), dont l’objectif est de l’éliminer d’ici à 2015. Une Charte Qualité a été signée en décembre 2011 entre l’ACA et l’Association des producteurs de coton africains (APROCA) et un manuel de procédures a été rédigé. En parallèle, plusieurs missions ont été réalisées, avec l’appui des bailleurs de fonds, auprès des grands pays importateurs de coton, Chine, Bangladesh, Vietnam, Turquie, Indonésie et Thaïlande. En outre, deux centres techniques régionaux, au Mali et en Tanzanie, ont été mis en place via le projet ICAC/CFC (Fonds commun pour les produits de base) de standardisation commerciale des techniques instrumentales pour les tests de qualité du coton. Ceci a pour objectif de contribuer à l’établissement d’un système commercial mondial basé sur les mesures instrumentales, c’est-à-dire « fournissant une information transparente et objective sur des paramètres clés de la qualité du coton », de plus en plus demandé par l’industrie.

À plus long terme, la valorisation du coton africain, et sa moindre dépendance à l’égard du marché international, passera par le développement d’une filature et industrie textile locale. L’« Agenda coton-textile » de l’UEMOA ambitionne de transformer 25 % de la fibre de coton d’ici à 2020. Aujourd’hui, sur les 46 usines de filature fonctionnelles en 2003, seulement 12 sont en état de marche avec environ 5 % de la fibre transformée. En Afrique de l’Est, le taux de transformation est cependant plus élevé, à environ 15 %. La Chine, mais aussi d’autres pays comme l’Inde, pourraient accélérer le processus par des investissements. Le ministre chinois du Commerce, Chen Deming, lors de la cérémonie de signature de l'accord de coopération avec les pays du C4 en décembre 2011, a fait remarquer qu’à long terme une partie de l’industrie chinoise se délocalisera en Afrique. Des investissements ont déjà eu lieu dans plusieurs pays d’Afrique, notamment au Niger, au Swaziland, au Kenya et au Bénin.

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