LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Nature Et Culture

Rapports de Stage : Nature Et Culture. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Janvier 2013  •  843 Mots (4 Pages)  •  921 Vues

Page 1 sur 4

Philosophie

Extrait de L’érotisme, G. Bataille

Introduction :

« Ce qui m'oblige d'écrire, j'imagine, est la crainte de devenir fou. » Ainsi par cette sentence, le cadre est posé. Si Georges Bataille n’est pas une référence, c’est parce qu’il eut l’inconvenance de vivre au XXème siècle, à l’ombre des incontournables Bergson, Picasso, Camus et autres surréalistes. Son œuvre aussi ambivalente que profonde, n’en reste pas moins un théâtre burlesque ou il est préférable de trier le bon de l’obscène. Ceci étant, l’homme est à l’image de sa carrière : torturé. Elevé par un père aveugle et une mère dépressive, l’enfant né le 10 septembre 1897 à Billom ne sera pas ordinaire. Il reçoit une éducation absolument profane, ce qui le pousse paradoxalement à devenir prêtre. C’est l’intuition de Bergson et son ouvrage Le Rire qui le fit changer de bord en 1920, selon la légende. Dans l’érotisme, Bataille dérange en ce qu’il dénonce le catholicisme et ses tabous, mais éveil aussi, par l’analyse unique qu’il fait de l’expérience érotique, notamment dans son rapport avec le mystique. En ce qui concerne l’extrait en question, l’auteur nous dévoile les prémisses de sa philosophie ; à savoir que l’homme se dénigre par son essence même. Il érige plusieurs raisons à ce refus volontaire. En premier lieu, la place du religieux est telle que l’homme ne peux se soustraire à ses désirs primitifs et naturels. Ensuite, et par voies de conséquences, Bataille considère le travail comme la suite logique d’une élévation spirituelle, synonyme de création et de progrès, les distinguant tout deux des autres mammifères. Toutefois, il refuse de donné un ordre dans la corrélation entre la religion et le travail en estimant que les deux sont de toute manière intimement liés. Enfin, l’auteur affirme que la base de l’humanisation en tant qu’être doté d’une conscience passe par l’éducation.

Pensez-vous comme l’auteur que l’homme se définie par le refus de la nature ?

L’homme est la résultante de deux choses : la nature et la culture. Georges Bataille le sait de la même force qu’il le rejette. La nature relève de l’inné, autrement dit de tout ce que tout homme dispose dès la naissance, sans l’intervention de l’éducation et de l’instruction. Dès lors, la nature désigne l’ensemble des réalités qui existent indépendamment de l’activité humaine. La culture quant à elle se définit par opposition à ce qui relève de l’action humaine, elle se cristallise par l’acquis. Toute création de l’homme est culturelle. Si l’on admet que la nature est hérédité, alors la culture est héritage ; grâce à la tradition et à la mémoire. Cet adage mis en exergue, la réflexion peut se développer. L’homme est dès le plus jeune âge humanisé par la culture. En effet Erasme disait : « on ne nait pas homme, on le devient » ; ce qui implique que l’homme n’est au commencement qu’un animal parmi d’autres. Afin de s’humaniser, l’homme intériorise un certain nombre de valeurs et de normes. Cette intériorisation s’effectue à travers l’éducation et l’instruction, qui elles-mêmes donnent lieu à « l’état

...

Télécharger au format  txt (5.4 Kb)   pdf (73.8 Kb)   docx (9.9 Kb)  
Voir 3 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com