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Liberté et sécurité

Dissertation : Liberté et sécurité. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Janvier 2023  •  Dissertation  •  1 170 Mots (5 Pages)  •  244 Vues

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Liberté et sécurité

        

Un jour je regardais un couple danser. Tous deux étaient entrelacés, ils formaient un ensemble homogène en parfaite harmonie, ils se confondaient, aucun des deux ne paraissait être soumis aux gestes de l'autre. Il déplaçait ses pieds et elle immédiatement y mettrait les siens, sans se concerter ils tournaient tantôt dans un sens, tantôt dans l'autre au rythme de la musique. Elle évoluait, tournait, glissait, elle était libre épanouie, elle était rassurée lui l'enlaçait sans la serrer il l'orientait, la soutenait, la guidait sans jamais lui faire ombrage. Ils se regardaient dans les yeux et se souriaient. Parfois, ils faisaient des figures plus compliquées, lui était plus attentif, mais elle restait sereine, elle savait qu'elle pouvait compter sur lui.

Lorsque la musique s'est arrêtée, je me suis approché d'eux pour entamer une conversation. Elle s'appelait "Liberté", lui "Sécurité". Je leur demandais "mais comment faites vous pour évoluer de façon si fluide sans que l'un ne domine l'autre? Ils m'ont répondu d'une seule voix "nous avons beaucoup travaillé et nous nous sommes habitué l'un à l'autre.

Nous avons bu un verre et je suis parti. En sortant j'ai remarqué le nom du bal, il s'appelait "Démocratie".

Sur le chemin, j'ai entendu une musique plus rythmée que celle que je venais de quitter, je suis entré dans cet établissement, sur la porte était écrit "Anarchie et dictature". A l'intérieur des "Liberté" et des "Sécurité" dansaient, mais ils étaient séparés, ne se préoccupaient pas les uns des autres, on aurait dit qu'ils dansaient chacun pour soi, et même qu'ils s'ignoraient, leurs gestes n'étaient pas coordonnés. La musique était belle, les danseurs dansaient bien, certains même très bien. Je n'ai pu parler à personne, du reste ils ne parlaient pas entre eux, ils étaient chacun dans leur bulle à suivre le rythme de la musique.

Je suis rentré chez moi.

Dans notre quotidien, il en est de même, l'équilibre entre notre liberté et notre sécurité est nécessaire sans que jamais l'un ne domine l'autre. Une trop grande liberté pourrait engendrer l'anomie et une trop grande sécurité pourrait friser la dictature.

L'homme recherche la sécurité, c’est-à-dire l'absence de soucis, de crainte. La liberté n'étant que la conséquence de cette tranquillité de vie.

Notre protection est assurée par la sécurité. L'accroissement de la violence engendre une modification de notre quotidien et bien évidemment de notre liberté.

Mais alors que faut-il donc privilégier ? La prévention par la recherche optimale de la sécurité ou bien le respect de l'individu par la stricte application de la liberté ? Les réponses auraient été différentes le 12 novembre 2015 et le soir du 13.

Bien sur, l'insécurité a toujours existée, nos livres d'histoire en témoignent par les guerres qui ont régis le monde et par des récits de faits divers qu'ils soient bandits de grands chemins, bandes organisées, tueurs en série, psychopathes ou psychotiques.

Depuis plusieurs décennies, les attentats sont devenus une nouvelle forme d'insécurité. Une population innocente, ayant pour particularité d'être au mauvais endroit au mauvais moment, est visée. Pour combattre ce fléau, des mesures sont à prendre pour assurer une protection préventive. Il faut partir du postulat que tout individu est susceptible d'être un terroriste, ce qui est délicat à mettre en œuvre dans un pays comme le notre, et c'est tant mieux, où la justice a comme principe élémentaire la présomption d'innocence.

"La sécurité est la première des libertés" cette phrase a été dite pour la première fois par un député de droite en 1981 et la réponse de la gauche avait été "Nous inversons la proposition: pour nous, la première sécurité est la liberté". Le 13 avril 2015, le premier ministre socialiste a repris mot pour mot la phrase du député de droite de 1981. On voit bien qu'en certaines circonstances et en fonction de la gravité des évènements, notre idéologie et notre philosophie évoluent.

Maintenant des vigiles contrôlent les entrées des grands magasins, des portiques de sécurité sont installés pour prendre des transports en communs, des fouilles de sac et au corps se pratiquent dans les lieux a très forte concentration, des interpellations pour des contrôles d'identité sont fréquentes sur la voie publique. Tout ceci engendre une atteinte à la liberté individuelle et la question est posée : faut-il payer ce prix pour nous assurer une sécurité ?

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