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Liberté et responsabilité

Dissertation : Liberté et responsabilité. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Janvier 2023  •  Dissertation  •  2 895 Mots (12 Pages)  •  184 Vues

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Karl MarX qualifia les hommes : "d'être sociaux”. En ces termes, cette citation s'adresse à vous et moi, sujet de droit et personne morale. Penchons-nous sur la notion de devoir qui constitue un élément fondamental du libellé. Du latin debere, qui signifie de son usage français - être obligé -  fait écho au sens ordinaire du mot devoir, en clair, une nécessité, une injonction morale ou sociale. Au sens large ce terme désigne un ensemble de règles d’actions particulières, propre à une fonction. Quant au sens strict,  il renvoie à l’impératif catégorique kantien et rejoint la maxime :” agis de telle sorte que tu traites l’humanité, aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre, toujours en même temps comme une fin et jamais simplement comme un moyen”. Nous l’avons bien compris cette citation fait bien référence à  l’idée de conscience et parallèlement à celle de responsabilité , qui d’autant plus est évoquée dans la formule “allant de soi-même"(une mise en accusation de l’auteur à l’égard de certaines personnes faisant preuve d’un manque cruel de responsabilité qui par la même occasion fait référence au fatalisme - l’antonyme du déterminisme- ). AInsi, la responsabilité renvoie aux conditions d’imputabilité de nos actions comme de nos omissions, ce qui implique non seulement l’engagement cognitif - agir sciemment- mais également volitif - agir par sa propre volonté- de l’agent, la pierre angulaire de notre subjectivité. A ce titre, la personne a dit Kant : “est le sujet dont les actes sont susceptibles d’imputation”. Attardons nous sur l’opposition entre “conditionné” et son antonyme "liberté” . Au sens usuel le mot liberté est conçue comme une absence de toute contrainte étrangère, c’est à dire, un obstacle, une entrave au fait de jouir et de tirer plaisir de nos libertés. A ce sujet, le sens usuel rejoint celui originel (du latin liber), qui n’est rien d’autre que la condition de l’homme libre qui n’est pas esclave ( privé de libertés et de droits), et renvoie à la condition du maître qui n’est soumis à aucun asservissement . Toutefois, cette définition est  à entendre au sens faible du terme, qui se range plus du côté de la licence que de celui de la liberté elle-même.Venons en à la question du conditionnement exercé sur notre existence, mais qui en serait capable? Au yeux de Huxley c’est bien l'État dit :  liberticide, autoritaire, totalitaire, non démocratique, dans lequel l’opacité et le contrôle (des masses) seraient de mise au détriment de la transparence, de la publicité et de la pratique de la vérité; cet État à l’origine de la surveillance de nos vies , qui constitue un obstacle à l’exercice de notre liberté. C’est pourquoi, le philosophe nous apostrophe et en appelle à la désobéissance à l’égard des États aux allures autoritaires.   Dans une autre perspective, comme le prétendait Rousseau, la liberté renvoie à la responsabilité et aux conséquences de nos choix, sur soi et sur autrui.  Cela suppose que l’on est pris connaissance de cette liberté ce qui parallèlement nous distingue de l’animal (qui lui réagit spontanément par instinct pendant que l’homme lui concourt délibérément en qualité d’agent libre et agit par sa volonté). Conformément à cela, puisque l’homme à la faculté de choisir, cela suppose que l’homme puisse au préalable s'auto positionner et s'autodéterminer, dans un contexte donné. Ainsi, plus largement le déterminisme (principe selon lequel tout effet admet nécessairement une cause) peut être vu comme le cadre d’expression de notre liberté. On notera paradoxalement que le couple d'antonymes “honorer” “hair”. Le mot “honorer” (synonyme de respect, égard et considération) couplé à la formule père et mère : fait penser à la traduction. Or, “haïr” (qui s'apparente davantage au mépris et à la désobéissance) doublé du conditionnement  : évoque évidemment la transgression. Par la Huxley émet un distinction entre d’un côté nos père et mère à l’origine du premier conditionnement et formatage celui de l’éducation  opérer au coeur du noyau familiale (dans le but de nous inculquer tout les valeurs, principes moraux fondamentaux) , digne de respect et de l’autre le conditionnement de l’Etat (l’école, embrigadement par la propagande)  une entité à l’égard de laquelle il nous faut désobéir .  

De deux choses l’une : ou bien notre liberté est vue comme une désobéissance, comme un rejet de l’asservissement qui nous est infligé par notamment l'État  (vision soutenu et relayée par huxley), ou bien  la liberté n’est rien d’autre que ce que prétendait Rousseau : notre responsabilité notre autonomie face aux conséquences de nos propres choix.

        

Ici le philosophe pousse implicitement un cri d’alerte contre les Etats et régimes faisant preuve des pires cruautés en matière démocratique et en matière de respect des droits de l’homme et de leur libertés fondamentales (liberté d’expression, de la vie privée, vote …)  . Il pointe du doigt notamment les Etats dans lesquels les citoyens se sentent menacés par une forme d’arbitraire (à travers un droit judiciaire bafoué, qui n’est pas sans nous rappeler les lois scélérates - lois sans aucun légitimité citoyenne-), de contrôle par un usage abusif de violences (par le biais des polices politiques qui garantissent le contrôle et la répression) pour soit disant maintenir et garantir l’ordre, mais n’en est rien puisque  dans ce genre des régimes le citoyen n’est plus que nul par ailleurs en insécurité. Des Etats concentrant les pouvoirs aux mains d’un seul (incarnant la figure du chef) ou d’une élite. Ces caractéristiques sont ainsi relatives aux dictatures, aux régimes liberticides, autoritaires, totalitaires, despotiques, ou autres monarchies auxquelles s’oppose notamment la démocratie . Ainsi, la démocratie du grec demos “ le peuple” kratein “gouverner”  renvoie à une forme d’organisation politique au travers de laquelle le peuple, c'est-à-dire l'ensemble des citoyens sans distinction de naissance, de richesse ou de compétence, détient et contrôle le pouvoir politique. La démocratie qu’elle soit directe ou représentative pose la séparation des pouvoirs comme un impératif catégorique et se présente sous les traits d’une théorie de la souveraineté selon laquelle l’autorité politique tire son fondement dans le libre pouvoir qu’a chaque homme de se gouverner lui-même. C’est pourquoi au yeux de Rousseau, la société politique naît d’un contrat social au terme duquel le seul souverain légitime est le peuple, soit, l’ensemble de citoyens votant les lois - une expression de la volonté générale- et acceptant de s’y soumettre. Par ailleurs, la dimension ontologique, politique civile et effective du mot liberté fait référence à l'expérience et exercice démocratique à travers l'exemple du droit de vote un un droit fondamental, un point d'ancrage des démocraties. En outre, la gouvernance dans une démocratie doit faire l’objet d’une transparence et d’une vérité  sans faille et inconditionnelle vis à vis de ses citoyens, ce qui la distingue des autocraties ou encore d'autres oligarchies qui tendent à conserver voir à prôner le culte du secret et de l'opacité pour un contrôle et une surveillance renforcé des masses.  Pour autant les démocraties elles même ne sont pas à l’abri et se prêtent volontiers à quelque dérives autoritaires, qui soit disant permet un gain en sécurité et sûreté au détriment d’un recule en liberté . Dernier exemple en date : l’irruption meurtrière du covid 19 à entraîner les démocraties contemporaines à engager des mesures liberticides au bénéfice  d’un gain en sécurité, notamment à travers l’exemple des masques et gestes barrières promeut comme le premiers barrage à la propagation du virus, qui pourtant nous privent de nombreuses libertés. La police dans les démocraties fait également débat. En effet, cette dernière est conçue pour le maintien de l’ordre et matérialise le pouvoir de l'État, . Ainsi, plusieurs questions nous viennent en tête  : Pourquoi l'État se retournerait-t-il contre ses propres citoyens? Pourquoi la police existe-t-elle , puisque l’appareil juridictionnel se veut le bras armé de la loi ? (peut être parce que que la loi est injuste et génère des injustices, ce qui explique la création de la police) La police peut elle même se ressaisir? (pour ce faire il faudrait un organe de contrôle indépendant à la police, qui puisse garantir sa justesse et sa surveillance : Ex l’IGPN en France ). Ainsi, nous l’avons bien compris, l'Etat démocratique  se doit de trouver l’équilibre à instiller entre liberté et sécurité, pour à la fois garantir la sécurité des concitoyens mais également veiller à ne pas sombrer dans certaines dérives autoritaires qui constituerait une menace non négligeable pour ces dernières, sans quoi il ne sera plus question de démocratie mais de démocrature (contraction de démocratie et dictature,c’est un jeu de mot). Ainsi, au travers de ce raisonnement, Huxley dans le cas ou une démocratie dérive en autocratie ou pire encore que l’on vive dans un régime qui dès ses début opère la surveillance, l'enrôlement et le contrôle des citoyens, appelle la responsabilité et au devoir des citoyens à la désobéissance, ou encore plus loin au renversement des rapport de force, à la révolutions, pour une transition ou un retour vers une démocratie répondant à l’injonction de la transparence et qui garantit non seulement la sécurité de ses citoyens mais aussi leur droits et libertés fondamentales; cette même désobéissance qui d'après lui, ferait d’eux des individus libres, libres de tout conditionnement et de tout asservissement . Pour pousser le raisonnement dans ses retranchements, la fin de tous États n’est pas la domination - tenir le citoyen par la crainte et l'asservissement - mais la sécurité et la liberté. Une liberté de l’homme libre qui n’est pas esclave et qui agit comme bon lui semble , au gré de sa volonté et de son humeur, dans la limite du respect et de ne pas entraver les libertés d’autrui. Mais la liberté est t-elle vraiment synonyme de désobéissance, une désobéissance qui s'apparenterait plutôt à la licence ? Finalement cette conception que nous nous faisons de la liberté, renvoie t ‘elle à la véritable liberté?         Sommes nous toujours maître de nos désirs et volontés ? Sommes-nous donc vraiment libres? Voila toutes les questions auxquelles il est convenable de s’attarder et de répondre .

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