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Les Philosophes

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Par   •  21 Avril 2013  •  714 Mots (3 Pages)  •  746 Vues

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Un philosophe est au sens large une personne pratiquant la philosophie.

Au sens populaire, est « philosophe » celui qui, face aux petits ou grands événements de l'existence, fait preuve de patience, de courage, de sérénité, et cherche une existence paisible, à la façon des anciens stoïciens ou épicuriens ; en ce sens, on parle de « vivre en philosophe », de « se montrer philosophe ». Au sens antique, est « philosophe » la personne qui « cherche la vérité et cultive la sagesse », comme Socrate et Platon, Épicure et Lucrèce, Épictète et Sénèque. Au sens professionnel est « philosophe » celui qui pense de façon conceptuelle, radicale, critique, systématique les grands principes et valeurs de la vie et de la connaissance, par exemple Hume, Kant, Hegel, Heidegger ou Sartre. Il y a aussi la tradition des philosophes scientifiques, qui pratiquent la philosophie au sens de l'« amour du savoir » et qui développent parallèlement des sciences, par exemple Pythagore, Aristote, Avicenne, Descartes, Pascal, Leibniz ou Russell. Les sciences qu'ils développent ont toujours des liens très étroits avec leurs systèmes philosophiques.

Héraclide du Pont (340 av. J.-C.) attribue la création du mot « philosophe » à Pythagore (530 av. J.-C.), lequel ne se présentait pas comme un sage, mais comme « amoureux de la sagesse » (φιλόσοφος) :

« Pythagore, dit Aétius, fut le premier à employer le terme de 'philosophie' [φιλοσοφία : amour de la sagesse]. »

— Aétius, Opinions (VIes.), I, 3, 8, trad. du grec Jean-Paul Dumont1/

« Léon lui demanda sur quel art il s'appuyait ; Pythagore répondit qu'il ne connaissait pas un seul art, mais qu'il était philosophe. Léon s'étonna de ce mot nouveau. »

— Cicéron, Tusculanes (45 av. J.-C.), V, 3, § 8, trad. du latin Émile Bréhier2.

il s'étonna peut-être aussi de la modestie : le philosophe n'est pas sage, il se présente seulement comme un apprenti en sagesse, un amateur de connaissances profondes des conséquences de ses actes et paroles et tend donc à la maîtrise de soi.

Les mots « philosophe » et « philosophie » n'ont pris ce sens, classique, qu'avec Platon, lors de sa lutte contre les sophistes3, qui se prétendaient savants. Le philosophe, dit Platon, est celui qui « aspire à apprendre », l'homme qui désire savoir de façon droite, l'amoureux de connaissance, le « philomathe » (Ménon, 82cd ; La République, II, 376b), et donc seul zeus est sage.

« L'appeler sage, c'est, selon moi du moins, employer une expression ambitieuse et qui ne convient qu'aux Divinités. Mais l'appeler ami de la sagesse, « philosophe », ou d'un nom analogue, à la fois lui irait davantage et serait mieux dans la note. »

Héraclide du Pont (340 av. J.-C.) attribue la création du mot « philosophe » à Pythagore (530 av. J.-C.), lequel ne se présentait

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