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Les Causes Premières selon Aristote

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Par   •  13 Novembre 2013  •  2 872 Mots (12 Pages)  •  1 226 Vues

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Plan

INTRODUCTION

I – Approche conceptuelle

1 – La notion de cause en générale

2 – La notion de cause première

II – Les quatre causes d’Aristote

1 – La cause matérielle

2 – La cause formelle

3 –La cause efficiente

4 – La cause finale

III – Spécificité de la cause chez Aristote

1 – En physique

2 – En métaphysique

CONCLUSION

Bibliographie

INTRODUCTION

Aristote est né en 385 avant Jésus-Christ dans une petite ville fondée par les colons grec en trace près du mont Athos. Il perdit très jeune son père, médecin célèbre qui soigne la cour de Macédoine. En 376 av J.C, il entre à l’école de Platon à Athènes où il suivit les cours d’Isocrate et de Platon. Il fut un élève que Platon son maître appelait "la pensée pure ". Aristote témoignera de la reconnaissance et de l’affection à son maître, mais il se séparera de sa doctrine : « On peut, dira Aristote avoir de l’affection pour ses amis et pour la vérité, mais la moralité consiste à donner la préférence à la vérité ». A la mort de son maître en 347, Aristote voyagea quelques années où il devint précepteur du futur Alexandre le Grand. De retour à Athènes, il fonda sa propre école, le Lycée. Il laissa une œuvre immense dans laquelle il a développé le sens des "causes" et a exposé ce qui est selon lui la cause première de tout mouvement, ce qui fait l’objet de notre étude. Après la mort d’Alexandre en 323 av J.C, Aristote se retira à Chalcis en Eubée dans une propriété héritée de sa mère où il mourut à 63 ans en 322. Comment Aristote a-t-il développé la "cause" ? En quoi consiste chez lui la cause première ?

I – Approche conceptuelle.

1 – La notion de cause en générale.

Elle est selon le dictionnaire Larousse illustré en 1996 ce par quoi une chose existe, ce qui produit quelque chose. Elle est l’origine, la source de quelque chose. C’est ce pour quoi on fait quelque chose, le motif, la raison d’un fait. Elle est encore le but en vue duquel on fait quelque chose. C’est aussi l’ensemble d’intérêt, d’idée que l’on se propose de soutenir. La pratique de philosophie de A à Z nous renseigne sur l’étymologie du mot : cause vient du latin "Causa" qui signifie raison. Au sens ordinaire, la cause est l’antécédent constant d’un phénomène, elle est aussi le principe explicatif. C’est à base de ces différents sens du mot que chaque philosophe cherche selon lui la cause d’un fait, d’un phénomène ou de quelque chose. Le début de la philosophie grecque est marqué par l’idée de cause associée à l’ambition majeure de la pensée. Le désir brûlant était de rendre intelligible l’origine, la constitution et le devenir de ce qui est. Or, c’est une infirme partie du réel que l’homme appréhende directement par les sens et par l’intelligence. La recherche des causes a donc permis de surmonter cette limitation et d’élaborer une stratégie de connaissance et d’action telle que tout en ne voyant qu’une faible partie de la réalité , l’esprit puisse avancer des hypothèses touchant la nature dans son ensemble.

2 – La notion de cause première.

Les philosophes présocratiques ont cherché et déterminé chacun la cause de toute chose. Ainsi, ils sont arrivés à trouver selon eux le principe premier des choses. Cependant, ils n’ont pas réalisé que parmi les causes, li y a des causes qui sont les causes des causes et qu’elles aussi possèdent d’autres causes et ainsi de suite. Pour Aristote, il fallait chercher une cause qui n’a plus de cause, donc une cause éternelle. C’est ce qui a mobilisé sa réflexion dans la détermination d’une cause qui est à l’origine de toutes les causes c’est-à-dire celle qui peut rester même si toutes les autres disparaissent : la cause première. Mais nous ne saurions parler de la cause première chez Aristote sans développer ses quatre causes.

II – Les quatre causes d’Aristote.

1- La cause matérielle.

La théorie des causes répond à la question : qu'est-ce-qui fait que tel sujet acquiert telle forme, que le malade guérit ou que l'airain devient statue ? Ces questions permettent de trouver la cause matérielle, de quoi la chose est faite ; c'est ici l'airain et le malade.

La matière désigne ce dont les choses sont faites. Du latin « materia », elle se réfère aux matériaux à usage artisanal.

Dans la perspective aristotélicienne, la matière est définie comme l'élément essentiel, indéterminé et portant toujours en elle la possibilité d'atteindre une forme. C'est l'élément déterminable dont une chose est faite et qui n'est cependant pas un être mais ce dont l'être est fait. La cause matérielle marque la particularité d'objet et les moyens pour sa réalisation. « Le moyen doit être emprunté à la quiddité de la chose ; il y a une sorte de parité entre le moyen, l'essence ou quiddité, la raison et la cause ». Lorsque nous prenons par exemple le bloc de marbre par rapport à la statue, le marbre est la cause matérielle de la statue, le bois la cause matérielle du platine. On peut observer que la cause matérielle est le principe des accidents par lesquels « la matière de bronze est la cause de la statue » dit Aristote. A travers cette citation, Aristote nous offre une autre explication de la cause matérielle. Rappelons que nous sommes ici devant un fait. Aristote estime que tout fait peut être représenté au moyen d'une proposition à sujet et prédicat. On part du constat que S et P (ou que P appartient à S). En un deuxième temps, on se demande pourquoi S est P (ou pourquoi P appartient à S). Par exemple, on fait le constat suivant : la statue est dure, ensuite quelqu'un demande « mais pourquoi la statue est dure? ». On répondra « parce qu'elle

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