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Le statut de la liberté

Analyse sectorielle : Le statut de la liberté. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Octobre 2013  •  Analyse sectorielle  •  997 Mots (4 Pages)  •  644 Vues

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Pour répondre à cette question, il est essentiel de distinguer deux aspects de l’idée de liberté : la liberté politique d’une part, et la liberté métaphysique d’autre part.

La première concerne les individus en société. On dit d’une société ou d’une organisation politique qu’elle est libre lorsqu’elle est susceptible d’offrir à tous ses membres un ensemble de garanties fondamentales qui leur permettent de coexister rationnellement. Le mot liberté renvoie alors à un certain statut qui est accordé aux individus, ou qui, éventuellement, leur est refusé.

Mais on peut également considérer la notion de liberté dans une perspective métaphysique et dans ce cas, ce terme désigne un certain pouvoir partagé par les membres d’une espèce, pouvoir qui consiste à agir par soi-même et non pas sous la contrainte d’un agent extérieur.

Ces deux formes de liberté entretiennent avec le temps un lien très différent. La liberté politique est très clairement liée aux contingences de l’Histoire humaine. Elle renvoie à un statut qui n’est pas donné dès le début de l’Histoire à tous les hommes et pour toujours, mais qui se conquiert, se conserve, et se perd ; et à propos de cette forme de liberté, il est indiscutable que l’on peut parler de devenir libre. En effet, certaines sociétés ont revendiqué puis conquis les systèmes de droit dont l’ensemble constitue la liberté politique, et elles ont fait de ces conquêtes un héritage, un acquis pour les générations futures. En ce sens, si certains individus peuvent naître dans des sociétés libres, c’est parce que d’autres, avant eux, ont conquis les statuts qui leur sont aujourd’hui offerts. Il est d’ailleurs possible d’évaluer le progrès politique dans l’Histoire à la lumière de cette notion de liberté.

La « liberté-statut » a un lien intime avec l’Histoire, à la différence de la liberté métaphysique qui désigne le pouvoir d’agir par soi-même. La question qui se pose à son sujet est la suivante : ce pouvoir est-il immédiatement donné à l’homme ou suppose-t-il une certaine forme d’acquisition à travers le temps, qui le rendrait par exemple dépendant de l’âge et du cours de la vie humaine ?

Pour répondre à cette question, il faut distinguer 2 degrés de liberté : l’un que nous appellerons la spontanéité et l’autre l’autonomie.

La première forme est de façon très élémentaire le pouvoir d’agir par soi-même, c’est-à-dire de commencer une série d’actions d’une manière absolue. Un pouvoir de ce genre se confond avec l’action et distingue les êtres vivants du monde des objets. Cette forme de liberté ne s’acquiert pas à travers le temps. Elle est très étroitement liée à la morphologie des êtres qui ont le pouvoir d’agir et non pas simplement de subir passivement les événements qui les affectent.

Il n’en va pas de même pour ce que l’on appelle l’autonomie et qui, dans la philosophie kantienne, désigne le pouvoir d’agir en se donnant certaines lois qui guident l’action. Un pouvoir de ce genre est inséparable de la conscience. L’action autonome, en effet, est accomplie conformément à certaines lois connues du sujet de l’action. Cette forme de liberté suppose nécessairement l’éducation, c’est-à-dire l’intervention

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