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Le réel Se réduit-il à Ce Que L'on Perçoit ?

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Par   •  3 Mai 2015  •  1 512 Mots (7 Pages)  •  5 546 Vues

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Le réel se réduit-il à ce que l'on perçoit ?

Introduction

Il existe un proverbe disant "Je le crois parce que je le vois" cependant voit-on pour autant tout ce qui est tel qu'il est ? La perception sensible est-elle suffisante pour déterminer ce qui est réel et ce qui ne l'est pas ? On peut ce demmander si elle peut englober la totalité de ce qui existe réellement. La question se pose particulièrement pour les réalités d'ordre immatériel ou métaphysique. Cela peut être en effet une faiblesse de définir le réel qu'à partir de sa simple expérience sensible, alors qu'il peut exister des entités spirituelles. Nous verrons dans un premier temps l'étroite correspondance entre réalité et réalité perçue ( et celle que nous percevons ), puis nous montrerons les limites de ce point de vue en prenant appui sur l'existence, avérée ou non, de l'esprit. Il s'agira enfin de dégager une définition plus précise de la notion de réalité, en tant qu'on la rapporte aux fonctions différentes de la perception.

I. Être réel, c'est être perçu

1. Définition usuelle et "matérielle" de la réalité

Par le terme réalité, on désigne d'abord ce qui existe concrètement, dans l'espace et dans le temps. Quand un projet/ {est réalisé, quand} /un rêve devient réalité, on fait bien référence à la réalité matérielle, et non à ce qui est seulement imaginé ou pensé.

La perception suppose la sensation. Si l'on examine ce qu'est une sensation, on trouve que toute sensation est subie et non voulue. Par exemple, en regardant le soleil je ne peux pas ne pas être ébloui, et je ne peux pas être ébloui sans le soleil, même si je le voulais, ou alors il faut que je l'imagine, mais alors l'impression serait volontaire et forcée. On peut expliquer cela par le fait que la sensation est l'effet produit sur nous par la réalité extérieure.

2. Définition empiriste de la réalité

La conception n'est pas du même ordre. Dans la réalité perçue par exemple, il y a des êtres humains distincts les uns des autres, hommes ou femmes, petits ou grands, vieux ou jeunes, etc.. Mais si l'on conçoit l'être humain, pour le définir, on se représente des caractéristiques communs à tous les êtres humains.

On fait ainsi abstraction d'éléments de la réalité concrète; par exemple la taille, l'âge ou la couleur, puisque ces éléments n'entrent pas dans les critères distinctifs de ce qui fait un être humain ou pas. Mais dans la réalité, aucun être humain n'a ni taille, ni âge, ni sexe, etc. Ce qui est abstraitement conçu, au sens strict, n'existe pas tel quel dans la réalité.

3. Définition scientifique de la réalité

C'est toujours la perception que l'on invoque pour convaincre de l'existence réelle d'un fait : Par exemple un fait qu'on a perçu, vu ou entendu, et non pas imaginé ou seulement pensé. Un témoin a une valeur primordiale, par exemple en justice, précisément parce qu'il peut attester de ce qui est réel ou de ce qui ne l'est pas, dans les allégations d'un coupable présumé.

De façon plus élaborée, le critère de la perception est essentiel pour établir, en science, la véracité d'une théorie, d'une hypothèse. C'est l'objectif de la méthode expérimentale. L'observation finale est déterminante pour donner une objectivité à la théorie.

Cependant, sous la forme d'idées générales ou d'hypothèses, la réalité des pensées se manifeste de façon claire. Elle ne nous est pas communiquée par la perception sensible, mais par la conscience. L'une est tournée vers l'extérieur, l'autre vers l'intérieur.

On peut se demmander si cela signifie que l'esprit est aussi une réalité, mais non perçue ?

II. Être réel sans être perçu

La réalité de l'esprit peut être attestée de deux façons.

1. La réalité de l'esprit

D'une part, elle peut être attestée en faisant une hiérarchie en matière de vérité entre la perception sensible et la conscience. Les sens sont sujets à des illusions : Des mirages apparaissent sur la route, etc.

Or, même en supposant que tout ce que je perçois n'existe pas réellement, même en poussant le doute à l'extrême, il reste toujours vrai qu'en pensant voir quelque chose, j'ai réellement une pensée. Ce qui est vu ou pensé n'existe peut-être pas, le fait de penser, lui, existe bel et bien. La réalité de mon esprit est plus assurée que n'importe quoi d'autre. C'est par mon esprit que je sais que j'existe.

D'où le célèbre Cogito : « Je pense donc je suis. »

2. L'intervention de l'esprit

D'autre part, la réalité de l'esprit peut être attestée en examinant comment on perçoit. Face à un morceau de cire par exemple, chaque sens me donne une information : forme

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