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Le Travail

Note de Recherches : Le Travail. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Novembre 2012  •  10 141 Mots (41 Pages)  •  692 Vues

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Le travail : En quoi le travail nous rend-il plus humains ?

Longtemps, dans la culture occidentale le travail a été considéré comme une activité méprisée. Hésiode (viii° siècle av. J.-C.) dans la Théogonie et Les Travaux et les Jours en fait le résultat des fautes commises par Prométhée à l’égard des dieux. Depuis, les hommes sont condamnés à travailler pour subvenir à leurs besoins, condamnés à des activités répétitives, des transports de masse, des abrutissements de masse ….

Aussi, c’est une injonction qu’on entend souvent. Nous devons travailler. Tout se passe comme si l’absence de travail était une perte. On plaint le chômeur coupé de la vie sociale. Est-ce à dire que l’homme doit travailler pour être humain ?

Force est de constater que dans nombre de cultures le travail n’est pas valorisé, voire que l’idéal est de ne pas travailler. Même dans notre société, on ne plaint guère le riche oisif. On l’envie. Au pire, on l’accuse d’être injuste. Pourtant, non seulement cela n’est possible qu’en s’appuyant sur le travail des autres, c’est-à-dire en étant inhumain au sens moral, mais l’oisiveté totale semble une sorte d’absence de vie ou de vie de larve et non une vie humaine. Problème : Dès lors, est-ce un devoir, une obligation ou une nécessité naturelle pour l’homme de travailler ? Est-ce un besoin social ?

Le travail ne prend-il pas la dimension de l’œuvre lorsque son créateur se dépasse en même temps qu’il se reconnaît dans son œuvre et qu’il s’immortalise en laissant de lui quelque chose qui s’intègre à al culture ?

Dès lors, l’homme ne peut-il réaliser son humanité en dehors du travail ?

1) On commencera par s’interroger sur le rapport du travail et de la servitude : le travail nous libère-t-il des autres et du monde qui nous entoure ou au contraire nous y soumet-il ?

2) Ensuite, on analysera le rôle du travail dans la vie sociale. En quoi permet-il le lien social et tisse-t-il des liens d’humanité ? Que permet en ce sens la division du travail ?

3) Puis, on cherchera à savoir si le travail est une fin en soi ou s’il a pour objectif une fin extérieure à lui-même : le loisir, la vacance ? Dans quelle mesure l’homme est-il libre de son temps libre ?

1) Problème 1 : quel rapport le travail entretient-il avec la liberté ? Le travail libère-t-il ?

a) Travail et esclavage :

b) Etymologie

c) Distinction antiquité praxis/ theoria/poieisis

d) Le travail un châtiment et une rédemption

2) Problème 2 : L’homme ne peut-il pas au contraire se libérer par son travail ?

Le travail n’est-il pas un moyen de libération et de dépassement de soi ?

a)L’action libératrice du travail

b) Dimension sociale du travail :

c) Conscience et travail

d) la Division du travail permet la division des tâches et la spécialisation, la vocation de chacun à une tâche spécifique

e) division du travail et lien social

f) La critique marxiste du travail aliéné

3) Problème 3 : le loisir est-il une autre forme du travail ?

a) La remise en cause de la valeur morale du travail

b) la vision aliénante des loisirs

c) le droit à la paresse et à l’oisiveté : ne pas avoir honte du repos et de la méditation !

1) Problème 1 : Quel rapport le travail entretient-il avec la liberté ? Le travail libère-t-il ?

a) Travail et esclavage :

D’abord quelques chiffres, il nous semble évident que le travail contribue à la libération humaine ; cependant, aujourd’hui, il y a environ 12 millions de personnes qui font du travail forcé selon l’observatoire du travail de l’ONU : travail domestique, traite des êtres humains, exploitation sexuelle commerciale. Tant et si bien qu’il est parfois difficile de lutter contre les préjugés qui s’accommodent fort de cette situation

Le travail peut être conçu comme un esclavage. Le travail, défini comme transformation de la nature, commence quand la nature devient pauvre, sèche, stérile, quand les ressources naturelles ne suffisent plus. Il s’enracine dans la lutte pour la vie. Travailler, c’est faire l’aveu de son infériorité. L’homme est soumis à la nature , il est contraint d’assurer sa survie en transformant la nature : le travail est un moyen que l’homme est contraint d’employer pour survivre. En toute rigueur le travail est une donc contrainte vitale. Par définition, une contrainte est ce qui nie la liberté.

Voilà pourquoi les Grecs ont lié l’activité laborieuse à la condition servile et ont opposé aux activités utilitaires les activités libérales. C’est parce qu’il n’est pas un simple animal que l’homme est raisonnable, en revanche c’est sa nature animale qui le condamne au travail.

b) Etymologie : L’origine du mot souligne un assujettissement pénible. Le mot travail vient du latin « tripalium », qui désigne un appareil formé de trois pieux servant à maintenir les chevaux difficiles pour les ferrer, puis un instrument de torture. Ainsi, le travail est d’abord une nécessité vitale. L’homme doit transformer son milieu pour subvenir à ses besoins : on parle de travail ou de besogne qui vient directement du besoin (besoin de se nourrir, de se vêtir, de se protéger des intempéries). Le travail est une contrainte, l’homme ne peut pas s’y dérober. La notion de travail connote celle de torture, de souffrance endurée à son corps défendant. De même, le mot labeur indique celui de peine. Ex : Un homme de peine désigne un travailleur. On dit aussi : il ne « mesure pas sa peine » pour signifier qu’il ne rechigne pas à l’effort. Dans cette perspective la tâche des hommes est de se libérer de la servitude du travail. Elle consiste à dégager du temps libre.

Pour les grecs, dans l’antiquité, le travail exprime la misère de l’homme, ce qui explique qu’il est réservé aux esclaves. Le travail manifeste notre soumission au monde de la matière. La contemplation des idées, la recherche

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