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Le Papa De Simon

Étude de cas : Le Papa De Simon. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Avril 2014  •  Étude de cas  •  1 416 Mots (6 Pages)  •  2 264 Vues

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Introduction

Maupassant, écrivain naturaliste de référence, vécut son enfance en Normandie, seul avec son frère, sa mère et Gustave Flaubert, ami d'enfance de cette dernière. En effet, suite à de violentes disputes entre ses parents, le père quitta à jamais la maison. Le fameux auteur réaliste, prenant finalement la place du chef de famille, initia alors à sa vocation. L'enfant qui bénéficiera, grâce aussi à sa rencontre quelques années plus tard avec Zola, d'un double héritage littéraire. Mais Maupassant refusa le parti pris d'analyse que prônait Zola ; il se voulait original, comme il l'écrivit dans sa préface de Pierre et Jean. Ainsi dans la nouvelle Le papa de Simon, il dépeint la méchanceté des enfants pour finalement écrire une parabole de la cruauté humaine. Nous étudierons donc cet extrait en commençant par décrire la narration vivante, puis le groupe, suivi de l'individu isolé pour finir sur l'avis de l'auteur.

Lecture

Annonce des axes

Etude

I - Une narration vivante

Nous avons affaire à un récit vivant, se déroulant à la campagne. La couleur locale est rapidement affichée par un vocabulaire ordinaire à l'époque de Maupassant tels que "galopier" ou "garnement" et par un décor ordinaire : celui d'une école remplie d'enfants, et cette même couleur locale permet, par son côté pittoresque, une description concrète de la vie champêtre, comme celle de l'influence des ragots dans ces régions.

L'auteur cherche à donner vie à son récit par toute une série de figures de rhétorique propre aux naturalistes; tout d'abord, le texte possède comme temps dominant le passé simple, introduisant la présence d'actions et d'événements spéciaux, dont le premier est marqué par la conjonction de coordination d'opposition "mais". Cependant, d'autres temps comme l'imparfait, afin de faire des descriptions, ou le plus que parfait, afin de faire des retours en arrière, sont aussi employés.

ex : "Tous avaient entendu parler"

Quant au rythme ternaire du 1° paragraphe, il marque une cassure rythmique avec la suite du texte d'où se dégagent certains mouvements (cf. : circulaire Simon).

De plus, au bout de quelques temps, apparaît un dialogue concis, mettant en valeur la violence du désespoir de l'enfant isolé, valorisation d'autant plus amplifiée du fait des contrastes, comme l'âge du "gars", 15 ans, et du petit, 8 ans, et de la présence de connecteurs logiques accentuant les va-et-vient entre le groupe et le gamin. ex : "Quand".

Enfin, le narrateur omniscient (connaît les pensées des commères) ne dépeint pas seulement les réactions des personnages, mais les justifie aussi. De ce fait, il glisse de temps à autre dans la peau des personnages apportant alors une focalisation zéro au texte, jeu assez caractéristique du réalisme et du naturalisme. Par certains procédés, l'écrivain met donc en relief la scène, et fait désirer au lecteur la suite. On évolue alors d'une simple narration à un récit de plus en plus contrasté pour finir sur une sorte de scène théâtrale du fait de l'évolution du dialogue et de la scène vers un ton dramatique.

II - Les autres, le groupe

Dès le début du texte, le groupe opposé à Simon est mentionné au pluriel "ils" "tous", et ce, constamment par des noms ou pronoms pluriels. Ainsi, ils sont nombreux, donc plus forts, tandis que Simon, seul, est faible. Un véritable contraste est alors présent entre le petit garçon âgé de 8 ans et le groupe avec à sa tête un adolescent de 14 ans. Seul un gamin ressemble à Simon, lui aussi sans père, mais lâchement, il préfère se ranger du côté des plus puissants. Cependant, dès le commencement, Maupassant critique les adultes au travers des enfants, en qualifiant leur attitude vis-à-vis de Blanchotte d'hypocrite. Ainsi, le grand enfant imite les parents, et les gamins, l'adolescent. Le comportement des enfants n'est donc pas spontané, mais a été préparé par celui des parents. En somme, la méchanceté des enfants est donc la réplique de celle du monde des adultes, caractérisé lui aussi de noms et pronoms pluriels.

Dans le paragraphe suivant, l'attitude du groupe est expliquée par la conjonction de coordination "car" dans des phrases abondant de négation, montrant le refus constant des "galopins" réagissant comme une meute, encercle la proie avec à sa tête un chef derrière lequel les mâles s'effacent et qui s'impose par la force et une attitude agressive. Ainsi, dans le dialogue "théâtrale", le ton indique

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