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Par   •  13 Juin 2012  •  5 200 Mots (21 Pages)  •  934 Vues

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Message de son Excellence Monsieur Denis Sassou-N’Guesso sur l’état de la Nation

Monsieur le président du Congrès, Monsieur le président du Sénat, Mesdames et messieurs les parlementaires, Mesdames et Messieurs les membres du gouvernement,Excellences, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Chefs de missions diplomatiques, Mes chers compatriotes,

J’ouvre ce message par un hommage appuyé que vous rends à vous,mesdames et messieurs les députés et sénateurs pour l excellent travail que vous faites dans le cadre de vos responsabilités et de votre pouvoir. Vous exercer vos attributions avec une efficacité et un dévouement remarquable et méritoire qui, légitimement, vous donne droit à la reconnaissance de la communauté nationale au nom de laquelle je vous adresse mes plus vives félicitations.

Il y a un an, le 13 août 2010, ici même, m acquittant du même devoir, je déclarais que la conjoncture nous offrait des indications qui laissaientespérer, pour le Congo, des perspectives heureuses. Aujourd’hui, au regard des faits, ma conviction s est renforcée, mon espoir s est affermi.

Depuis notre dernière rencontre, en effet, l effort national a été fructueux et encourageant. Dans l ensemble, notre pays n a connu, par bonheur, ni tension, ni perturbation qui aient pu l ébranler. L activité nationale a enregistré un accroissement soutenu, avec des résultats à tous égards satisfaisants et favorables. Le Congo, je le dis, avec confiance, sérénité et assurance, est résolument sur la bonne voie : la voie du progrès et du développement.

L état de la nation que j ai l honneur de vous présenter maintenant, mesdames et messieurs, pourrait soulever l objection de ne pas être exhaustif. Mais, nous avons délibérément voulu, cette année, porter notre vue d’ensemble sur le noyau central de la vie du pays, c est à dire : l économie, les infrastructures de base, la situation sociale, l administration publique et la souveraineté.

Mesdames et Messieurs les Parlementaires, Mes chers compatriotes,

L économie est la base du progrès social. Il n y a pas de progrès social réel sans progrès économique effectif. Pour continuer de marcher avec assurance vers le progrès et la prospérité, il nous faut une économie saine et consistante. C est ce à quoi, avec persévérance et opiniâtreté, le gouvernement s attèle.

Ainsi, durant les douze derniers mois, notre effort a porté principalement sur la bonne gestion macroéconomique, la diversification des activités productives, l amélioration du climat des affaires, l accroissement des recettes budgétaires publiques et la rationalisation des dépenses de l Etat.

La seule évocation de la fin, couronnée de succès, le 27 juillet dernier, du programme économique et financier qui nous liait aux institutions de Bretton Woods, pour la période 2008 2011, aurait pu suffire à établir lesérieux avec lequel le gouvernement gère les affaires économiques et financières du pays. Comment ne pas relever ici qu avec une croissance autour de 10% en fin d’année 2010, le Congo a enregistré l un des meilleurs taux d’Afrique ? En se fiant aux statistiques publiées par les institutions internationales compétentes, l économie congolaise est allée de mieux en mieux en dépit de l éclatement de la crise financière internationale en 2008. Dans les faits, cette amélioration de la situation économique nationale a permis au gouvernement de faire avancer, de façon significative, le traitement de lalancinante question sociale sur laquelle je reviendrai plus longuement.

La bonne configuration macroéconomique nationale a également permis au gouvernement de prévoir un effort d’investissement public sans précédent,en faisant voter au Parlement des dépenses en capital de plus de 1.000 milliards de FCFA, pour l année en cours. Ces dépenses sont pour l essentiel destinées à créer les conditions optimales de la diversification de l économie nationale. Il en est ainsi des infrastructures de base et de l industrialisation lancée ou appuyée par l Etat.

Notre détermination à améliorer le climat des affaires nous a déjà conduit à la création, en mars dernier, du Haut Comité National du Dialogue Public Privé et à l approbation du plan d’action pour l amélioration de l environnement des affaires. Sur la même lancée, se structurent des dispositifs d’appui au développement du secteur privé avec, entre autres, la

création en cours du Fonds d’impulsion économique et de garantie des petites et moyennes entreprises et de l artisanat, ainsi que la caisse des dépôts et des consignations. Ce dernier dispositif est un instrument appelé à financer les entreprises, les collectivités locales et les grandes opérations d’aménagement du territoire.

Il apparaît nettement que sans ressources publiques importantes, sans une gestion rationnelle de ces ressources, on ne saurait envisager un avenir économique radieux. D où, tous les efforts du gouvernement aux fins d’accroître les recettes non pétrolières et d’optimiser les dépenses publiques.

En 2011, la tendance des six premiers mois montrent qu il est possible de porter réellement les recettes non pétrolières à plus de 500 milliards de francs CFA, contre un peu moins de 400 milliards en 2010. Les mesures en cours concernant l élargissement de l assiette fiscale, le meilleur recouvrement des impôts et la suppression des exonérations illégales, y contribuent fortement. L augmentation des recettes publiquess accompagne fort justement de la maîtrise du train de vie de l Etat et de la gestion rigoureuse de l ensemble des dépenses publiques. Il ne saurait en être autrement.

Mes chers compatriotes,

La plus grande faiblesse de notre économie, chacun de nous le sait, c est qu elle est portée essentiellement par les hydrocarbures qui représentent plus de 90% des exportations du pays et 85% des recettes publiques. Voilà pourquoi, nous accordons à la gestion de ce secteur la plus grande attention, la plus grande prudence et, bien sûr, la plus grande rigueur.

Notre production pétrolière pourrait décliner à partir de 2012. C est dans ce contexte que le gouvernement a entrepris d’engager une série d’actions structurantes dans ce secteur vital du pays. L évolution du cadre juridique et fiscal de l amont pétrolier, la réorganisation de la société nationale des pétroles du Congo (SNPC) en cours, procèdent de cette volonté et de cette démarche. La prudence de ne pas continuer à mettre tous les œufs dans le seul panier du pétrole nous impose la nécessité vitale de diversifier rapidement notre économie en développant les secteurs fondamentaux de celle ci.

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