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L'étude De L'histoire Nous Conduit-elle à Deseperer De L'homme

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Par   •  2 Février 2014  •  1 816 Mots (8 Pages)  •  1 443 Vues

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Étudier l’histoire, c'est tout d'abord étudier le passé de l'humanité. De cette manière, l'historien s'interroge sur ce que les hommes ont fait. Or si on regarde le passé de l'humanité de plus près, on est surpris de remarquer que la violence et la haine traversent les siècles et comme si l'histoire nous offrait le spectacle du mal, de la méchanceté ou encore de la course au pouvoir et à l'ambition. Ce qui nous pousserait donc à conclure que l'homme ne progresse pas, qu'il n'est «  pas bon » et que l'histoire n'est que la preuve de son incapacité à s’améliorer. Pourtant, on constate que l'histoire peut aussi être lue comme un progrès technique, moral, culturel et politique. Ce qui revient à dire qu'il y a plusieurs lectures possibles de l'histoire car elle reste toujours à interpréter. Elle prend plusieurs sens et directions. Il s'agit alors de se demander si l'histoire ne nous invite pas à parler sur les progrès humains, à supposer que l'homme doit progresser et que c'est là sa véritable destination. L'histoire nous apprend alors à être confiant. Kant pense qu'une histoire universelle existe. Hegel, lui, montre que contrairement aux apparences, l'histoire est un progrès de la raison. Néanmoins sur quoi se fonde-t-on pour parler de progrès ?

L'histoire nous rappelle que, d'époque en époque, les hommes ont toujours fait preuve de violence. Pire encore, elle semble nous montrer que le génie de l'humanité consiste à progresser dans le mal.

La violence est le premier moteur de l'histoire.

Partout et depuis toujours, on voit l'homme exercer la violence contre ses semblables. Comme le souligne Spinoza dans son Traité politique (1677), la paix peut être aussi violente que la guerre, si elle n'est obtenue qu'au prix de la terreur. Lorsque ds centaines de milliers de personnes meurent de faim dans certains pays d'Afrique tandis que dans les pays développés la publicité s'évertue à créer de nouveaux besoins. Cette situation porte en elle des germes de violence, même si les responsabilités ne sont pas toujours faciles à établir et les remèdes faciles à trouver.

Un grand penseur a fait l'éloge de la violence en politique, il s'agit de Machiavel (1469-1527). S'il n'a jamais écrit la phrase pour laquelle on résume sa doctrine : « La fin justifie les moyens »,elle semble tout de même parfaitement décrire sa pensée. Dans Le Prince (1532), il affirme qu'en politique ce qui compte le plus c'est l'efficacité. Pour ne citer qu'un exemple, Machiavel raconte que César Borgia eut l'habilité de confier l'administration de la Romagne à « Messire Rémy d'Orque, homme cruel et expéditif » qui par une tyrannie inflexible

«  remit le pays en tranquillité et union », mais dû à sa sévérité se fit détester de tous.

Le prince, pour faire régner la paix et maintenir l’État, est contraint d'agir contre la morale et la religion. « Quiconque veut fonder un Etat et lui donner des loirs doit supposer d'avance les hommes méchants », écrit Machiavel dans son Discours sur la première décade de Tite-Live (1531).

A l'amour, l'homme préfère la lutte.

Comme l'a démontré Marx, chaque période de l'histoire repose sur une forme d'exploitation d'une classe sociale par une autre. Désir de puissance, volonté de domination constituent la désespérante litanie de l'histoire de l'humanité.

L'histoire nous permet de comprendre que l'homme, parce qu'il se sait imparfait et faillible, a toujours cherché à corriger ses défauts. C'est une illusion de croire que les choses ont toujours été ce qu'elles sont.

L'humanité est en progrès. L'idée de progrès suggère celle d'un état final, mais la fin de l'histoire serait la fin de guerres, des violences. On peut constater qu'il y a des progrès scientifiques et techniques, mais qu'il n'y a pas de progrès moraux de l'espèce humaine. Si, en s'appuyant sur l'expérience, on ne peut prouver que l'histoire à un sens, celui du progrès moral de l'espèce humaine, on peut par contre le penser comme possible, et il s'agit presque d'un devoir d'adopter cette idée. Le devoir nous impose d'agir et de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que le monde soit en accord avec ce que notre raison exige.

Hegel est le premier philosophe à créer une philosophie d'histoire et il distingue trois manières d'écrire l'histoire :

l'histoire originale, celle des témoins directs comme Hérodote

l'histoire réfléchie, celle des historiens qui veulent rendre vivant le passé

l'histoire philosophique, celle qui se situe dans l'universel, l'intemporel. La clé de la compréhension de l'histoire se trouve dans la philosophie.

Selon Hegel, le monde est gouverné, suivant un ordre logique, par la raison. Les moments indispensable à l'histoire sont d'abord niés puis surmontés par l'homme. Le devenir historique n'est donc pas linéaire, il progresse par ruptures. C'est ainsi que se crée la raison. Les hommes servent donc sans s'en rendre compte le dessein de l'Esprit. C'est ce que Hegel appelle « la ruse de la raison ». La suite est la « réalisation de l'Esprit universel », et de cette façon peut se réaliser l'idée de liberté.

Mais il existe une autre vision sur la philosophie d'histoire.

D'après Marx et Engels, ce ne sont pas les idées qui font l'histoire mais les hommes. Il faut se fier aux réalités économiques. L'histoire ce n'est donc pas celle de la réalisation de l'Esprit, mais celle changements matériels qui surgissent dans la vie des hommes. La pensée des hommes provient de leur comportement matériel.

Le matérialisme historique est donc à la fois une théorie et une pratique.

Une théorie car il s'affirme comme science de l'histoire avec la célèbre formule : « Les philosophes n'ont fait jusqu’ici qu'interpréter le monde des différentes manières, il s'agit maintenant

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