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Kant, commentaire de texte

Commentaire de texte : Kant, commentaire de texte. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  14 Mars 2013  •  Commentaire de texte  •  1 825 Mots (8 Pages)  •  1 075 Vues

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Plan du texte :

1° Début du texte jusqu’à « éviter de l’entendre», ligne 11

Dans un premier temps, Kant s’efforce d’entrer dans cette conscience humaine pour la décrire en quelque sorte psychologiquement, alors qu’il se trouve confronté à quelque chose qui ne relève pas de l’expérience.

2° De «cette disposition intellectuelle … », ligne 12 jusqu’à la fin

Puis, dans un deuxième temps, il explique comment la conscience se retourne contre elle-même, comment elle se donne tort à elle-même. Du coup la conscience qui surgit ainsi dédouble l’homme. L’expérience de la conscience morale nous conduit ainsi à une expérience de l’altérité à soi. Comment peut-on, tout ensemble, être soi-même tout en étant un autre ?

I. Description de la conscience (début à ligne 11)

1) Comment définir la conscience ?

Kant part d’une définition de la conscience. Elle est « le sentiment d’un tribunal intérieur en l’homme «devant lequel ses pensées s’accusent ou se disculpent l’une l’autre» ». La conscience est ce qui, en nous, nous accuse et nous tentons de nous défendre. L’homme a la volonté de se défendre, de ne pas se laisser accuser, car il a toujours le désir de s’innocenter (en se donnant des raisons d’agir comme il a agi), et en même temps lui apparaît la puissance d’une autre voix, celle de la conscience, qui le soumet, l’accuse.

Cette conscience est présente en tout homme : « tout homme a une conscience », et c’est pourquoi elle est universelle et aussi bien constitutive de l’être de l’homme. Elle nous définit car tout homme est nécessairement un être conscient. Chacun, doué de conscience, est ainsi l’égal de chacun. Du fait de sa conscience, l’homme se sent «observé ». Rien n’échappe au regard de notre conscience car nous savons que nous avons à répondre de ce que avons fait. Et nous ne pouvons pas ne pas savoir ce que nous avons fait. Cette impression d’être regardé, épié fait penser à ce qu’écrira Victor Hugo, dans La Légende des siècles : « L’œil était dans la tombe et regardait Caïn. »

Aussi est-ce parce que nous portons en nous ce juge intérieur que nous nous sentons « menacé, tenu en respect (respect lié à la crainte)». Mais si nous éprouvons de telles impressions d’inquiétude et de soumission, c’est parce que nous sommes face à quelque chose qui nous dépasse. Qu’est-ce qui en nous est plus grand que nous ? Ce qui caractérise la conscience, c’est la manifestation d’une puissance. La conscience morale « est une puissance qui veille sur les lois. » Ici puissance ne signifie pas une force physique qui s’exerce par une contrainte extérieure. Ces lois sont les lois morales, qui obligent intérieurement, les lois de la raison pratique, laquelle nous ordonne d’agir d’une manière universalisable. Kant appelle raison pratique, (pratique c’est-à-dire agissante), la conscience morale.

2) La conscience, une puissance à laquelle on ne peut échapper

Cette puissance n’est pas « forgée arbitrairement » autrement dit elle n’est pas plus un produit de l’éducation qu’un résidu de l’habitude. Elle n’a pas été forgée, produite par une éducation sévère qui aurait imprimé en nous ses chaines, un rapport au monde dont on ne pourrait se dessaisir. C’est la raison pour laquelle la conscience morale ne peut-être ramenée au Surmoi freudien. La conscience n’a par ailleurs rien à voir avec un conditionnement. Dans notre texte, les concepts d’universalité et d’arbitraire s’opposent. Kant distingue précisément ce qui définit la conscience et ce qu’elle « n’est pas ». En effet, si les lois étaient forgées arbitrairement, la conscience ne serait pas la même en tout homme. Kant estime que la conscience est inhérente à l’homme, indissociable de sa nature, et il exprime cette thèse par une comparaison : « elle le suit comme son ombre » De même que l’ombre ne peut pas être séparée d’un corps, de même la conscience n’est pas détachable de l’être humain.

L’homme ne peut pas s’en affranchir. Il peut essayer d’y échapper, de l’éluder : « de s’étourdir ou s’endormir », mais il ne peut « éviter de revenir à lui » la conscience est nécessairement présence à soi et retour sur soi. L’homme ne peut être dans le divertissement ou l’inconscience que momentanément. C’est pourquoi, on ne peut pas lui échapper et ne pas entendre cette « voix terrible », terrible parce qu’elle nous rappelle que nous ne sommes jamais à la hauteur de ses exigences. L’homme peut transgresser « ne pas écouter » ce qui lui dit sa conscience », c’est-à-dire désobéir, mais cette conscience est irréductible, elle n’est pas détruite par l’action qui la nie. Nous ne pouvons pas échapper à nous-mêmes, cette voix nous appartient, elle est nous. Nous ne pouvons pas ne pas l’entendre, même si nous pouvons agir contre elle.

Transition

Après avoir personnifié la conscience, et décrit précisément la manière dont elle se manifeste à nous, par son regard auquel rien n’échappe et sa voix terrible, Kant revient sur le paradoxe impliqué par l’image du tribunal intérieur. Comment l’homme peut-il se juger lui-même ?

II. L’expérience de l’altérité à soi (ligne 12 à fin)

Dans un second moment Kant va expliquer pourquoi la conscience, parce qu’elle se donne tort à elle-même, apparaît

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