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Kant - 3e Antinomie (la liberté) - Exposé

Synthèse : Kant - 3e Antinomie (la liberté) - Exposé. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Janvier 2021  •  Synthèse  •  2 765 Mots (12 Pages)  •  1 272 Vues

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Intro

Dialectique transcendantale, déjà abordée par Mr Manimont.

En bref, Kant y dresse des antinomies, pour tenter de montrer que malgré l’aporie que constitue la connaissance du monde, de ses entités insondables, nous pouvons tracer un chemin vers la connaissance, en appréhendant les questions et paradoxes qui dépassent notre entendement sous la forme d’une problématisation d’une certaine façon infinie. Donc les antinomies sont les questions métaphysiques soulevées par Kant, qui sont ouvertes, et à propos desquelles Kant propose une réflexion. La première antinomie porte sur la finitude ou non du Monde, la deuxième porte sur l’existence ou non, d’une entité simple indivi sible. La troisième antinomie concerne l'existence ou non de la liberté et enfin la quatrième antinomie se rapporte à l'existence ou non de Dieu.

Celle qui nous intéresse dans le cadre de ce cours est la 3e, étant donné qu’elle porte sur l’existence de la liberté, et notre texte s’y rapporte.

Elle y confronte ces deux affirmations :

  • La causalité d’après les lois de la nature n’est pas la seule forme de causalité à partir de laquelle on peut déduire l’ensemble des phénomènes du monde. Il est donc nécessaire de supposer, en outre, une causalité par la liberté pour expliquer ces phénomènes.
  • Il n’existe pas de liberté : tout dans le monde a lieu d’après les lois de la nature.

Dans le texte qui nous est donné à étudier, Kant donne une forme de réponse à cette antinomie. Il évoque l’idée selon laquelle la liberté intelligible pourrait coexister avec le mécanisme de la nature, ne s’y opposerait pas. C’est sur cela que nous allons porter notre attention.

La question autour du texte

Peut-on penser ensemble « sans contradiction » nature et liberté et si oui, comment ou à quelles conditions ? Kant tâche de faire coexister nature et liberté. Il démontre ici que la thèse et l’antithèse de l’antinomie sont défendables ensemble. Précisons qu’au début du texte, il n’est pas question de la liberté empirique (l’aspect psychologique, le libre-arbitre si l’on veut), mais de ce qu’on pourrait appeler la liberté transcendantale, en tant que spontanéité absolue présente dans le cosmos. Mais dans le texte il s’opère un glissement qui nous permet d’examiner ce qu’il en est de la liberté humaine, empirique chez Kant.

Paradoxe 

Le fait qu’il y ait de la causalité libre dans la nécessité de la nature, dans le cosmos ou chez l’homme semble poser problème… Nécessité implique que les choses soient déterminées.

Réponse

Causalité libre ne s’oppose pas à la nécessité de la nature. Elles n’appartiennent juste pas à la même sphère. Pour concevoir qu’elles puissent aller de paire, dit Kant, il faudrait se placer à des points de vue différents.

Quels sont ces points de vue ?

Kant les expose en revenant sur la causalité du phénomène, qu’il dit être double. La première s’apparente à une forme de nécessité (du point de vue sensible) et la deuxième à une forme de liberté (du point de vue de l’intelligible). Kant montre que ces deux causalités peuvent s’imbriquer, et surtout que l’une ne pourrait aller sans l’autre, puisque la causalité libre s’apparentant a la sphère intelligible est à l’origine des phénomènes, appartenant quant à eux a la sphère sensible du monde. Nous allons étudier de plus près ces deux points de vue à travers l’explication

Problématique

Dans quelle mesure Kant admet que le pouvoir légiférant de la liberté puisse créer des phénomènes s’inscrivant eux mêmes dans la nécessité de la « série unique de l’ordre de la nature » ?

Plan

I - Etude du phénomène et justification de sa double causalité (l-30)

II - Elargissement de cette interprétation de la liberté et de la nécessité sur le sujet

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Analyse

I - Phénomène et justification de sa double causalité

Ce qui est dit au paragraphe précédent nous aide à comprendre ce que kant entend par intelligible :

Ce qu’il y a dans le sensible, les phénomènes, ce « qui peut être perçu, connu par les sens ».

Et en fait, les phénomènes la représentation sensible des objets intelligibles.

Les objets intelligibles : Qui n'existent qu'en Idée, qui relèvent d'un monde suprasensible et, comme tel, ne peuvent être saisis que par l’intelligence. ne peuvent se rapporter à aucune intuition sensible. On comprend mieux ce que veut dire intelligible, et cela ouvre un problème :

Admettre que ces représentations sensibles ne soient que représentations et pas les choses en soi cela revient à dire qu’il y a dans le monde, peut être sur un autre plan, il existerait des choses en soi, qui n’entreraient pas dans le monde sensible. Donc c’est certainement là que se trouve cette autre causalité.

Mais alors que sont ces choses qu’on ne voit pas, qu’on ne connait pas mais qui existent ?

Kant appelle ces objets des noumènes, par opposition aux phénomènes : L’idée de Dieu ou du Monde sont des noumènes. Au sens ou ce sont des idées qui dépassent le champ de l’expérience, du sensible. Ce sont des idées que l’on peut par l’entendement penser, mais qui sont impossibles à connaître.

Ces noumènes ne sont pas phénomènes mais en engendrent « un pouvoir par lequel il peut être cause de phénomènes », on doit donc admettre que ces choses ont une causalité propre. Toute « cause efficiente doit avoir un caractère ».

Kant affirme que toutes les causes se plient à la même loi de causalité : «toute cause efficiente doit avoir une loi de causalité sans laquelle elle ne serait nullement une cause » il l’a dit en d’autres termes dans un autre passage Page 252 :

«La causalité de la cause par laquelle quelque chose arrive est elle-même quelque chose qui est arrivé, et qui, d’après la loi de la nature, présuppose à son tour un état antérieur et la causalité de celui-ci, et cet état présuppose de même un état encore plus ancien, etc. »;

Que chaque cause soit soumise à la loi de la causalité naturelle implique qu’il ne peut pas y avoir de premier commencement, de cause première, puisque chaque cause a elle-même sa propre cause : Il ne peut pas y avoir de cause inconditionnée qui commence la série des causes, ainsi il ne peut pas y avoir de complétude dans la série des causes, puisqu’il y a une régression à l’infini.

La loi de la causalité demande à ce qu’il y ait une cause qui puisse assurer la complétude de la série, mais là il y a une aporie. Comme la causalité naturelle ne peut pas être la seule causalité, la causalité libre doit pouvoir exister.

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