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Hannah Arendt et les dangers de L'automatisation

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Par   •  11 Janvier 2015  •  2 187 Mots (9 Pages)  •  5 400 Vues

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Hannah Arendt : les dangers de l'automatisation

(Commentaire de texte Condition de l'homme moderne, 1958)

Aujourd'hui de plus en plus de postes ,autrefois occupés par des hommes, laissent places à des automates. On assiste à un essors du nombres de distributeurs automatiques et autres usines et chaines de montages gerées informatiquement se voulant de plus en plus modernes. Le monde, progressivement, s'automatise, et se robotise. Cette "invasion" de la technologie dans la vie de tout les jours, et particulièrement au sein de l'entreprise fait l'objet de vifs débats notamment sur la question de la sécurité de l'emploi.

Hannah Arendt, philosophe allemande du 20ième siècle à essentiellement consacrée ces oeuvres à la politique, à la modernité et est notamment connu pour ses travaux sur le totalitarisme. Sa periode d'activité s'étend aux deux guerres.

Dans cet extrait de la Condition de l'homme moderne paru en 1958, Hannah Arendt décrit en quoi “ l'avènement de l'automatisation ” pourrait entraîner un bouleversement voir des changements majeurs tant bien au niveau culturel que societal. Elle se pose ainsi la question de savoir quelle sera la porté de ce bouleversement qu'est l'automatisation progressive de la production. On peut dégager la thèse de l'auteur qui selon laquelle l'automatisation, comparé à nos moyens de productions actuel, serait quelque chose qui priverait l'homme de sa dernière activitée naturelle qu'est le travail. Selon elle, "on ne peut rien imaginer de pire”. Elle développe sa thèse en trois temps, dinstinguable clairement dans le texte : dans un premier temps (l. 1 à 4 1/3) elle énonce l'idée comme positive, l'automatisation permettrait d'apporter grand bien aux hommes, celle ci permettrait de libérer l'homme de sa charge de travail et donc d'un de ces besoins nécessaire à sa survie pour par exemple vouer plus de temps à ses loisirs. Dans un second temps elle change complètement de discours et réfute ces dirent précédant qui apparaissent comme bien trop irréalistes et optimistes (l. 4 à 20). Elle énonce même un paradoxe: cette libération aboutit à l'inaction de l'homme. Dans cette partie elle se charge de montrer ce que la globalisation d'un tel processus impliquerait sur l'homme: bien que libéré de sa charge de travail et donc de ses obligations, l'homme serait privé de la seule activité qui lui reste, qui est la composante la plus étendue de sa vie (dans les sociétés développées). Dans un dernier temps (l. 20 à 22), l'auteur conclue son texte par une projection dans l'avenir qui semble catastrophique. Hannah Arendt cherche à attirer notre attention et de nous faire prendre conscience du danger qui s'ouvre à nous et aux générations de travailleurs futures en nous posant une question : le développement de l'automatisation et des techniques de production est-il une source de progrès social et de libération de l'homme ou au contraire l'asservissent ?

Le texte de Hannah Arendt débute par une affirmation qui se montre optimiste: “ c'est l'avènement de l'automatisation qui, en quelques décennies, probablement videra les usines et libérera l'humanité de son fardeau le plus ancien et le plus naturel, le fardeau du travail, l'asservissement à la nécessité ”. (l.1 à 4)

Elle caractérise l'automatisation comme un "avènement" et l'associe au terme de "liber[ation]", ce qui renvoi directement à la Bible et à l'avènement du Christ. Si nous le comprenons dans ce sens, cela pourrait dire que l'automatisation serait le garant du sauvetage de l'homme et de sa liberation. De plus Hannah Arendt fait écho d'un idéal pour l'homme, celui de la "liber[ation] de son fardeau". Elle voit le travail comme "l'asservissement" de l'homme et donc comme l'activité qui emprisonne l'homme et le cloisonne. L'automatisation est vu comme un idéal qui permettrait l'homme de se défaire de ses obligations de travailler et de laisser cette charge à la machine. Celles-ci "vider[aient]" les usines, laissant place à une production entièrement automatiques qui ne nécessiterait plus aucunes interventions humaines. L'homme alors "liberé" de son "fardeau le plus anciens" pourrait alors s'adonner à d'autres activités et à ses loisirs. Cela sonne comme un idéal pour l'homme qui a de tout temps été ,par nature, contraint à travailler pour assouvir ses besoins naturels comme l'alimentation. Malgré tout, avec l'avènement de l'industrialisation et des sociétés modernes, l'homme n'a cessé de travailler toujours plus, bien au delà des 2 heures hebdomadaires nécessaires. Il tend aujourd'hui de plus en plus à se passer de ce travail qui l'épuise d'avantages de jours en jours. Mais pour réduire son temps de travail l'homme doit accepter de partager son travail avec la machine et donc en conséquence de voir son salaire diminuer. Il va donc devoir revoir ses besoins à la baisse. On peut faire le parallèle avec la théorie de l'aliénation du travail de Marx. En effet, si l'ouvrier vois ses heures de travail diminuer grâce à l'automatisation, son temps libre va permettre à une meilleure réalisation de lui même en diminuant la ruine de l'esprit et du corps. Le travailleur va alors retrouver son activité propre et se liberer de cette aliénation.

Malgré tout ,ce caractère se montre idéal pour chacun d'entre nous mais présente d'importantes limites évoqués par Hannah Arendt. Nous allons les traiter dans une seconde partie.

Plusieurs problèmes se posent dans le fait de "vider" les industries et usines de tout les hommes. Cette "liberté" en réalité nous amènera au pire.

Hannah Arendt fait d'abord écho d'un problème social.

En effet le travail à été présenté comme une activité essentielle et vitale mais l'homme aspire au "désir d'être délivré des peines du labeur" , "privilèges" reservé à une "minorité". Que se passerait-il si l'homme ,formaté depuis toujours à travailler, n'avait plus la nécessitée de le faire ? Hannah Arendt introduit le terme de "société de travailleurs".

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