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Faut-il se fier à l'évidence ?

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Par   •  10 Mars 2014  •  1 122 Mots (5 Pages)  •  6 020 Vues

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Faut-il se fier à l'évidence ?

« C’est évident ! » est une expression bien trop souvent utilisée et galvaudée sans en connaître le sens réel. En effet, nous nous permettons d'affirmer que les choses sont évidentes, tombent sous le sens cependant, parfois l'évidence se révèle ne pas être aussi évidente qu'elle paraît l'être. Pour être certains de pouvoir parler d’évidence il faut d’abord se demander qu’est ce que l’évidence, qu’est ce qui nous apparaît comme étant une évidence et quelle est la première forme d’évidence? Comment être sur de ne pas se tromper face à l’évident ? Pourquoi avons-nous besoin d’une garantie si l’évidence est vraie ? Quelle est la deuxième forme d’évidence ? N’est-elle pas tout simplement subjective ? Ne considérons nous pas des éléments dont l’existence est incertaine comme évidents ? Dans un premier temps nous nous intéresserons aux évidences sensibles en donnant une définition, nous étudierons le doute méthodique de Descartes, puis nous parlerons des empiristes. Nous nous demanderons ensuite pourquoi nous faisons confiances aux évidences même si elles peuvent s’avérer pas si évidentes. Dans un second temps nous définirons les évidences métaphysiques, ensuite nous nous pencherons sur la subjectivité des évidences et enfin nous parlerons du cogito de Descartes.

Tout d’abord, il est utile de définir le terme d’évidence qui dans un premier sens signifie une idée claire et distincte. Les premières évidences possibles sont les évidences sensibles c'est-à-dire les évidences qui passent par les sens, ce que nous ressentons lorsque nous mangeons, touchons … Lorsque nous touchons quelque chose nous allons réagir en fonction de ce que nous ressentons : il est évident, je ne peux remettre en cause que ce que je ressens est doux ou bien au contraire piquant. Il n’y a pas d’intermédiaire entre ce que je touche et moi, ce que je sens. Nous n’avons pas besoin d’examiner, de réfléchir ou bien de chercher à démontrer ce que nous ressentons. Il y a une pure objectivité des sens et nous avons ainsi une connaissance immédiate de nos sens.

Cependant certains philosophes n’ont pas pleine confiance en leurs sens, ce qui nous semble évident ne l’es pas forcement. C’est le cas de Descartes qui après trois déceptions décide de douter de tout de façon méthodique pour parvenir à la vérité. Pour lui quelque chose devient vrai à partir du moment où il n’y a plus aucun doute à émettre possible. Descartes tente donc de parvenir à la vraie vérité des sens et met ainsi en garde contre la fiabilité des sens, “Tout ce que j’ai reçu jusqu’à présent pour le plus vrai et assuré, je l’ai appris des sens, ou par les sens : or j’ai quelquefois éprouvé que ces sens étaient trompeurs, et il est de la prudence de ne se fier jamais entièrement à ceux qui nous ont une fois trompé” : Descartes montre ici que les sens peuvent être trompeurs. Prenons l’exemple d’un bâton que nous tremperions dans de l’eau, nous aurions une impression que le bâton est brisé, or ce ne serait pas le cas : les sens sont biens trompeurs de temps en temps.

Néanmoins, il existe une doctrine de l’antiquité pour qui les sens sont toute la vérité, la vérité provient de l’expérience. Berkeley soutient qu’il n’y a que les objets et phénomènes qui sont vrais. L’esprit est considéré comme une « tabula rasa » sur laquelle s’impriment toutes les perceptions de nos

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