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Faut-il Douter De Tout?

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Par   •  9 Décembre 2012  •  447 Mots (2 Pages)  •  1 437 Vues

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Pourquoi une telle question en premier lieu ? Parce qu’elle est au centre du questionnement philosophique, et qu’elle est un bon angle d’attaque pour comprendre ce qu’est, finalement, l’attitude philosophique. En effet, on l’a vu : le doute est à son origine. Reste à savoir jusqu’où il doit être poussé, et si ceux qui conseillent de le pratiquer sans aucune limite ne se trompent pas.

Introduction

Dans la pièce de théâtre « La vie est un songe », Pedro Calderon de la Barca met en scène un personnage, Sigismond, enfermé par le roi son père dans une tour pour éviter la réalisation d’une prédiction annonçant le retournement du prince contre l’autorité de son propre père. Le Prince passe alternativement par des phases de rêve et de veille, mais les drogues et l’enfermement font que ces deux temps se mélangent au point qu’il n’arrive plus à discerner ce qui est la vie de ce qui est le rêve. Mais pire encore, il en vient à affirmer que la vie elle-même n’est qu’un rêve ; c’est là le titre de la pièce, c’est aussi le point où Calderon de la Barca veut mener le public, mais c’est avant tout une question centrale en philosophie. En effet, si l’action humaine s’appuie sur une quantité nécessaire de certitude, il faut cependant admettre que cette certitude est souvent relative, qu’elle est faite sur une multitude de compromis, d’arrangements qui la rendent douteuse dès lors qu’on l’étudie de plus près.

Il faut reconnaître aux philosophes sceptiques grecs d’avoir été les premiers à jeter un regard soupçonneux sur la connaissance, tenant tout pour faux de peur de se tromper. Position radicale, excessive même, mais qui aura une postérité riche et de nombreux héritiers. Il faut admettre avec eux que si nous accordons une valeur suprême à la vérité, alors on ne peut la brader au prix des approximations usuelles. Dès lors, si on veut atteindre une vérité reconnaissable comme telle, ne faut il pas douter de tout ? On ne se demande pas là si tout autour de nous est propre à nous faire douter, mais si le doute doit être une attitude volontaire et systématique. Le doute parait inévitable si l’on refuse de se laisser berner par les berceuses de l’opinion. Mais si l’opinion est confortable et efficace, alors il est nécessaire de se demander dans quelle mesure le doute est une obligation, et dans quel objectif il faut le pratiquer.

En s’appuyant sur les sceptiques, qui sont les pères de cette attitude, nous tenterons de dépasser le doute conçu comme une fatalité, une limite stérile de la connaissance, pour tester la capacité du doute à produire quelque chose qui le dépasse et le rende ainsi nécessaire.

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