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Faut-il Accepter Ses Limites Pour être Heureux ?

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Par   •  15 Février 2015  •  2 135 Mots (9 Pages)  •  1 555 Vues

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Depuis des siècles voire quelques millénaires, les êtres humains de toutes les générations successives sont à la recherche du bonheur. Seulement, des visions très contrastées du bonheur existent.

Nous nous demandons ici s'il faut accepter ses limites pour être heureux, mais nous devons répondre au préalable à d'autres questions : Que signifie accepter ses limites et quelles en sont les conséquences sur notre bonheur ? Au contraire, comment définir le fait de refuser ses limites et qu'arrive-t-il ainsi ? Comment par l'expérimentation pouvons-nous connaître nos limites et les définir ?

Nous verrons tout d'abord la signification et les conséquences de l'acceptation de ses limites puis nous définirons ce qu'est le refus de ses limites et ses effets, avant de nous demander comment connaître nos limites.

Pour cerner le sujet, nous devons déterminer le sens du mot acceptation. Que signifie accepter ses limites ? Être d'accord ? Se résigner ? Abandonner ? Renoncer ?

Accepter n'est pas être d'accord car on peut accepter quelque chose sans pour autant être d'accord. Par exemple, si on se fait voler un objet auquel on tient, comme un bijou, on peut accepter la réalité du fait : notre bijou nous a été dérobé. Nous ne sommes pourtant pas d'accord mais notre désaccord n'y changera rien. Accepter c'est plutôt réfléchir que se laisser gouverner par ses émotions. Cela n'induit pas forcément le bonheur mais du moins la paix, qui est nécessaire au bonheur.

Accepter n'est pas non plus se résigner : accepter d'avoir un problème ne signifie pas abandonner l'idée de résoudre ce problème. Il faut d'abord accepter une situation difficile si l'on veut parvenir à la surmonter. Le fait d'accepter libère tout d'abord d'un poids et aide à faire face au véritable souci.

Pour Epicure, le bonheur vient avec la disparition des peurs. C'est une des caractéristiques de l'épicurisme qui prône l'absence de craintes de la mort et l'absence de troubles. La limite de la vie est vraie pour tous et suscite de grandes craintes. Effectivement, étant vivant, la crainte de la mort nous inspire une crainte de la vie. Pourtant, "Quand nous sommes là, la mort n'est pas là, et quand la mort est là, nous ne sommes plus". On doit donc se débarrasser de toute inquiétude et en particulier de celle-ci, car c'est une angoisse irrationnelle : on souffre de voir arriver notre mort alors que lorsqu'elle sera là, nous ne serons plus là pour en souffrir. C'est l'idée de la mort et non la mort elle-même qui nous fait souffrir. Ainsi, en acceptant de mourir, c'est-à-dire en acceptant la limite de la vie, la condition mortelle de notre existence, on supprime un désir, qui est celui de l'immortalité. L'acceptation des limites est dans ce cas la seule solution pour l'aboutissement au bonheur.

Selon Blaise Pascal, on ne peut pas vivre heureux tant que l'on se préoccupe justement de l'être. Nous pensons à "disposer les choses qui sont en notre puissance pour un temps où ne nous sommes mêmes pas sûrs d'arriver", c'est-à-dire que nous sommes tant préoccupés à préparer notre avenir pour y être heureux, ou à revenir à un temps passé, que l'on oublie de vivre dans le moment présent. On ne veut pas que le bonheur se limite au présent, on cherche à le créer pour l'avenir. De cette façon, on souhaite repousser les limites du bonheur et du moment présent en le projetant dans un avenir imaginaire. Cette théorie rejoint celle de Ken Keyes : "J'ai tout ce qu'il faut pour être bien en cet instant, sauf si je laisse mon présent être dominé par les regrets d'un passé mort, ou d'un avenir imaginaire". C'est cette recherche illimitée du bonheur qui nous empêche de voir le bonheur qui est déjà présent. Kean Zen paraît partisan de cette théorie : "Ce qui te manque, cherche le dans ce que tu as". Selon lui, nous avons tout ce dont nous avons besoin, il nous suffit juste d'ouvrir les yeux pour nous en rendre compte, cesser de cherche quelque chose de plus et d'avoir sans cesse de nouveaux besoins.

Il faut accepter ce que l'on ne peut pas changer, les limites que l'on ne peut pas repousser, pour ne pas gâcher sa vie en s'accrochant à quelque chose qui ne dépend pas de nous. A trop courir derrière des objectifs, on ne peut être heureux car on s'épuise pour quelque chose que l'on n'atteindra peut-être jamais. Il faut donc accepter ce qui est arrivé et ce qui peut arriver, afin de ne pas perdre l'énergie et le temps que l'on pourrait consacrer au reste, qui peut être plus important. Même s'il est dur au départ de renoncer à quelque chose, ce sera plus facile à vivre par la suite, une fois que l'on aura admis que l'on n'ira pas au delà d'une limite. De plus, il faut trouver ce qui pour nous importe le plus, soit se concentrer sur les éléments qui sont essentiels à notre bonheur, et délaisser ceux qui ne sont pas si importants que cela. La Rochefoucauld nous dit qu' "On n'est jamais si malheureux qu'on croit ni si heureux qu'on avait espéré". On se sent malheureux par le manque d'un "rien", et une fois le manque comblé, on s'aperçoit que le bonheur n'est pas si grand qu'on l'avait prédit et le malheur pas si grand qu'on l'avait imaginé.

En respectant et en acceptant ses limites, on apprend à différencier ce qui nous apportera une réelle satisfaction ou un réel bonheur, de nos désirs, qui après tout ne nous apporteraient pas grand chose, par rapport à ce que nous avons donné pour l'atteindre.

D'un autre côté, si tout ce que nous souhaitions nous était accessible, cela perdrait de sa valeur de bonheur, ou de satisfaction : on ne serait même plus heureux d'atteindre un objectif car la course jusqu'à chaque objectif serait gagnée d'avance. Ce qui rend cette course plus attrayante est justement le fait que tous nos objectifs ne puissent être atteints, d'où l'envie et le défi personnel de tester le refus de ses limites.

Que se passe-t-il si nous choisissons de refuser nos limites ?

Prenons l'exemple de ceux qui n'acceptent pas un changement de leurs limites au cours de leur vie, ils ne sont pas heureux, surtout lorsque ce changement a totalement bouleversé les bases de leur vie. Un sportif de haut niveau qui se blesse gravement et définitivement ne peut plus pratiquer son sport qui est aussi sa passion,

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