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Dissertation Philosophique: Les stoïciens et Machiavel sont-ils réellement libres ou sont-ils déterminés à penser ce qu’ils écrivent ?

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Par   •  23 Février 2014  •  399 Mots (2 Pages)  •  922 Vues

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La théorie du déterminisme établit que le seul sentiment immédiat de la liberté ne suffit pas à prouver l’existence de la liberté. Nous croyons être libres mais c’est une illusion. Puisqu’il s’agit d’une illusion, on peut continuer de se croire libre après avoir pris conscience que les déterminismes contrôlent les différents aspects de notre vie y compris les plus personnels.

Les stoïciens et Machiavel sont-ils réellement libres ou sont-ils déterminés à penser ce qu’ils écrivent ? Dans l’optique du déterminisme, le sage stoïcien et l’homme politique machiavélien croient exercer leur libre-arbitre alors qu’ils sont déterminés à agir.

Toutefois, l’argumentation déterministe est imparfaite. Certes, les actions sont influencées pourtant il existe des gens qui échappent à ces déterminismes. L’homogamie ne concerne pas tous les êtres humains : tous les enseignants n’épousent pas des enseignants. 8 % des gens échappent aux expériences de Milgram (même à la variante 18 qui consiste à conjuguer la soumission à l’autorité et le conformisme, amenant ainsi 92% des gens à obéir). Certains humains inventent des choses inédites et imprévisibles. Ces différents contre-exemples devraient nous pousser à remettre en question la théorie du déterminisme.

Conclure à l’existence des déterminismes risque de fournir une excuse pratique pour expliquer tous les échecs : « Je n’ai pas eu ce travail parce que j’étais déterminé par mon éducation », « J’ai échoué à ce concours parce que j’étais déterminé par mes échecs successifs à échouer », « Je n’ai pas réussi à séduire cette personne parce que j’étais déterminé », etc. Ce type de justification anodin apparaît dramatique quand on cherche à expliquer un acte immoral : « cet homme a tué une innocente mais il était déterminé par son enfance malheureuse », « je ne suis pas intervenu pour sauver un innocent dans la rue parce que j’étais déterminé par le syndrome « Kitty Genovese » », « un fonctionnaire de Vichy a participé à l’extermination des juifs parce qu’il était conditionné pour obéir aux ordres sans poser de questions », etc. Faut-il se résigner ?

On attribue au général De Gaulle cette citation : « il y a des heures où la volonté de quelques hommes libres brise le déterminisme ». Faut-il l’interpréter comme l’élucubration d’un homme victime de l’illusion de liberté qui cherche à se rassurer ou faut-il l’interpréter comme la déclaration d’un homme conscient de l’existence du déterminisme mais qui continue de croire au pouvoir de la volonté ?

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