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Discours Sur La Mort D'Ariès

Dissertation : Discours Sur La Mort D'Ariès. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Mars 2014  •  443 Mots (2 Pages)  •  691 Vues

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La mort n'est pas un sujet qu’on aborde facilement dans le monde contemporain. Il y a toujours un malaise à évoquer cette question, comme si le fait d’en parler pouvait porter malheur. Evoquer la mort risquerait de la provoquer. On préfère donc ne pas y penser, l'oublier et avoir l'illusion d'une immortalité. Et pourtant, on peut douter de l’existence de Dieu mais sûrement pas de la survenance de la mort !

L’auteur du texte étudié constate deux attitudes des humains face à la mort, observées avant et après la 1ère guerre mondiale :

- Une attitude passive consistant à subir la mort et s’efforcer de l’oublier le plus tôt possible et passer à autre chose. C’est une fatalité devant laquelle on est impuissant.

- Et une attitude active, considérant la mort comme une sorte de maladie qu’il faut combattre et dont il faut, en tout cas, atténuer et retarder au maximum les conséquences.

Ainsi, au début du XXème siècle, on s’est interrogé sur la nécessité de révéler à un malade la gravité de son état, d'abord pour l'épargner lui, puis pour épargner son entourage en lui évitant des émotions trop fortes. La mort ne doit pas troubler la vie. On soulage la famille, on lui évite d'avoir à accomplir une trop lourde tâche. La plupart du temps, on ne meurt pas chez soi, mais à l'hôpital et souvent seul. Que la mort passe inaperçue !

La décision de la mort n'appartient plus ni au mourant, ni même à sa famille, mais aux médecins. Ces derniers essayent de rendre la façon de mourir acceptable. Les condoléances sont limitées au strict minimum, le deuil est estompé. On cherche à épargner les enfants en ne pleurant pas devant eux. Le développement de l'incinération semble la solution la plus radicale de faire disparaître les morts. Les urnes ne sont pas visitées, les cendres sont parfois dispersées. Ces phénomènes sont le résultat de l'instauration d'un tabou.

Après la grande guerre, la mort continue de nous rendre muets, mais la science entre en scène et de nouvelles innovations nous permettent de la combattre.

Les progrès scientifiques nous rendent plus capables d’affronter la mort. L'hôpital est devenu le lieu où on lutte le plus efficacement contre elle. Les greffes d'organes font leur apparition. Elles permettent le prolongement de la vie de nombreuses personnes. Les victoires se succèdent. La mort n'est plus un sujet tabou. Elle commence à être traitée avec moins d'appréhension. Les médecins, ces "maîtres de la vie", humilient la mort.

La conclusion que l’on tire du travail d’Ariès, c’est que l’homme occidental contemporain est entré dans un refus de la mort, et que ce refus explique en grande partie le caractère relativement absurde de son existence.

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