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Que reste-t-il de l’outil lorsqu’on ne sait plus à quoi il sert ?

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Par   •  18 Mai 2021  •  Dissertation  •  1 707 Mots (7 Pages)  •  398 Vues

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Lilian BELLEC                                                                                TG01

Composition de philosophie : Dissertation

 Sujet : Que reste-t-il de l’outil lorsqu’on ne sait plus à quoi il sert ?

De nos jours, nous pouvons dire que les outils sont omniprésents dans notre société. Ils existent depuis le début de l’humanité, en commençant par leurs inventions à l'époque des homo sapiens. Ces derniers ont continué d’évoluer au cours des années. Jusqu’à maintenant, les outils se sont améliorés pour servir au mieux nos besoins. L’outil permet à l’homme d’effectuer des tâches normalement impossibles. Le principe d’utilité est donc la base même de l’outil. Effectivement, les outils évoluent depuis des millénaires. Ils ont donc servi l’homme dans divers domaines, ils avaient des utilités différentes et certains outils ont perdu de leur utilité au fil des ans. D’où ce principe d’évolution, qui affecte directement l’utilité des objets. L’utilité devient donc une chose éphémère qui évolue au cours du temps et dont la valeur change. Cela explique pourquoi les outils préhistoriques ne sont plus utilisés de nos jours.

Nous pouvons nous demander : « Que reste-t-il de l’outil lorsqu’on ne sait plus à quoi il sert ? » Que subsiste-t-il quand l’utilité d’un outil est oubliée ? Nous verrons dans un premier temps si l’outil est clairement défini, puis dans un deuxième temps, le devenir de la fonction de l’outil après avoir oublié son utilité, et enfin, dans un dernier temps, si l’utilité d’un outil peut être dérivée de son objectif premier.

        Dans une première, partie nous allons définir clairement ce qu’est la notion d’outil. L’outil est un instrument fabriqué par des humains qui lui permet d’améliorer l’efficacité de son travail. Sa racine française est explicite « (o)util », on peut d’une manière très simple définir l’outil comme quelque chose d’utile. Le philosophe Heidegger a une idée précise de l’outil. De son point de vue, l’outil est un objet que nous avons à portée de main. Cette vision de l’objet peut nous induire dans l’oubli qu’un objet nous sert d’outil, en effet, tellement nous sommes habitués à utiliser un outil que c’est uniquement à l’instant où nous ne le possédons plus que l’on se rend compte que cet objet était indispensable. Un exemple de Heidegger était : « c’est quand le marteau est cassé que l’on se rend compte de sa valeur et de son utilité ». Cet exemple nous montre bien que l’outil est indispensable pour effectuer certaines actions.

Que peut-on penser de « la main comme outil » ? La main semble bien remplir plusieurs des qualifications d’un outil. Elle est très utile, elle permet d’effectuer une tâche quelconque ou elle est toujours à portée de main. Mais on ne peut pas réellement considérer une main humaine comme un outil. Effectivement, la main n’est pas un objet, elle n’est pas un artefact. Ce point ne correspond pas à la définition que l’outil est un instrument produit par l’Homme. A l’inverse, on peut prendre l’exemple de Jean-Paul Sartre dans « l’être et le néant » (1943) qui nous dit que l’outil est plutôt un prolongement de la main, c’est en quelque sorte une amélioration de la main utilisée par la main elle-même. Selon Bergson, l’humain est aurait dû se nommer « homo faber » plutôt que « homo sapiens ». L’ « homo faber » est un humain qui crée, qui fabrique. Pour commencer, l’humain a dû utiliser ses mains pour commencer à créer des outils, puis ensuite, l’homme est devenu capable de fabriquer "des outils à faire des outils".

Pour revenir à notre problématique, nous allons comprendre comment il est possible d’oublier à quoi sert un outil. Il est vrai que pour répondre à la question du reste de l’outil sans connaître son utilité, on pourrait vouloir savoir comment il est possible d’avoir oublié cette utilité. L’outil est lié à la technique, et l’on sait que la technique est utilisée par l’artisan. Cet artisan peut savoir à quoi sert un outil, car il l’utilise, mais si cet artisan perd cet outil ou qu’il meurt sans transmettre sa technique, les personnes qui retrouveront cet outil ne saurons pas forcément à quoi il a pu servir. Par exemple, si un archéologue retrouve un objet qui n’a jamais été vu ailleurs, cet outil n’aura maintenant plus d’utilité en tant qu’outil, mais nous allons maintenant voir si l’objet qui reste aura toujours une fonction.

        Nous allons maintenant étudier le devenir de la fonction de l’outil après avoir oublié son utilité. La fonction donne à l’outil toute son utilité, si la fonction d’un outil change alors tout l’intérêt de celui-ci change aussi. Walter Benjamin introduit la valeur cultuelle d’un objet, la relation cultuelle de l’être. Cette valeur est à la fois une valeur d’expression et une valeur d’usage. La valeur d’un objet peut donc être exprimée par plusieurs aspects, l’esthétique et l’utilité. Si un objet a un usage important alors sa valeur cultuelle sera aussi plus importante. Plus l’objet a une valeur d’expression conséquente, plus l’outil va tendre à être beau. Un outil n’a pas forcément besoin de beaucoup de valeur d’expression. Si l’outil est beau, il ne va pas changer l’utilité, son but. Alors que justement, un outil doit avoir une valeur d’usage la meilleure possible pour remplir sa fonction d’outil.

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