LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Les définitions du beau dans l'Hippias majeur de Platon

Dissertation : Les définitions du beau dans l'Hippias majeur de Platon. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Décembre 2021  •  Dissertation  •  2 278 Mots (10 Pages)  •  1 466 Vues

Page 1 sur 10

Romane GROISARD

L2 Philosophie

Université Panthéon-Sorbonne

Les définitions du beau dans l’Hippias Majeur

        

        Aristote, dans La Poétique, apporte une définition du beau très claire qui est la suivante : «La beauté réside dans l’étendue et dans l’ordonnance» (Poétique, 50b-51b).

        Platon, quant à lui, dans chacun de ses ouvrages, ne définit jamais clairement le beau et ne fait qu’apporter des éléments de réponses. On lui attribue souvent la maxime suivante « Le beau est la splendeur du vrai » mais à tort, car en vérité, cette citation n’est présente dans aucun de ces textes, ni quoi que ce soit qui y soit semblable.

        Nous allons tenter une explication du texte Hippias majeur de Platon et plus précisément des différentes définitions du beau présentes dans ce texte. Le thème du texte est le beau et le texte se concentrera sur cette question tout du long : « Qu’est-ce qui caractérise le beau ? ». Socrate oppose dans ce texte sa propre ignorance à l’omniscience d’Hippias et il avoue ne pas savoir ce qu’est le beau: il demande donc à Hippias de définir le beau. Ce dialogue se trouve être aporétique : ni Hippias, ni Socrate ne parviennent à trouver une définition de ce qu’est le beau.

        Cette question soulève un problème majeur : si il semble impossible de conceptualiser le beau, comment Platon à travers Socrate tente-t-il de s’approcher au maximum de ce qu’est l’essence du beau ?

        Nous étudierons tout d’abord, dans une première partie, les définitions qu’Hippias donne du beau. Nous ajouterons les réfutations que lui fait Socrate et déterminerons pourquoi Hippias ne répond pas correctement à la question « Qu’est qui caractérise le beau ? ».

        Dans une seconde partie, nous étudierons les propositions de Socrate qui tente de s’approcher le plus possible de ce qui caractérise le beau et de ce qui fait son essence. Nous nous appuierons sur les travaux de Bruno Haas qui concernent les différentes traductions des définitions de l’Hippias pour expliciter la pensée de Platon. Nous finirons par expliquer pourquoi ces définitions sont lacunaires ou bien inexactes sur ce qu’est le beau.

        Dans cette première partie, nous allons voir qu’Hippias va donner à Socrate succinctement plusieurs définitions du beau qui sont en réalité des exemples particuliers. Nous étudierons en profondeurs l’exemple de la belle vierge pour démontrer son erreur de raisonnement. Nous déterminerons qu’Hippias reste au niveau de la doxa et qu’il définit pas ce qu’est l’essence du beau : il confond l’agréable et le beau.

        Tout d’abord, Hippias présente le beau comme étant une belle vierge. Cette réponse évoque à tout le monde une belle jeune fille connu par eux-mêmes qui est le témoin de ce qui est beau et c’est pourquoi tout le monde pourra se convaincre qu’une belle chose c’est une belle vierge. Alors, Socrate comme nous l’avons dit, représente la neutralité, dit qu’il répondrait a cette interrogation par le fait qu’il existe quelque chose qui donne leur beauté aux choses. Par là, il rappelle implicitement sa mise en garde faite au début du texte sur le fait qu’il y a une différence entre ce qui est est beau et qu’est-ce que c’est que le beau, et que pour que quelque chose soit beau, il est nécessaire d’établir un certain nombre de critère qui peut être propre a n’importe qu’elle chose. Hippias répond alors que par là l’étranger chercherait à démontrer que l’exemple de la jeune fille est rétorquable dans la mesure où lui ne trouverait pas ça beau alors qu’Hippias lui-même a démontré auparavant que tout le monde pourrait rendre témoignage que le beau c’est une belle jeune fille.  Nous voyons donc qu’il y a une erreur de raisonnement dans la pensée d’Hippias. Nous allons tenter d’expliciter en quoi son raisonnement est une erreur.

        Pour finir, nous allons voir que Socrate apporte différents contre-exemples à Hippias en se calquant sur son raisonnement pour lui expliquer qu’il ne réfléchit pas de la bonne façon. Celui-ci avance alors que l’étranger pourrait affirmer que dans le sens de la réponse d’Hippias, on pourrait dire qu’une belle cavale est quelque chose de beau puisque Apollon l’a lui-même vanté dans un de ses oracles. Il demande alors à Hippias quelle réponse pourraient-ils donner a cet étranger, car si une belle cavale est belle c’est alors qu’elle est le beau mais précédemment on avait définit le beau par une belle jeune fille, ceci levant donc une contradiction de la définition du beau ,et donc on ne peut oser soutenir que le beau ne soit pas beau. Hippias ne cherche pas a rétorquer le contre-exemple de Socrate dans la mesure où ici se serait lui qui en deviendrai ridicule, il évoque alors la porté divine de l’exemple de Socrate, et qui ne peut donc pas être contesté. Socrate continue avec un deuxième exemple qui est celui d’une belle lyre et interroge Hippias en lui demandant si c’est n’est pas quelque chose de beau. Hippias répond alors que oui sans y ajouter mot. On pense alors qu’ici Hippias se rend compte de l’erreur de son résonnement sur la définition du beau. Socrate fini cet extrait par un troisième exemple celui d’une belle marmite et le texte se termine sur une interrogation qui demande si celle-ci n’est pas quelque chose de beau. On peut donc penser que par là, avec ces exemple qui pourrait se multiplier a toutes choses auquel on rajouterait l’adjectif « beau » ou « belle », Hippias se rend compte qu’il s’est mépris a donner pour définition un exemple ouvert qui est facilement rétorquable. En ne rétorquant pas Socrate, Hippias élargi donc sa définition du beau, non plus a seulement une belle jeune fille mais a toute les choses qui sont dites belle, on peut donc comprendre par là qu’Hippias s’est bien épris de ne pas répondre à la question qu’est ce que le beau mais qu’il a plutôt amorcer une réponse a qu’est-ce qui est beau, et n’ayant pas vu la différence notable entre ces deux questions, sa réponse ne peut convenir à « Qu’est-ce qu’est le beau? ».

...

Télécharger au format  txt (13.3 Kb)   pdf (96 Kb)   docx (12.6 Kb)  
Voir 9 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com