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L'art a-t-il pour seule fonction de plaire?

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Par   •  10 Avril 2022  •  Dissertation  •  1 832 Mots (8 Pages)  •  950 Vues

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La notion d’oeuvre d’art, qui indique le résultat de la création esthétique d'un artiste, et sa relation au beau, qui fait naître un sentiment d'admiration ou de satisfaction, est une problématique typique la philosophie. Alors que vers la fin du XVIIIème siècle, pendant la période classique, le lien entre oeuvre d’art et le beau semblait avoir été mise en place, il est de nos jours remis en question pas les artistes eux même et semble être contesté par l‘art contemporain. Cette évolution de la conception du lien est sans aucun doute lié à la place du beau dans une oeuvre d’art. En effet, au début du XVIIIème l’art et le beau semblent-être deux notion indissociables et le beau est au centre de l’oeuvre. Mais réduire l’art à la seul fonction de plaire n’est-il pas réducteur? L’art n’a-t il pas d’autres fonctions, d’autre buts? Il est ainsi légitime de se demandé si le rapport que l’art entretient avec le beau est un rapport de nécessité.

Nous développerons dans un premier temps l’importance de la beauté dans les oeuvres d’art avant de nous pencher sur les autres fonctions que comportent les oeuvres d’arts.

La beauté et ses multiples facettes, sont au centre de l’art qui semble ne posséder pas d’autre utilité que de plaire.

A l’origine, l’art et la technique sont deux notions entremêlées: « technê » signifie en grec aussi bien la technique que l’art, on les distingue amplement depuis la Renaissance. En effet, la technique a pour but de produire des objets utiles, destinés à servir le quotidien. Le sens commun du mot « utile », vise l’efficace, il a un usage particulier: une chaise sert à s’assoir, elle peut aussi servir d’appuie, de support pour porter un objet. Elle a une finalité et doit être usée. Mais l’art n’a pas cette vocation:l’art n’a pas pour but d’être maniée mais contemplée. Son but est de plaire, d’être beau. Et tandis que durant une grande partie de l’histoire, l’oeuvre d’art n’est pas isolée des autres productions: sil n’y a pas d’opposition tranchée entre objets esthétiques, objets sacrés, objets ornementaux ou outils, à la fin du XIVème siècle on distingue enfin l’artisan de l’artiste. L’oeuvre d’art n’a pas d’autres utilité qu’elle même et son but est de plaire.

L’artiste respecte, afin de plaire, des codes esthétiques strictes. Ces codes, on les retrouve dans l‘architecture de la Renaissance, emprunte des marques de l’antiquité, met un point d’honneur à l’ornement. l’or est au centre des créations, puisqu’il représente la nature et alors, la nature est beauté. En sculpture, le beauté du naturel, de la nudité est aussi mise en avant et c’est ainsi que l’on voit apparaitre l’ouvre de Michel-Ange: David. Cette présentation d’un homme, à l’état naturel, comme si il était directement sortis du jardin d’Eden est dès lors considéré comme ouvert d’art. En peinture aussi, la Vénus d’Urbin, est une représentation de la beauté d’une femme nue. Ici, la déesse Aphrodite, justement, déesse de la beauté. Grâce à sa beauté Aphrodite, ou Venus, est d’ailleurs beaucoup représentée: en 24 000 avant J-C dans la préhistoire, elle est sculptée dans une petite statuette de bois. Elle est aussi sculptée dans du marbre en 1686 par Clérion, a peine drapée elle représente à nouveau une parfaite beauté. Mais c’est une nature idéalisée qui plait: ce n’est pas la nature telle qu’elle l’est. Le peintre peint un idéal, une représentation. Cette perfection d’une époque est l’essence de l’oeuvre d’art. Cette idéalisation est aussi remarquée par Hegel qui place grâce à cela la beauté artistique sur un piédestal en comparaison avec la beauté naturelle: « autant l’esprit et ses actions sont plus élevées que la nature et ses manifestations, autant le beau artistique est plus élevé que la beauté naturelle ».

L’idée de beau qui ressort d’une oeuvre d’art implique un jugement, un jugement esthétique. Le beau est donc une expression paradoxale: il nous apparais comme une propriété de l’objet alors même qu’il provient d’une impression subjective. Cette subjectivité implique ainsi qu’il est impossible de donner une expression du beau qui soit universelle. Il n’y a pas de concept déterminé du beau: c’est pourquoi l’idée du beau à évolué, changé selon les époques. Si l’on reprend l’exemple d’Aphrodite, déesse de la beauté, il est nécessaire de noter que la statuette de la préhistoire présente une femme aux antipodes de la sculpture de 1689. En effet, la première possède de longs et gros seins tombants et de grosses cuisses et un gros ventre: des formes généreuses tandis que la seconde est tout à fait proportionnée, un ventre plat, des cuisses de taille normale. Pourtant ces deux figures sont représentatives des codes de l’esthétique de l’époque de leurs conception. Dans son oeuvre intitulée: recherches philosophiques sur l’origine de la nature du beau, Diderot, conscient de la relativité des productions artistiques et que le beau varie en fonction des époques et des lieux, tente de défier un critère universel. Ce critère, il le place dans la nation de rapport: équilibre, symétrie, proportion. Mais en proposant ce caractère général, Diderot semble néanmoins toujours prisonnier des goûts de son époque. En effet, il affirme qu’il « faut absolument qu’un bel homme soit grand ». Cette pensée très fidèle aux critères de son temps ne semble plus si importante à l’heure actuelle.

La beauté est une qualité attribuée à une oeuvre d’art dans le sens où elle plait. Toutefois n’est il pas un peu réducteur de penser que cette dernière n'a été faite que pour être appréciée?

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