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Faut-il se méfier de sa conscience?

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Par   •  5 Mai 2021  •  Dissertation  •  2 855 Mots (12 Pages)  •  1 423 Vues

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Dissertation de philosophie

« Faut-il se méfier de sa conscience ? »

        Un joueur de poker sain d'esprit joue une partie importante. Il utilise ses sens ,notamment la vue, pour observer le visage de ses adversaires afin de déterminer s'ils bluffent ,ou encore l'ouïe, pour surveiller leur respiration. Ses sens et donc ses sensations, qui sont des parties inégrantes de sa conscience, vont le pousser à tenter un coup risqué. Le coup passe. On aura tendance à dire que c'est sa situation de pleine conscience qui l'a fait réussir et que sa conscience est donc fiable, qu'il peut avoir confiance en sa conscience. Au contraire, si le coup ne porte pas ses fruits, on aura tendance à considérer que la conscience a failli dans sa tâche d'unification et de traitement des sens, qu'elle n'est donc pas fiable, qu'il faut s'en méfier et donc par exemple préférer un jeu à l'instinct. Faut-il donc se méfier de sa conscience ?

La conscience est un terme assez vaste qui peut diviser ceux qui essayent de le définir. On peut tout d'abord affirmer que c'est une faculté propre à l'homme. C'est la capacité de l'homme à savoir, à se rendre compte de ce qui lui arrive à lui et à son esprit. La conscience a une tâche d'unification des sens afin de rendre fidèlement compte à l'individu de ce qui l'entoure. Cependant la conscience est personnelle, donc partielle et partiale. Elle est aussi limitée par les capacités physiques et cérébrales humaines. Elle peut de plus perdre sa lutte contre l'inconscient.

Alors la conscience peut-elle être faillible, peut-elle nous rendre inexactement compte de ce qui nous arrive, peut-elle se tromper ou nous tromper ? Nous nous demanderons donc dans quelle mesure la conscience est-elle légitime à nous guider.

Nous verrons dans une première partie que la conscience est par nature la chose dans laquelle l'individu peut avoir la confiance la plus forte. Puis, nous verrons dans une deuxième partie que la conscience est finie et limitée ce qui peut l'empêcher de guider l'individu. Enfin, nous verrons dans une troisième partie que l'individu peut refuser d'être conscient et que la conscience peut aussi être bousculée par l'inconscient.

         Tout d'abord la conscience est une part très importante de l'identité d'un individu, si ce n'est la plus importante. La conscience définit l'identité, le « moi ». En effet, elle est extrêmement proche de notre être, elle lui permet d'exister comme un être humain sain d'esprit en lui rendant compte de ce qui lui arrive. De plus, la conscience n'est connue par aucun autre être que celui qui en dispose. Rousseau a dit « Je sens mon cœur et je connais les hommes, je ne suis fait comme aucun de ceux que j'ai vus ». Cela montre que la conscience est propre à chaque individu. Rousseau montre aussi dans cette phrase que la conscience permet aux individus de connaître leurs sentiments, de se connaître eux-mêmes. Rousseau utilise sa conscience pour justifier ses actes et ses péchés dans les Confessions. Il lie sa conscience à son être. Il et ne remet jamais en cause le fait qu'il s'est fié à elle, même si elle lui a parfois fait faire du mal. Il prend la responsabilité des actes qu'il a commis conscient. Les autres ne sont pas capables de faire son procès car ils n'ont pas connaissance de ses actes comme lui les connaît. Alors puisqu'elle est si personnelle et qu'elle au cœur de notre être ; on aurait tendance à lui faire confiance car l'être humain a tendance à se faire confiance naturellement .En effet quand un être humain entreprend une action, il l'entreprend car il pense qu'il va réussir cette action. Or il entreprend cette action par sa conscience, ce qui prouve qu'il a confiance dans la capacité de sa conscience à réaliser l'action Si l'être humain ne se fiait pas à sa conscience il n'entreprendrait tout simplement pas l'action.

De plus, comment ne pas faire confiance à l'attribut fondateur de notre identité ? En effet l'être humain a tendance à se faire confiance à lui même comme en témoigne le proverbe populaire « on n'est jamais mieux servi que par soi même » qui montre que la première personne à qui se fier pour un individu est en fait lui même. L'individu est incité à avoir confiance dans sa conscience qui est indissociable du « moi » car ne pas se fier à sa conscience revient à ne pas se fier à soi même. Et  il est encore plus compliqué pour un individu n'ayant pas confiance en lui de faire confiance aux autres. Or une vie en n'ayant confiance dans rien, donc en se méfiant de tout, est presque impossible. On peut aussi penser que l'être humain a et doit avoir confiance dans sa conscience, pas forcément par choix, mais parce que s'il n'a pas confiance en elle alors la vie devient impossible.

        De plus, la conscience est fiable car elle entretient un rapport direct et important avec la réalité. En effet, est attribuée la conscience une tâche d'unification des sens pour rendre compte à l'individu du monde qui l'entoure. Or les sens des individus sont directement liés à la réalité. Ils permettent à l'individu de percevoir la réalité, de la comprendre et d'agir dans ses dimensions comme l'espace ou le temps. Prenons l'exemple d'un individu aveugle sain d'esprit. Il se repère dans l'espace d'abord grâce au toucher mais aussi grâce à l'ouïe et à l'odorat qui lui donnent des informations sur sa position ou sur le lieu où il se trouve. Par exemple quand il sent un obstacle grâce au toucher, cet obstacle est bien réel et ses sens et sa conscience lui permettent de l'éviter. La conscience a pour tâche d'unifier au mieux ses sensations pour permettre à cet individu de se repérer. Par cette tâche qu'elle doit remplir, la conscience possède par nature une fiabilité importante car elle est directement liée à la réalité, au monde qui entoure l'individu. Un individu , peut se méfier de supercheries ou d'illusions mais il est rare de se méfier de la réalité. C'est donc notamment car elle possède un lien étroit avec la réalité que la conscience est légitime à guider l'individu et digne de confiance. Encore plus, selon Descartes la conscience est liée à la vérité. En effet, selon lui, une chose qui apparaît clairement et distinctement à notre conscience peut être considérée comme vraie. La conscience est nécessaire à l'individu pour accéder à la vérité. Alors si la conscience permet d'approcher la vérité, elle peut être utile pour guider les êtres humains quand ils cherchent la vérité.

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