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Dissertation : La conscience vous paraît-elle être une bonne faculté ?

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Par   •  7 Décembre 2022  •  Dissertation  •  2 387 Mots (10 Pages)  •  195 Vues

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Dissertation philosophie

« La conscience vous parait-elle être une bonne faculté ? »

        L’Américain William James, envisageait la conscience comme un flux continu d’expériences. « La conscience est sensiblement continue (…). On n’y saurait marquer de jointure, elle coule », notait-il (Précis de psychologie, 1892). Aujourd’hui elle peut être perçue comme un puits sans fond qui défie moralistes et philosophes, psychologues et neuroscientifiques, comme l’explique Le Monde dans un de ces articles. On ne lui connaît pas vraiment de limites et on cherche encore à mieux la comprendre. La conscience, étymologiquement « cum scientia », signifie« avec savoir». Il s’agit donc de cette capacité de l’homme à percevoir le monde qui l’entoure. D’un point de vue psychologique, on peut le relier à l’idée de « je suis conscient de» il s’agit ici de l’acte de conscience, de penser qu’on pense. De ce principe, un deuxième en découle, qui est celui de la conscience morale, qu’on peut définir comme une sorte de « juge intérieur » qui permet de différencier le bien et le mal. On parle donc d’un point de vue général aux deux termes d’une capacité de l’homme, une capacité étant le synonyme d’une faculté autrement dit une aptitude générale d’une personne. D’un côté, elle peut être vue comme une bonne faculté lorsqu’elle sert la connaissance de soi et permet d’être plus présent à la réalité. De plus, elle sert notre jugement moral et nous permet un discernement plus grand, dans ce sens, elle est une bonne faculté. D’un autre côté, nous sommes tenu d’être lucides, cela nous oblige à tenir compte d’une certaine réalité ce qui nous éloigne parfois du présent, une réalité qui peut être biaisée lorsque notre jugement n’est pas  authentique. En ce sens, la conscience n’est pas une bonne faculté. Au fond l’enjeu est de se demander ce qu’apporte et ce que permet la faculté d’être conscients.

Pour répondre à cette question, nous analyserons séparément la conscience psychologique de la conscience morale, et pour chacune, nous verrons en quoi elle peut paraître une bonne faculté et quoi elle peut ne pas le paraître.

        La définition de bonne faculté est propre à chacun, mais on peut la rattacher à une idée générale d’une capacité positive. Elle sert l’homme, et elle peut aider à progresser ou à avancer. Elle a un impact positif à l’inverse d’une mauvaise faculté qui fait reculer, qui n’aide pas et qui est négatif. C’est pourquoi on pourrait caractériser la conscience psychologique de bonne faculté, car cette conscience aide l’homme à être plus présent. En effet, ce type de conscience est un simple témoin du monde extérieur, elle révèle ce qui est. Cela peut faire référence à la connaissance de quelque chose comme dans les expressions : "Je prends conscience de" "Je suis conscient de", on remarque l’empois du verbe être, qui souligne le fait que nous sommes conscients. La conscience est en nous, elle fait de nous ce que nous sommes. Conscience dit alors connaissance, clarté ou simplement pensée d'une chose en soi ou hors de soi. Marc Aurèle dit « Nul part […] un homme ne trouve retraite plus tranquille […] que dans son âme » dans son manuscrit de Pensées pour soi, ce qui souligne l’idée qu’il faut pratiquer l’introspection pour mieux se comprendre et retrouver la paix intérieure. Car c’est l’une des facultés de la conscience, avoir connaissance de soi. Savoir qui nous sommes, comment nous fonctionnons...  On peut le voir comme quelque chose de positif, étant donné que la connaissance de soi permet de se comprendre et de comprendre le monde extérieur. On peut le rattacher au principe de pleine conscience qui permet d’être présent à ce que nous sommes, ce que nous faisons et ce qui se passe en nous et dehors. En plus, le fait de faire les choses en conscience sans que notre esprit ne soit ailleurs lorsque nous les faisons, permet de mieux les faire. On peut donc dire que c’est une bonne faculté étant donné que le résultat donne des choses mieux réalisées.
La conscience est aussi ce qui fait la force de l’homme. Effectivement, c’est le seul être de la nature qui n’a pas été doté de capacité physique, comme des armes naturelles (griffes, crocs…) ou une peau adaptée à son milieu (fourrure, écaille). Mais il a été pourvu de l’intelligence des techniques selon le mythe de Prométhée, autrement dit de la conscience. Il lui a été donné, grâce à cela, ce statut particulier. Cela donne une force d’esprit qui lui a permis d’évoluer plus rapidement que les autres espèces. Cette conscience a donc la faculté de permettre d’être actif, de réfléchir, de penser et de nous faire avancer. De plus, cela nous permet d’anticiper le futur, ce qui nous offre des choix à faire et ce sont ces choix qui nous permettent d’être heureux. Car nous pouvons faire nos choix et réfléchir en fonction de notre bonheur. Il peut donc nous paraître que cette conscience, que chacun a de son existence et de celle du monde extérieur, est une bonne faculté.

        Néanmoins, on peut penser qu’il y a certaines limites à cette conscience psychologique. Cela peut sembler ne plus être une bonne faculté lorsqu’on est envahi par une pensée qui tourne en boucle et nous empêche de rester connectés au présent. On reste bloqué dans sa tête à cause de cette conscience de penser. Serge Marquis, auteur de On est foutu, on pense trop ! a expliqué ceci « Ce n'est pas le petit moi qui vit le moment présent; Pensouillard n'est jamais dans le moment présent. Il est toujours dans le passé ou l'avenir, c'est là qu'il court. Seule l'activité mentale-conscience peut vivre le moment présent, pas l'activité mentale-ego. Malheureusement, l'activité mentale-conscience peut être contaminée par le petit moi et utiliser le moment présent pour commettre des horreurs ». On peut donc constater que parfois cette conscience peut nous empêcher d’être dans le présent, et nous enfermer dans le passé et le futur, en nous confrontant aux souvenirs, ou à l’imagination. Ou alors cette même conscience peut nous enfermer dans le présent. Comme l’explique Serge Marquis, parfois notre conscience est contaminée par notre ego, elle nous contraint de nous éloigner du présent en s’enfermant dans sa tête, et sur soi. Bergson expliquait lui aussi, que la conscience est définie par la mémoire (rapport au passé) et par l’anticipation (rapport au futur). En étant conscient, on vit dans la crainte et dans l’espoir.
Par surcroît, en étant conscient, nous sommes tenu de réfléchir à ce que nous faisons, d’être lucide ou encore de tenir compte de la réalité qui n’est pas toujours conforme à ce que nous désirons. Cela nous oblige donc à faire face à des choses que nous préférions ne pas voir. Nous sommes contraints à cause de cette lucidité de prendre conscience d’une certaine réalité, qui peut être bonne mais aussi mauvaise. Lorsque nous voyons, entendons ou quelqu’un nous parle des informations, nous sommes contraints de comprendre ce qui nous est dit, et ainsi d’être conscient de cette réalité, parfois horrible. De ce fait, il est parfois difficile d’être heureux tout en ayant conscience des difficultés liés à l’existence. Ce qui peut faire penser que la conscience n’est pas toujours une bonne faculté. Lien accroche ?
De plus, si l’on prend l’exemple de l’enfant qui n’a pas conscience de la réalité, on peut penser qu’il est plus heureux. Il s’occupe plus de son présent que de son avenir, du fait de son naturel, de son insouciance et de sa naïveté. Lorsqu’il prend conscience vers l’âge de 5 ans de l’un des caractères principaux et omniprésents de sa vie, le temps, tout change. Il mènera sa vie en fonction de cenn   temps qui se raccourcit, et parfois cela mène à un oubli de vivre seulement le moment présent, qui comme on dit « est le seul qui compte ». Cela peut donc nous paraître comme une limite du côté positif de cette capacité à être conscient.

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