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Parvient-on jamais à devenir soi-même ? Essai philosophique

Dissertation : Parvient-on jamais à devenir soi-même ? Essai philosophique. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Novembre 2021  •  Dissertation  •  951 Mots (4 Pages)  •  896 Vues

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La citation du célèbre philosophe Descartes : « Je ne connais pas encore assez clairement ce que je suis, moi qui suis certain que je suis », écrite dans l’introspection de son ouvrage philosophique, Méditations métaphysiques, présente un lien avec le raisonnement que développe Jacques Rivière dans Lettre à Antonin Artaud du 8 juin 1924. Effectivement le concept de l’existence en lui-même reste très flou pour les philosophes. Pour Jacques ce concept est indéfinissable et il est impossible de le qualifier comme on peut le remarquer dans sa lettre. Cependant, comme Descartes il est convaincu de son existence, à aucun moment il l’a remet en question, tout comme la réflexion qu’a réalisé Descartes sur notre existence qu’il a classé d’indéniable. La pensée en elle-même permet d’expliquer notre existence : « Je pense donc, je suis. » « Si je doute c’est que je pense, si je pense c’est que j’existe. ». En effet, on peut douter de la vérité de ses pensées, la remettre en question, toutefois, on ne peut nier sa réalité car c’est un acte dont on fait l’expérience. En revenant sur la citation initiale, cette dernière est paradoxale car, Jacques Rivière, qui croit en cette réflexion, affirme croire en une existence qu’il est incapable de définir. Cela nous mène indéniablement à nous demander si nous finirons par devenir nous-mêmes puisque en réalité la définition elle-même de l’existence nous échappe. Or, comment pourrions-nous ne jamais être soi-même alors que c’est ce qui définit le propre de notre existence ? On évoque alors l’impossibilité de ne pas être soi. Puis, ce qui rend possible le sentiment de ne pas être soi.

Il est impossible de ne pas exister car la conscience est une expérience de notre existence or la conscience est présence à soi et au monde. J’ai conscience de moi, donc j’ai conscience du monde. La conscience de moi et de ce qui n’est pas moi nous accompagne tout au long de notre vie, après l’étape du miroir à l’âge de 18 mois en général. Ainsi Descartes émet le fait qu’on ne peut douter de tout sauf de ce moi qui pense et qui raisonne. Nous avons un rapport de transparence avec nous même, tant que nous sommes nous ne pouvons pas affirmer que nous sommes plus ou que nous sommes quelqu’un d’autre.

La conscience de soi garantit son unité. Tant que je suis j’ai une identité propre à moi. Pour se sentir changer il faut que rien ne change. La conscience du changement apporte les différentes transformations que l’on subit. Kant analyse cette réflexion avec l’exemple d’un jeune garçon appelé le petit Charles : tant qu’il ne dit pas « je » il n’a aucune conscience de son existence et donc son expérience n’existe pas. Il n’a donc aucune identité, aucune identité et se perçoit à la troisième personne. Mais vient un moment, que Kant analyse comme le passage du « se sentir » au « se penser » où le petit Charles devient capable de se représenter dans l'unité et l'identité d'un « je » la totalité de ses expériences. Charles se pose dans l'existence comme le centre unificateur de son vécu, présent et à venir. La conscience est ce fil conducteur qui fonde l'unité et l'identité d'un être dans le temps. La personne a le sentiment d'être une unité et la même tant qu'elle a conscience d'elle-même et c’est en définitive

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