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Doit-on apprendre à devenir soi-même?

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Par   •  7 Novembre 2015  •  Dissertation  •  1 545 Mots (7 Pages)  •  1 225 Vues

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Introduction:

L'expression « devenir soi-même » est paradoxale: effectivement elle correspond à un fait:

un être humain évolue, et il développe une succession d'êtres différents: le vieillard et le bébé ont

peu de point en commun; pourtant on ne peut douter qu'ils soient la même personne. L'identité se

caractérise à la fois par la singularité (être différent des autres) et l'unité (je suis ce que je suis),

mais ne résume pas au seul nom et date de naissance inscrits sur le registre de naissance d'une

mairie donnée. Il s'agit davantage du plein développement de ce que je suis, avec toute ma

complexité, mes contradictions, mes inhibitions, mes souvenirs et mes espoirs.

Socrate présentait comme un des fondements de l'éthique la phrase écrite au fronton du

temple de Delphes: « gnosé séautone » (connais-toi toi-même). Quel sens faut-il accorder à cette

remarque?

La richesse de l'individu passe par la conscience de ce qu'il est, mais faut-il ou doit-il

apprendre à se connaître pour assumer pleinement sa personnalité, et dépasser tous les obstacles

qui font barrage au plein épanouissement de sa propre réalité. Est-ce un devoir moral, à l'image du

connais-toi toi-même socratique, ou tout simplement la volonté d'accéder à un forme de

tranquillité de l'âme en faisant la paix avec soi-même? Nous allons essayer de comprendre toute la

portée de la remarque socratique.

I. La thérapie freudienne: l'art de prendre conscience de soimême.

Il faut trouver un sens une cohérence à votre plan, et pour cela il faut qu'une grande question

traverse l'ensemble des parties. Ici la question est: Sur quoi se fonde l'unité de mon identité?

Freud intervient car il permet de décrire une permanence de notre être grâce à l'idée de

refoulement (nos désirs et nos obsessions sont oubliées mais ne disparaissent pas.):

Freud, très critiqué dés son vivant, cherchait à justifier sa théorie en expliquant qu'elle était

nécessaire: Elle permettait - et permet d'ailleurs encore- de décrire les états d'être que nous ne

pouvions comprendre autrement. La conscience est lacunaire, cela ne fait aucun doute. Il y a une

multitude d'idées qui surgissent d'on-ne-sait-où, des réactions qui sont incontrôlables – par

exemple l'émotivité face à une situation banale-, et des rêves qui peuplent nos esprits de manière

apparemment anarchique.

La théorie de l'inconscient permet de remettre de l'ordre, grâce à une description

rationalisante, même s'il faut pour cela accepter un certain nombre de postulats qui, par définition

ne sont pas démontrables. Selon la propre expression de Freud, il s'agit de donner du sens à

l'insensé.

Freud a mis également au point une thérapie médicale, qui consiste à prendre conscience

de l'état réel des forces de notre esprit, c'est-à-dire de la lutte qu'il y a entre un surmoi et un ça

qui se sont constitués lors de notre petite enfance. Nous ne sommes pas conscients de qui nous

sommes, car notre moi est une zone de concession entre les deux dictateurs (entourés par les

exigences du monde extérieur, celui dans lequel nous vivons) et la censure implique de ne pas

accepter l'existence même de ces monstres dans notre esprit. Seuls quelques signes extérieurs,

comme le sentiment de culpabilité (pour le surmoi) et les lapsus ou les actes manqués nous

permettent de soupçonner que nous sommes bien plus que ce que notre conscience nous permet

de saisir. Avec Freud est introduite la période du soupçon. Nous avons l'impression qu'on nous

cache quelque chose. Mieux; que nous-même nous nous cachions quelque chose, et qu'il faille

faire tout un travail sur soi (la thérapie psychanalytique) pour apprendre à se connaître.

Logiquement, il ne s'agit pas d'une forme de schizophrénie, mais d'un cloisonnement de

personnalité. Nous ne sommes pas devenus quelqu'un d'autre, mais nous avons oublié, occulté

des dimensions de notre histoire, qui représentent autant de zones d'ombre qu'il faut ré explorer

pour saisir toute la richesse et la complexité de notre être.

Cette vision de l'homme est légitime, car elle permet de guérir des personnes, en leur

faisant prendre conscience de leur névrose (c'est-à-dire le rapport de force entre le ça et le

surmoi.). Cela leur permet de refuser de se réfugier dans la maladie, c'est-à-dire s'exclure d'une

société qui exige une forme conventionnelle de normalité. La psychanalyse, c'est donc apprendre

à être soi-même à travers un protocole médical précis, qu'il faut appréhender et respecter: il

demande un engagement du malade, qui doit être sincère, et une attitude réflexive pour être

attentif aux détails qui permettront de comprendre et

...

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