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Les inégalites hommes-femmes dans le sport

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Par   •  26 Février 2022  •  Dissertation  •  2 920 Mots (12 Pages)  •  2 509 Vues

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Les inégalités hommes-femmes dans le sport ?

Nous savons tous que la société dans laquelle nous vivons est constituée de nombreuses inégalités entre les hommes et les femmes. Celle-ci sont autant au niveau du travail par le salaire, le temps de travail ou bien dans le foyer avec la répartition des tâches ménagères. Nous allons nous intéresser plus précisément au milieu sportif. En raison de son immense popularité, les images et message véhiculés par le sport ont un large impact sur l'opinion et le “goût” du public. Ce terme fait également référence aux perceptions, évaluations et constructions de genre dans l'univers du sport. Le sport et ses représentations sexuées (re)produisent les “scénarios” de la construction sociale du genre. C'est là un facteur important pour expliquer en quoi l'égalité entre les femmes et les hommes dans le sport est d'une importance cruciale. Le sport a par ailleurs de nombreux aspects positifs, dont le bien- être, les contacts sociaux dans le cas du « sport pour tous », la célébrité, l'argent et les possibilités de carrière dans le cas du sport de haut niveau. Il y a de nombreuses raisons de vouloir l'égalité des chances entre les femmes et les hommes dans tous les domaines et à tous les niveaux du sport. C'est pourquoi l'égalité entre les femmes et les hommes fait depuis toujours partie des préoccupations politiques.

Lorsque l’on parle de pratique sportive cela correspond à un ensemble d’exercices physiques qui se pratique sous forme de jeux individuels ou collectifs et peut s’exercer en extérieur comme en intérieur. Le sport a depuis toujours existé car il permet à l’Homme de se divertir et d’entretenir son corps. De plus dans l’antiquité cela permet de montrer ses performances aux dieux et déesses grecs ou autres, ces représentations ont permis de donner lieu à ce que l’on appelle à notre époque les compétitions. Dans cette pratique certains se dévouent en faisait de cette pratique leur métier.

 Nous allons présenter dans un premier temps la socialisation primaire du sport ainsi que son impact dans l’éducation. Puis la stigmatisation de cette pratique et sa médiatisation limitée. Ensuite ses ouvertures aux compétitions sont tout aussi inégales et de même que pour les salaires. Et enfin en une dernière partie les inégalités auxquelles les hommes subissent.

Cette inégalité des genres dans le sport commence en fait dès l’école, en effet, on peut nettement la voir pendant les cours d’EPS prévu dans la scolarité. Tout d’abord, jusqu’en 1970, les filles et les garçons étaient séparés lors du cours d’EPS, car selon eux, les garçons devaient forger leur caractère alors que les filles, elles, devaient travailler leur esthétique et leur harmonie. Ce n’est qu’en 1980 que les cours d’EPS sont devenus mixtes. On voit cette inégalité aussi dans l’UNSS (Union National du Sport Scolaire), cette fédération française permet aux étudiants de pratiquer un ou plusieurs sports en loisir ou en compétition, le mercredi après-midi ou entre midi et deux, à travers l’Association Sportive ( AS ) de leur établissement. En effet, dans cette fédération, on compte 1 050 000 garçons licenciés contre 400 000 filles licenciées. Une différence assez flagrante qui permet grandement d’illustrer les inégalités homme/femme dans le sport à l’école notamment. Une étude menée a montré qu’en France,1 pratiquant sur 5 était une femme. L’acteur principale en système scolaire de cette transmission d’inégalités dans la tête des enfants va être principalement le professeur d’EPS. Celui-ci va cataloguer un enfant rien que par les informations que l’enseignant possède sur celui-ci (genre, milieu social, origines,…) avec les nombreux stéréotypes qui sont associés à l’élève. De cette manière, les professeurs d’EPS vont mettre l’élève dans la catégorie prédéfinie en fonction de son genre : les enfants vont donc enregistrer ces stéréotypes. C’est comme cela que les filles vont se sentir plus faibles face aux garçons en sport : c’est ce que nous leur avons transmis, et ce qui sera transmis plus tard si on n’y remédie pas rapidement et de façon structure. D’autre part selon l’activité pratiquée l’enseignant va estimer son attente plus grande en fonction de la stigmatisation de cette pratique par exemple dans un cours de boxe l’enseignant sera plus formel et dure avec les garçons. L’école contribue donc d’une certaine mesure à convaincre chaque élève de rester à une place sexuée et prédéfini par la société.

   Dans certaines familles, les filles sont soumises à de nombreuses obligations forcées par leurs tuteurs, ce qui les empêchent de pratiquer des sports par manque de temps ou par interdiction. Parmi ces obligations, il y a le mariage forcé et précoce, en effet, chaque année dans le monde 12 millions de filles sont soumises à un mariage précoce et forcé, étant très jeunes, on leurs prive d’éducation et leur empêche de pratiquer un quelconque sport afin qu’elles ne soient qu’au foyer et qu’elles s’occupent des tâches ménagères. De plus, chaque jour, 20 000 adolescentes accouchent dans le monde, ces adolescentes n’ont plus l’opportunité de pratiquer une activité sportive. Téléportées dans une vie d’adulte, elles en oublient leur enfance et n’ont plus de loisirs. La précarité menstruelle est aussi un facteur d’inégalité pour les femmes, en effet, une étude montre qu’en Afrique, 1 fille sur 10 ne va pas à l’école lorsqu’elle a ses règles. Durant cette absence que les garçons n’ont pas, les filles loupent leurs heures de cours et donc leurs cours d’EPS aussi.

 En théorie, tous les sports sont accessibles à tous ceux qui souhaitent les pratiquer. Or, traditionnellement, la société impose le choix du ou des sports pratiqués en fonction du sexe de l’individu : les garçons font du football et les filles de la danse. Et si, un garçon souhaite pratiquer la danse, on dira qu’il est efféminé. Si une fille dit qu’elle souhaite faire du football, alors on dire que c’est un garçon manqué. On peut voir certes une amélioration mais elle n’est que très légère, dans certains cas elle est vraiment très minime. Prenons l’exemple du cyclisme, en 1963, les clubs comptaient 0,1 % de femmes licenciées, le pourcentage était le même dans les années 1990. Le pourcentage a évolué dans les années 2000, il est passé de 0,1 % à 10 %. On voit donc une amélioration dans les années 2000, 10 % c’est tout de même un pourcentage très bas.

Le choix du sport est aussi, souvent inconsciemment, choisi par les parents qui ont tendance, eux aussi, à catégoriser les sports avec le genre de l’individu. Ils proposeront plus à leur fille de pratiquer de la danser, ce qu’ils ne proposeront pas à leur fils. De même quand ils jouent au football, ils iront instinctivement demander au garçon de jouer avec eux et non à la fille.

Comme on le disait, de nombreux stéréotypes sont existants et dans la société et dans le sport plus particulièrement, on assimile un genre à un sport ou une catégorie de sport. En 2014, près d’1 personne sur 2 adhérait à l’idée selon laquelle : « certains sports conviennent mieux aux filles qu’aux garçons ». Ce sont ces idées-là qui amène à genre les sports, à pousser les individus à choisir un sport selon leur genre et non selon leurs envies et leurs talents. C’est d’ailleurs pour cela qu’il existe une surreprésentation des femmes dans le domaine de la danse et de la gymnastique. Les stéréotypes ont une incidence sur la catégorie du sport choisi, s’il est individuel ou collectif, les femmes vont plus se centrer sur des sports individuels afin d’approfondir leur grâce, leur souplesse et leur agilité. Alors que les hommes se centrent plus sur des sports collectifs pour améliorer leur endurance, leur force physique et leur esprit de compétition. En effet, l’INSEE indique que seulement 20 % des personnes qui ont pratiqué une activité sportive collective sont des femmes. Tandis qu’elles représentent 56 % des personnes faisant de la marche à pied.

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