Initiation à la recherche

   Dossier d’initiation à la recherche

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Le phénomène d’emprise sur les femmes victimes conjugales

        29 Novembre 2021

SOMMAIRE

Introduction

1. Partie 1:

Définitions

Quelques éléments socio-historiques

Législation

Statistique

Stress post traumatique

Phénomène d’emprise

Cycle de violence

1. Partie 2:

Témoignage

Lien avec mon questionnement

Mes observations

1. Partie 3:

Bibliographie

      Introduction:

Je suis actuellement en stage au sein d’un CHRS, spécialisé pour les femmes et les familles victimes de violences. Pendant cette période de stage, je peux  observer différentes situations où les femmes et leurs enfants arrivent au CHRS avec de lourds antécédents de violence de la part de leurs conjoints ou de leur propre famille.

Dans cet écrit je vais traiter le thème des violences conjugales, la violence d’après l’Anesm (Agence Nationale de l’Evaluation et de la Qualité des établissements et Services Sociaux et Médicaux-Sociaux) est celle du Conseil de l’Europe de 1987: une violence se caractérise  “par tout acte ou omission commis par une personne s’il porte atteinte à la vie, l’intégrité corporelle ou psychique ou la liberté d’une autre personne , ou compromet gravement le développement de sa personnalité et/ou nuit à la sécurité financière”.

Pour la rédaction de ce dossier je souhaite répondre aux interrogations suivantes : la violence conjugale est un phénomène compliqué où le lien affectif de ces couples s’organise autour de la domination. Comment cette relation de domination perdure-t-elle ? La pratique des violences serait-elle un moyen d’imposer son emprise ?

Pour comprendre l'ampleur et la gravité de ce phénomène à l’échelle française, je vais prendre le temps de présenter des statistiques les plus extrêmes de violences conjugales, à savoir les homicides conjugaux. Depuis 2019, ce n’est plus tous les trois jours qu’une femme meurt sous les coups de son compagnon, mais tous les deux jours. Malheureusement les violences conjugales progressent. Elles affectent non seulement les victimes mais également les autres membres de la famille, notamment les enfants. Elles constituent une forme de violences intrafamiliales. Il apparaît que dans 79,2% des cas, l’auteur des faits est un  homme et 81% des cas les victimes sont des femmes. Les violences dans les relations intimes sont la preuve des relations de pouvoir inégal entre les hommes et les femmes encore présentes dans notre société.

Cette notion de pouvoir apparaît comme étant intéressante à aborder dans le cadre de cet écrit, puisque du fait de leur statut les femmes sont destinées à évoluer sous l’emprise d’un homme qui exerce un pouvoir à leur encontre.

La nature de la relation qui lie la victime à son agresseur est de l’ordre de l’affectif. Ce lien rend la situation d’autant plus délicate qu’elle se traduit par un attachement significatif , voire une dépendance affective. Ce qui par conséquent, beaucoup de femmes trouveraient des difficultés à quitter la relation violente ou ne voudraient pas interrompre la relation. Certaines dans ce cas refusent l’aide. Ces femmes présentent une certaine ambivalence dans leur comportement: l’amour, l’envie de croire au changement, l’empathie, etc. sont autant de sentiments qui les poussent à minimiser les méfaits et la gravité de la violence, pour protéger le partenaire et préserver la relation.

Dans ce dossier je vais vous énoncer en partie 1, tout l’aspect théorique qui concerne les violence conjugales. Dans une seconde partie, je vous présenterais mon entretien ainsi que les liens avec la théorie. Et pour terminer, je ferai la conclusion en expliquant ce que ce dossier m’a apporté en tant que future Assistante de service social.

Partie 1

Définitions des termes utilisés

Afin de pouvoir répondre à mes interrogations et pour le bon développement  de cet écrit, je vais définir différents termes que j’utilise dans mes questionnements.

D’après le dictionnaire Larousse le terme “violence” est défini par “un abus de force”, “la violence est le fait de contraindre quelqu’un par la force et ou l'intimidation: obtenir un résultat par la force”.

Définition similaire dans l’Encyclopédie Tout l’Univers: “ Force brutale exercée contre quelqu'un; contrainte physique ou morale illégitime.”

D’après le dictionnaire Larousse:

“relation”: personne que l’on connaît, avec qui on a des rapports.

“domination”: Action de dominer, d’exercer son autorité morale.

“emprise”:Ascendant intellectuel ou moral de quelqu’un.

“Violence conjugale”: violences exercées par un conjoint sur l’autre conjoint, s'inscrivant dans un rapport de domination et se distinguant des disputes conjugales, il faut faire attention à distinguer les violence conjugales et les conflits conjugaux.

Un conflit est une opposition ou un désaccord sur un objet particulier, il confronte deux personnes qui se trouvent sur le même pied d’égalité, en capacité l’un et l’autre d’exprimer et de défendre leurs points de vue.

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