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UE 3.4. S6 : Initiation à la démarche de recherche

Mémoire : UE 3.4. S6 : Initiation à la démarche de recherche. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  5 Juin 2019  •  Mémoire  •  2 830 Mots (12 Pages)  •  2 939 Vues

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                                                                           Promotion 2016-2019

Formatrice :                                                                        Ifsi Antoine Béclère

Directrice de mémoire :

UE 3.4. S6 : Initiation à la démarche de recherche

     La note de recherche

La pharmacovigilance aux urgences

I - Introduction

La pharmacologie fait partie intégrante du métier d’infirmière, elle est traitée pendant les trois années de formation et à chaque semestre. J’ai découvert toute la réflexion qui découlait autour de cet U.E. Je ne serais pas une exécutante mais bien une actrice avec des connaissances et des responsabilités.

Au vu de mes différents stages j’ai pu constater qu’aux urgences la préparation du médicament, bien que répondant au même principe de vigilance, se faisait dans des conditions quelques peu différentes que dans un service d’hospitalisation. Le concept d’urgence fait référence à la rapidité, la réactivité, la précision et le travail en équipe. Tous ces éléments interviennent lors de l’administration d’un traitement. Lors d’un stage de deuxième année dans un service d’urgence d’un hôpital publique parisien j’ai développé mon intérêt pour cette spécialité en prenant en charge des personnes allant de 16 à 100 ans et plus, en étant confronté à un très grand nombre de pathologies, en effectuant un travail de collaboration très enrichissant grâce à tout le personnel de ce service ainsi qu’aux médecins spécialistes répondant aux besoins de la personne soignée.

Ce travail de fin d’études met en avant les difficultés, les enjeux, les outils et les solutions qu’ont les infirmières dans un service d’urgence adulte autour de la pharmacologie.

II – Situation de départ

Au cours de ma deuxième année j’ai effectué un stage dans un service d’urgence d’un hôpital publique. Dès les premiers jours j’ai identifié les difficultés spécifiques à ce type d’unité : une équipe pluridisciplinaire très importante, une charge de travail nécessitant une grande organisation et de l’anticipation.

Le secteur de l’UHCD est composé de 10 lits. Les patients y sont hospitalisés pour suite de prise en charge nécessitant une surveillance plus rapprochée.

Mon analyse de pratique porte sur la préparation de solutés IV pour une patiente souffrant de troubles électrolytiques dans un poste de soins central et ouvert.

Il est 14 heures lorsque j’accueil Mlle F, 18 ans, entrée aux urgences pour asthénie et perte de poids. Les examens biologiques ont montré une hyponatrémie et une hypokaliémie. L’ECG est normal. Les antécédents sont : anorexie depuis 2015, appendicectomie.

La patiente est installée puis mise sous scope je m’apprête à entamer le tour de 14 heures. Je consulte la longue liste de soins prévus lorsque que l’infirmière me demande de préparer la perfusion de madame F pendant qu’elle prépare celle du patient du lit numéro 8.

Installée du côté gauche de la paillasse je sors une poche de 1 litre de G5, 3 ampoules de NACL et 2 ampoules de potassium. La prescription est : 1L de G5 + 3g de NACL + 2 g de KCL à passer en 6 h. Le médecin a prescrit le traitement dès l’arrivée de la patiente je comprends donc que c’est urgent, je m’efforce de réaliser ma préparation rapidement. Au moment de prélever les électrolytes un brancardier arrive pour emmener un patient en radiologie et me demande des renseignements, le numéro du lit, a-t-il de l’oxygène, je m’assure de lui donner des informations justes. En levant la tête je remarque deux sonnettes allumées dans le service et je pense en même temps aux soins vus sur ma planification. Toujours la seringue en main je retourne à ma préparation lorsque je me rends compte que je ne sais plus où j’en suis. Je suis presque sûre d’avoir prélevé les 3 g de NACL et 1g de potassium. Je cherche les ampoules sur le plan de travail déjà bien envahi. Le risque de sous ou surdosage de potassium est trop important je décide de tout jeter et de recommencer. Au même moment le médecin me demande pourquoi la base de Mlle F n’est pas posée et qu’il est très important qu’elle ait son traitement rapidement. Je m’efforce de ne pas me déstabiliser de nouveau et fini la préparation, puis me rend dans la chambre munie du pochon et d’une seringue de sérum physiologique. Je teste le cathéter pour m’assurer que la perfusion soit administrée correctement. Le débit est de 58 gouttes par minutes.

Une fois cela terminer je rejoins l’infirmière qui a commencé le tour de l’après-midi. Comme je l’ai dit précédemment la planification est très chargée avec en plus trois transferts de patients à faire dès que possible au cours de la journée. A 17 heures, je décide de vérifier la perfusion de Mlle F. Trois heures se sont écoulées, la poche doit être diminuée de moitié. Dès mon arrivée dans la chambre je remarque que à peine un quart de la base est passée. Elle coule beaucoup plus lentement qu’au moment de la pose. En allant chercher du matériel, j’appelle l’infirmière pour lui signaler que la patiente a reçu son traitement plus lentement que prévu. Elle me rejoint dans la chambre et commence à avoir des mots rassurants pendant que je rince le cathéter à l’aide d’une seringue de sérum physiologique. La perfusion redémarre mais je dois accélérer le débit pour que la patiente puisse recevoir la dose dans les 6 heures. Avec l’accord de l’infirmière je décide de prévenir le médecin. Il me confirme d’avoir bien fait accélérer la perfusion mais que j’aurais dû m’en rendre compte bien avant. L’infirmière me rappelle de rester vigilante pour chaque administration de traitement mais qu’on ne peut pas tout contrôler. Une veine peut se collaber à tout moment même si les précautions sont prises.

Elle me demande de réfléchir aux conséquences d’une mauvaise administration de ce traitement en particulier pour le potassium. Ma réflexion doit prendre également en compte la charge de travail et l’organisation de la journée.

Cette situation me permet de me questionner autour des compétences infirmières mobilisées dans un service d’urgence. Les actes infirmiers ont un cadre législatif, ils se basent sur des connaissances, des actes prescrits, une évaluation, alors à quel moment arrive t ont dans le « risque » ? Comment les infirmiers pratiquant la médecine d’urgence en France sont -il formés ? Pourquoi n’y a t-il pas de spécialisation en médecine d’urgence en France ? Comment la notion de « temps » dans la préparation et la surveillance des traitements aux urgences doit-elle influencer nos actions ? Comment appréhender le binôme IDE - Médecins dans la médecine d’urgence ?

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