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Analyse infection sur staph doré

Étude de cas : Analyse infection sur staph doré. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Janvier 2024  •  Étude de cas  •  1 610 Mots (7 Pages)  •  62 Vues

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Table des matières

Présentation 2

Contexte 3

Qui ? 3

Quoi ? 3

Où ? 4

Quand ? 5

Comment ? 5

Pourquoi ? 6

Analyse 7

Conclusion 8

Bibliographie 9

Présentation :

Lorsque ça pique, on se gratte. C’est un réflexe universel, mais d’où vient cette sensation de démangeaisons ?

La peau est constituée de capteurs qui transmettent des informations par un influx nerveux et par des neurotransmetteurs. L’information passe par les ganglions sensitifs, puis la moëlle épinière, elle remonte par les nerfs jusqu’au cerveau. La zone du cerveau (zone sensorielle, motrice et émotionnelle) s’active, ainsi l’action de se gratter s’installe.

Les démangeaisons peuvent avoir lieu n’importe où sur le corps et sur les muqueuses (prurit anal ou vulvaire par exemple) et peuvent survenir à n’importe quel moment du jour et de la nuit.

Se gratter est normal, et soulage dans une majeure partie, mais lorsque le prurit est répété sur la durée, il devient anormal, on parle de lésions de grattage lorsque la peau est lésée. Il devient alors nécessaire de consulter un dermatologue pour un avis médical.

Certaines pathologies peuvent être responsables de prurit :

• La peau sèche

• L’eczéma

• L’urticaire

• Le psoriasis

• Les dermatites

D’autres origines :

• des produits allergènes (changement de lessive),

• la chaleur (à la suite d’un coup de soleil),

• les piqures de moustiques (piqures de guêpe)

• la varicelle

Différents traitements existent pour soulager :

• crèmes à base de corticoïdes

• antihistaminiques oraux

• la photothérapie

Toute lésion externe de la peau est une porte d’entrée aux micro-organismes, notamment au Staphylocoque Doré (Staphylococcus aureus), qui est naturellement présent à la surface de la peau. Le staphylocoque doré est BMR (=> bactérie multi-résistante), il est résistant à la méticilline, il peut être appelé SARM (=> staphylocoque aureus résistant à la méticilline).

Contexte de la situation :

QUI ?

Monsieur M, 77 ans, est hospitalisé dans un service de médecine depuis 35 jours, pour une décompensation oedémato-ascitique chez un patient cirrhotique, avec une insuffisance rénale sévère.

Monsieur M. présente des lésions de grattage sur la zone temporale, frontale, sur le nez et les joues, et les membres supérieurs. Il se gratte tellement fort, que sa peau est à sang. Son traitement comporte une crème à base de corticoïdes de type Bétaméthasone®, à appliquer dès que l’envie de se gratter survient, ainsi que d’un antihistaminique anti-allergique per os de type Atarax®.

Monsieur M a un bilan sanguin à effectuer deux fois par semaine, notamment pour évaluer son débit de filtration glomérulaire (DFG => surveillance de la fonction rénale) et surveiller sa NFS (=> numération de la formule sanguine).

Durant la trente-sixième nuit, Monsieur M est pyrétique à 38.4°, il a des frissons, dit qu’il a froid, il a deux couettes sur son lit, et le chauffage à 20° dans sa chambre. Il dit avoir des douleurs abdominales sans localisation précises, des diarrhées et fait des hypotensions (= 80/50).

Un bilan sanguin est fait cette même nuit, quelques heures plus tard, le laboratoire appelle le service, car la prise de sang montre une CRP élevée, et des hémocultures (que l’infirmière de nuit avait pris le soin d’effectuer) positives à la coloration de Gram (=> du nom de l’inventeur du test, coloration violette si Gram+, coloration rose si Gram-), dans le cas présent, cela signifie une infection à une BMR de type SARM. Le patient est mis sous traitement Vancomycine® en perfusion (antibiotique) car l’antibioprophylaxie habituelle est inefficace. A cause du mésusage des antibiotiques, le SARM a développé une résistance naturelle aux antibiotiques.

QUOI ?

Le risque infectieux est présent dès que la peau ne joue plus son rôle de protection contre les agressions extérieures. Il est donc essentiel de prévenir ce risque en surveillant les lésions et en les pansant de manière régulière et assidue.

La peau lésée est donc une porte ouverte aux microbes. En effet, n’importe quel agent pathogène peut s’introduire, se reproduire à l’intérieur et s’étendre à l’ensemble du corps, ainsi créer un sepsis (ou septicémie).

Ici, c’est la Staphylocoque Doré qui est l’agresseur.

Ci-dessus une représentation de la bactérie mise en cause (en jaune).

OÙ ?

Selon l’Institut Pasteur de Paris (75), le Staphylocoque doré vit naturel à la surface de la peau et des muqueuses, « 30 à 50 % de la population est porteur sain» et est considéré « comme un membre de la flore cutanée naturelle ». Le staphylocoque doré se classe au premier rang d’infections nosocomiales, certains patients sont plus à risque que d’autres, tels que les patients immunodéprimés ou des patients à affection de longue durée.

Les plaies situées aux membres supérieurs de Monsieur M sont un endroit idéal pour le développement, de plus lorsque Monsieur M se gratte, il emmagasine des bactéries sous ses ongles, le risque de prolifération est avéré, puisqu’il ne se lave pas les mains avant et après s’être gratté.

La peau est rouge, les contours des plaies sont enflammés, les zones lésées sont sensibles

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