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La soulterie, devoir de management

Étude de cas : La soulterie, devoir de management. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Mars 2020  •  Étude de cas  •  1 704 Mots (7 Pages)  •  396 Vues

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1. Selon l’organisation internationale du cacao, le cours de celui-ci aurait progressé de près de 9%. L’augmentation de la demande de chocolat ne cesse d’accroître, et l’une des principales conséquences serait l’arrivée massive de nouveaux consommateurs, des pays émergents. Cette forte demande engendre alors une augmentation des prix, et divers problèmes apparaissent. Les principaux producteurs de cacao qui sont majoritairement installés en Afrique de l’Ouest, n’ont pas les moyens de moderniser leurs installations pour répondre à cette demande croissante, et le réchauffement climatique pose aussi un problème car il a un impact direct sur les récoltes. Les producteurs préfèrent alors se tourner vers d’autres cultures moins couteuses.

Les pays producteurs de cacao possèdent des exploitations de très petite taille ce qui ne leur permet pas de répondre rapidement, et en quantité à la hausse de la demande. De plus, le cacao est une culture contraignante, et nombre de producteurs préfèrent se tourner vers des cultures plus rentables.

Toutefois, si l’augmentation des prix du cacao se confirme sur le long terme (à plus de 2 000£ la tonne) cela encouragerait les producteurs à faire plus attention à leurs plantations en investissant, ce qui leur permettrait d’augmenter leur productivité et donc accroître leur chiffre d’affaire. On constate que le cours du cacao à New-York en dollars US par tonne à augmenté de +21,8% entre mars et septembre 2013. Ce cours ne cesse d’augmenter ce qui encourage les exploitations à se développer.

L’augmentation du prix du cacao se traduit par une augmentation de la demande de celui-ci et par la rareté de ce bien. A terme une hausse du prix du cacao peut entrainer une hausse de l’offre grâce à l’arrivée de nouveaux pays producteurs sur le marché du cacao.

2. Au Cameroun, les petits agriculteurs et producteurs de cacao reçoivent entre 15 et 8% du prix international moyen pour chaque kilo de cacao vendu au moment de la récolte. Cependant, plus la ville où les producteurs son implantés est éloignée du port où sont transporté leurs marchandises, plus un écart de prix se creuse pouvant aller jusqu’à 50%. Ce dysfonctionnement du marché est caractéristique des pays en développement. Les petits producteurs n’ont pas assez accès aux informations essentielles sur les marchés des produits de base pour négocier au mieux les conditions de vente de leurs propres produits. Les agriculteurs pauvres ont alors peu de chances d’obtenir un prix équitable pour leurs produits.

Pour améliorer le fonctionnement de ce marché, internet propose des stratagèmes donnant accès aux dernières nouvelles du marché à des milliers de planteurs de café et de cacao vivant dans des régions éloignées du Cameroun, et pour ceux qui ne disposent pas d’internet, ces informations pourront être obtenu deux fois par jours grâce aux émissions radiodiffusées. Ces deux solutions permettront alors aux pays en développement de fixer des prix qui soient à la fois équitables et réalistes. Cela encourage les petits producteurs à produire plus et exploiter de façon optimale le marché du cacao.

3. L’externalité engendré par la production de cacao en Afrique de l’Ouest est négative. En effet, celle-ci a entraîné ces dernières décennies un vaste mouvement de déforestation ; et la demande grandissante de cacao risque d’aggraver ce phénomène. La déforestation participe aussi au réchauffement climatique qui serait responsable d’une forte baisse du rendement des cacaoyers qui souffrent de la chaleur et produisent alors moins de cabosses.

Le marché du cacao connait plusieurs défaillances comme le manque d’information, qui ne lui permet pas de fonctionner de façon optimale. L’avenir de la filière cacao passe par une amélioration de la qualité, le principe de transparence doit être appliqué. Cependant ce principe ne peut être appliquer de façon optimale par tous dû au manque d’informations qui touche certaines régions isolées.

En revanche, la forêt, qui constitue un bien commun, rassemble plusieurs pays qui s’engagent dans de vastes programmes pour empêcher la surexploitation de celle-ci et préserver la biodiversité et l’environnement.

Les décideurs politiques ivoiriens, camerounais, ou ghanéens sont désormais attentifs à la préservation de l’environnement et de la biodiversité. Le gouvernement ivoirien mène même une réforme, qui vise à renforcer la bonne gouvernance et la transparence dans la gestion des ressources, et qui cherche à développer une économie durable.

Pour assurer la sécurité sanitaire des citoyens, l’Union européenne a décidé d’imposer à partir de 2014 un seuil maximal de cadmium dans les fèves de cacao, ce qui inquiète les pays exportateurs, puisqu’ils comptent de nombreuses régions de production situées sur d’anciennes zones volcaniques. Cette directive européenne vient renforcer le contrôle de la qualité du cacao importé par l’Europe. Les différences de qualité doivent pouvoir s’afficher, ce qui encourage les agriculteurs à s’impliquer davantage pour espérer obtenir des dispositifs de valorisation de la qualité, tels que les normes et les labels qui valoriseront leurs produits, attireront plus de clientèle et leur permettront alors d’augmenter leur chiffre d’affaire.

On peut en conclure que le marché du cacao est complexe. La demande ne cesse de s’accroître, et les pays producteurs ont de plus en plus de mal à suivre l’évolution du marcher en quantité à produire, et à cela s’ajoute le réchauffement climatique qui touche directement les récoltes. On note aussi une asymétrie dans l’accès aux informations essentielles sur les marchés qui aggrave la situation des petits producteurs. L’intervention de l’état

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