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Etude de cas SESSAD

Étude de cas : Etude de cas SESSAD. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Août 2018  •  Étude de cas  •  3 021 Mots (13 Pages)  •  591 Vues

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DELORME Léa

ES 3.1

2016

DF1

Module : Eprouver et expérimenter une présence éducative

Modalité de validation : Connaissance de l’autre

Stage n°1 : effectué du 10 Octobre 2016 au 16 Décembre 2016 au sein du SESSAD L’Orangeraie

SOMMAIRE :

  1. Présentation de X
  2. Son parcours scolaire
  3. Son arrivée au SESSAD et sa situation familiale
  4. Les observations faites par le SESSAD
  5. Le projet proposé par le SESSAD
  6. Mon analyse de la situation de X
  7. Mes propositions d’accompagnement pour X

Etude du cas de X, 13 ans, atteinte du syndrome de Litlle.

X est née le 4 octobre 2004, prématurément et sous césarienne. Elle est fille unique. Sa mère est veilleuse de nuit de profession mais ne travaille plus à ce jour pour raison médicale et touche l’Allocation Adulte Handicapé (AAH). Son père est peintre de profession et ne travaille plus à ce jour pour raison médicale, il a perçu l’AAH suite à son AVC mais ne la touche plus à ce jour. Il n’est donc plus considéré comme adulte handicapé par la société. De ce fait la famille est actuellement en situation de surendettement. A ce jour le père a décidé d’entreprendre une formation professionnelle.

Dès son plus jeune âge, X tombait souvent et ne tenait pas correctement sur ses jambes, elle débute donc des séances de kinésithérapie en 2007, elle a alors 3 ans. Suite à cela, des recherches ont eu lieu afin de comprendre quel était le problème de X.
En 2010 X est diagnostiquée : elle présente une Infirmité Motrice d’Origine Cérébrale (IMOC), décrite sous le nom du syndrome de Little.  Ce syndrome engendre des rétractations musculaires des membres inférieurs, de nombreuses douleurs corporelles et certains problèmes de motricité. Cette maladie demande donc une multitude de soins à effectuer afin que la personne souffre le moins possible (plâtres, atèles, massages…). Suite à ce diagnostic, une notification de la Maison Départementale des Personnes Handicapés a suggéré une prise en charge SESSAD (Service d’Education Spécialisé et de Soin A Domicile) de 2010 à 2014.  X a donc commencé une prise en charge SESSAD IEM (Institut d’Education Motrice) en août 2010. Ce SESSAD intervient à l’école pour les soins (orthophonie, kinésithérapie, travail éducatif) et, en parallèle, X garde des séances de kinésithérapie en libéral.

Sa mère met sans cesse en avant le handicap de X et souhaite que des modifications soient faites au sein de l’école pour ‘’ palier au handicap de X  ‘’ ce qui entraine une relation conflictuelle avec l’école. Nous savons que X a redoublé la grande section de maternelle en raison d’absences trop importantes mais nous n’avons aucune information concernant ces absences.

Ensuite, en 2012, X entre dans un secteur scolaire privé ce qui entraine de meilleures relations avec l’école.

Grâce aux Equipes de Suivi de Scolarisation (ESS) j’ai pu recueillir quelques informations concernant la scolarité de X.

En 2012, quand X entre à l’école Voltaire, elle est en CE1, s’intègre très bien dans la classe, a une certaine aisance à l’oral malgré sa légère dysarthrie mais présente quelques difficultés à l’écrit (graphie, lenteur...). Elle est parfois dans ses pensées et  donc moins disponible pour travailler. La question de la présence d’une AVS pour X se pose.

A la fin de cette année scolaire, en Juillet 2013, le SESSAD IEM décide d’arrêter la prise en charge de X car le travail avec la famille devient trop difficile et les professionnels du SESSAD pensent plus pertinent qu’un SESSAD IME prenne en charge X. En effet en SESSAD IEM l’accompagnement est essentiellement accès sur le handicap physique alors qu’en SESSAD IME l’accompagnement est plus global et accès sur la personnalité de l’enfant. X est donc orientée vers le SESSAD IME les trois rosiers (Notification d’aout 2013 à juillet 2016)  pour lequel elle se retrouve sur liste d’attente. Elle continue donc, en attendant, des prises en charge avec des professionnels libéraux (kinésithérapeute, orthophoniste).

En CE2, X est toujours à l’aise à l’oral, une lenteur au niveau des accomplissements de tâches est toujours présente et des soucis d’attention et de concentration sont encore décrits. X semble manquer de confiance en elle. Elle a quelques difficultés en mathématiques et quelques facilités en langue. La question de l’AVS est toujours posée et on évoque aussi un bilan psychomoteur.

En CM1 X semble avoir de plus en plus confiance en elle, elle veut faire comme tout le monde et sollicite l’adulte. Elle reste malgré tout assez lente pour écrire car elle s’applique beaucoup afin de former ses lettres. Un ordinateur portable lui sera donc fourni à afin de faciliter sa prise de note. X a des séances d’orthophonie, de kinésithérapie et de psychomotricité.

Le 7 Septembre 2015, X entre au SESSAD IME les trois rosiers après 2 ans d’attente. X est alors en CM2 à l’école Voltaire.

Elle bénéficiera d’un suivi par une équipe composée d’une éducatrice spécialisé, d’un psychologue, d’une psychomotricienne et d’une assistante sociale.

Suite à son arrivée au SESSAD, après quelques mois d’observation, les professionnels décrivent X comme une jeune fille volontaire et qui souhaite découvrir de nouvelles choses, s’ouvrir à des expériences de vie. X fait preuve de créativité et construit du lien d’une séance à l’autre.

L’environnement familial de X est beaucoup tourné vers le handicap et  la maladie, ses parents ayant tous deux touchés l’AAH se considèrent donc comme personnes handicapées et le mettent souvent en avant. La maladie de X est aussi très souvent mise en avant par ses parents qui se placent en position de victime. Il faut savoir que la mère a retranscrit son enfance et raconte avoir subit de l’inceste, elle explique ne jamais en avoir parlé et garde cette souffrance en elle depuis son enfance. Il semblerait qu’un transfert ai lieu entre elle et sa fille dans le sens où cette mère s’appuie sur la maladie de sa fille pour exprimer son mal être et justifier sa place de victime. Les parents de X parlent de leur fille de façon purement médicale, d’un simple corps sur lequel sont exercés des soins et non d’une jeune fille de 13ans ayant une intimité et une vie privée. Les soins exercés son ceux concernant uniquement sa maladie (opérations, kinésithérapeute.), les soins de ‘’ confort ‘’ (pour l’acné ou l’hygiène par exemple) sont inexistants ce qui peut avoir une répercussion sur le bienêtre de X. X  ne semble pas être considérée en temps que personne singulière, elle est objectivée et cela peut avoir un impact sur son comportement. Ainsi elle fuit dans l’imaginaire et dans le savoir afin de ne jamais parler d’elle et de sa vie. Lorsqu’elle est en présence de ses parents, ce sont eux qui parlent à sa place, on peut donc se demander quelle est la place de X dans cette famille. Quand on l’interroge sur ce qu’elle fait quant elle est chez elle, sa réponse est vide. Elle ne parle d’ailleurs jamais de ce qui se passe chez elle. X a déjà exprimé le souhait de recevoir plus souvent des copines chez elle car cela n’est arrivé qu’une seule fois dans sa vie. Elle accorde beaucoup d’importance à ses amis ainsi qu’aux personnes qui la considère comme une jeune fille ordinaire (sa grand-mère, les professionnels du SESSAD, ses amis…)

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