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ECO3500 TN1

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Par   •  8 Octobre 2019  •  Dissertation  •  2 060 Mots (9 Pages)  •  368 Vues

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Introduction

Le temps, cette ressource qui semble nous manquer si cruellement. Il est intéressant de constater que la perception à cette ressource prend profondément racine dans notre identification culturelle propre à nos sociétés occidentales. Qui n’a jamais utilisé l’expression « Le temps c’est de l’argent » faisant référence au dogme de l’importance du temps dans le monde des affaires. Pourtant, certaines cultures comme en Inde, en Chine ou encore au Brésil ont une perception bien différente du temps. Ceux-ci ne le perçoivent pas comme une ressource épuisable et en conséquence ne s’en formalise que très peu comme l’a démontré le théoricien Fons Trompenaars qui a développé des modèles d’analyse d’identité culturelle basée sur la culture générale d’une nation. À l’inverse de ces pays, l’occident a un rapport au temps qui est intimement lié à nos façons d’interagir et ce, dans toutes nos sphères d’activités tans dans notre vie professionnelle que personnelle. De ce fait, plusieurs études et débats démontrent que nos sociétés modernes entretiennent une relation parfois difficile avec le temps et ce, pour plusieurs raisons.

En effet, nous vivons dans des sociétés ou nous devons toujours être de plus en plus performant; excellé dans tous les domaines. Certes, nous nous mettons nous-même cette pression mais elle vient également de nos milieux de travail, nos cercles sociétaux ou encore de notre culture nationale ou prend racine ce paradigme ou tous en acceptent de façon inconsciente son appropriation. Dès lors, comment pouvons-nous percevoir le temps? De quelle façon pouvons-nous l’optimiser? Après la seconde guerre mondiale, le boom économique qui s’en suivi commença à modifier la définition du temps de travail dans nos organisations. Création du temps partiel, des heures coupées, modelage des horaires de travail, quart de nuit, de soir ou de jour. Nous aurions pu penser que ces modifications auraient permis une meilleure conciliation entre nos vies privées et celles professionnelles puisque les gens avaient le pouvoir d’une certaine flexibilité sur leur horaire de travail. Force est de constater que ce n’est pas le cas. Les gens sont davantage stressés et manque de temps.

Dans le présent travail, nous aborderons cette problématique. Qu’elle est la perception de la société, de nos organisations face au temps? Comment est-il perçu face au différentes classes sociales, des différences sexuelles? De quelle manière pouvons-nous conjuguer une meilleure conciliation travail/famille dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre de plus en plus importante ou encore face à une nouvelle génération qui entre sur le marché du travail et pour qui l’aspect professionnelles n’occupe pas la même position que pour les générations précédentes. Nos sociétés modernes devront assurément se questionner afin de pouvoir définir cette dimension, cette ressource et par le fait même surmonter ces dilemmes qui continueront de se présenter à nous au fil du temps.

Le manque de temps c’est l’affaire de tous

Tout d’abord, nous aborderons l’évolution du temps consacré pour le travail au courant des dernières décennies. Selon les travaux d’Angus Maddison (2001) le temps consacré au travail est passé de « 2600 heures annuellement à la suite de la première guerre mondiale à 1400, 1800 heures aujourd’hui »[1]. Plus près de notre ère, le temps au travail aurait diminué de 14 minutes entre 1986 et 1999[2]. Le temps des loisirs aurait par conséquent profité de cette baisse. Cependant, dans la perception des gens ce n’est pas le cas car malgré cette diminution, les travailleurs se perçoivent encore plus coincer dans une réalité ou il manque toujours plus de temps. La position occupée par les individus influe grandement sur leur perception. En effet, les fonctions de haut niveau tel que les chefs d’entreprise, cadres ou les diplômés de l’enseignement supérieurs ont une propension marquée à reconnaître un manque de temps lorsqu’ils répondent à la question suivante : Diriez-vous que vous manquez de temps? Le tableau suivant démontre ces résultats[3]

[pic 1]

Fait intéressant à noter, les employés ayant un niveau d’études inférieur, ouvrier ou employés non qualifiés obtienne un pourcentage plus faible à la même question. Toutefois, ceux-ci renvoient davantage à l’aspect négatifs de la situation sur les horaires atypique, qui par le fait même n’aide en rien la conciliation travail/famille. Dans tous les cas et quel que soit le niveau d’emploi, tous rencontrent un grave problème de conciliation lorsque s’ajoute des enfants en bas âge ou de moins de 12 ans. La performance exigée par notre société pourrait en expliquer en partie la cause. En effet, nous voulons que nos enfants, tout comme nous performe, et à cette fin nous les inscrivons à plusieurs activités parascolaires ou encore à des sports de compétition ce qui bien évidemment s’ajoute à nos horaires déjà surchargés. Suivant le même ordre d’idée et selon l’étude de réduction de temps de travail se sont davantage les femmes travaillant à temps complet et ayant des enfants de moins 12 ans qui déclare manquer le plus de temps. De plus, et contrairement à la croyance populaire qui veut que la réduction du temps de travail soit davantage une excuse afin d’avoir plus de temps libre à consacrer aux activités, cette étude démontre que la réduction la plus souhaitée n’est pas d’obtenir plus de journée de vacances mais bien en semaine afin de pouvoir passer plus de temps en famille. Le tableau suivant qui n’a été reproduit qu’en partie démontre cette réalité.[4]

[pic 2]

        Bien que les hommes aussi se sentent dépassé par la question du temps, les femmes sont davantage brusquées par l’aspect de conciliation travail /famille. Les modèles de pensée de notre société actuelle en expliquent la cause. En effet, bien que les femmes aient intégré le marché de l’emploi depuis plusieurs années, les mentalités, elles, n’ont pas évolué au même rythme. Ce faisant, les tâches domestiques et celles se rapportant aux enfants sont encore de nos jours une « affaires de femmes » Même notre système légal encourage cette catégorisation; par exemple le congé parental qui octroie un congé de maternité de 18 semaines comparativement à 5 pour le congé de paternité[5]. D’ailleurs, le tableau suivant démontre bien que les femmes en générale se sentent plus tendus que les hommes par le manque de temps ou encore ont l’impression de ne pas accomplir suffisamment par manque de temps.[6]

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