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Les raisons de la faible dynamique du marché du livre

Analyse sectorielle : Les raisons de la faible dynamique du marché du livre. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  10 Mai 2014  •  Analyse sectorielle  •  906 Mots (4 Pages)  •  652 Vues

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Une fois de plus, le Salon du livre (SIEL) qui vient de s’achever a été l’occasion pour le petit monde de l’édition de s’interroger sur son avenir. «Le livre va mal», se lamentent volontiers quelques éditeurs. De fait, le marché du livre est étroit : aux environs de 2 000 publications par an, une cinquantaine d’éditeurs de livres y compris les livres scolaires, 200 000 acheteurs chaque année. D’où vient alors l’étroitesse des ventes ? Tout d’abord, de la faible diffusion de la lecture dans la société ; les deux tiers des Marocains ne lisent pas plus de deux livres par an. Ensuite, le livre n’est pas à la portée de toutes les bourses ; son prix reste cher en dépit de l’effort des maisons d’édition pour serrer leurs marges. C’est vrai que l’édition est loin d’être une industrie comme une autre. Dans le coût d’un livre vendu à 50 DH l’éditeur et l’auteur empochent respectivement 10% chacun, une fois les frais déduits. Le reste est prélevé par la distribution, la promotion et les frais connexes. Les subventions ou aides publiques sont dérisoires. Cela n’empêche pas quelques maisons d’édition de se battre pour garder à la lecture son attrait. Enfin, une autre explication de la faible dynamique du marché du livre : la baisse du temps moyen consacré à la lecture. Tandis que la part des faibles lecteurs (moins de 2 livres par an) dans la population totale progresse, le nombre de forts lecteurs régresse. Davantage de lecteurs, mais moins de temps consacré à la lecture. Résultat : le marché du livre ne s’emballe pas et, plus inquiétant encore, c’est chez les jeunes que la part des forts lecteurs baisse le plus. Là encore, des raisons évidentes expliquent la faible pénétration de la lecture chez les jeunes. La concurrence avec les autres formes de loisirs s’est fortement intensifiée. La télévision occupe désormais une place prédominante dans le foyer. Sans compter la montée en puissance de la vidéo, des jeux informatiques, de la musique, etc, qui absorbent une part croissante du budget et du temps de loisirs des ménages, en particulier chez les jeunes. Le livre a donc perdu sa position de leader dans le domaine de la culture. Il a perdu toute sa valeur symbolique. Une évolution renforcée par le recul relatif de la littérature dans les ventes totales au profit d’autres secteurs, notamment les livres pratiques. Faut-il pour autant conclure à une crise du livre ? En fait, tout ne va cependant pas si mal dans le secteur. Un effet de progression en partie lié à l’accroissement et à la diversification de l’offre, en réaction à la lente progression des ventes. Certes, la croissance de l’économie nationale ne s’accompagne pas d’une réelle augmentation du pouvoir d’achat et de son affectation à l’achat de livres. Mais, en contrepartie, la part totale des lecteurs dans la population s’est accrue, avec l’élévation du niveau d’éducation. Ainsi, sur le long terme, rien ne permet vraiment de conclure à une mort programmée du livre, et surtout pas les chiffres, en progression sur les cinq dernières années. Une tendance lourde liée à l’élévation générale du niveau culturel, permise par l’allongement de la durée des études. Cette évolution du marché s’accompagne d’une diversification des maisons d’édition. Sur fond de concurrence rude, de prix en hausse et de stratégies éditoriales redéfinies. Le tissu éditorial

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