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Etude de situation DC2

Étude de cas : Etude de situation DC2. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Avril 2021  •  Étude de cas  •  2 690 Mots (11 Pages)  •  3 217 Vues

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Etude de situation – DC2

        Dans la situation présentée, je suis M.DUBOIS, l’éducateur référent de Soraya B. dans un Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS). Les CHRS sont créés en 1974 après la prise de conscience du problème des sans-abris pour lesquelles peu voir aucune structures ne leur étaient proposés. Les CHRS ont pour mission d’accueillir, de soutenir, d’accompagner et d’insérer socialement des personnes en grandes difficultés sociales ou économiques dans le but d’acquérir la meilleure autonomie qu’il soit. L’accueil en CHRS se fait de façon temporaire.

Le domaine de l’insertion est régit par la loi du 29 juillet 1998 et par la loi du 2 janvier 2002. La loi du 29 juillet 1998 relative à la lutte contre les exclusions souhaite mettre un point sur la prévention des exclusions et ainsi permettre de rendre possible l’accès aux soins pour les plus démunies. La loi du 2 janvier 2002 rénove l’action sociale et médico-sociale en plaçant l’usager au cœur de sa prise en charge en le rendant acteur de cette dernière. Cette loi rend obligatoire la mise en place d’un Projet Personnalisé (PP) et du Conseil de la Vie Sociale (CVS) au sein des structures du social et du médico-social.

Soraya est une femme âgée de 32 ans, d’origine algérienne. Elle est issue d’une grande fratrie de trois frères et de quatre sœurs. Sa mère est décédée en 2002 d’une crise cardiaque alors qu’elle était atteinte d’un cancer de l’utérus. Son père, mis à la porte par ses frères et sœurs, est un homme qui a abusé de Soraya et de ses sœurs. Aujourd’hui, Soraya n’est plus en contact avec ses frères et sœurs du fait de sa toxicomanie. Elle peut être, durant certaines périodes, dépendance à l’héroïne, consommatrice de cannabis et détourne parfois son traitement de substitution (Subutex) en se l’injectant. Après des fiançailles avec un trafiquant de stupéfiant, une relation avec homme plus jeune qui ne l’aider pas, et un faux-mariage avec un marocain pour une grosse somme d’argent, Soraya est aujourd’hui célibataire. Elle est accueillie au CHRS depuis avril 2017.

        Comment permettre à Soraya, après avoir travaillé sur son problème de toxicomanie et ses démons du passé, d’acquérir une autonomie personnelle et sociale ?

Après avoir présenté la situation de Soraya, nous analyserons cette dernière grâce à des apports théoriques ce qui permettra de constituer un projet dans le but qu’elle accède à son autonomie personnelle et sociale.

Soraya est une jeune femme de 32 ans, d’origine algérienne. Elle est issue d’une fratrie de 3 frères et de 4 sœurs. Une de ses sœurs est en Haute Savoie, deux autres à Castelnaudary et sa sœur aînée est à Besançon. Son père a abusé d’elle ainsi que de toutes ses autres sœurs, hormis sa sœur aînée. Sa mère est décédée en 2002 d’un arrêt cardiaque alors qu’elle était atteinte d’un cancer de l’utérus. Durant son enfance, Soraya dormait très souvent avec sa mère. Aujourd’hui, Soraya n’est plus en contact avec ses frères et sœurs, elle regrette et souhaite renouer particulièrement avec ses frères et sœurs de Besançon.

A la suite du décès de sa mère, Soraya a sombré dans la toxicomanie. Elle a des périodes où elle peut être dépendante à l’héroïne, consommatrice de cannabis et elle va jusqu’à détourner son traitement de Subutex en injection. Durant son passage chez l’un de ses frères à Besançon, elle est prise en charge dans une clinique privée dans le but d’y faire un sevrage. Cependant, elle replonge dans la cocaïne et dans l’héroïne durant une période d’errance entre 2008 et 2011. En 2011, elle intègre un centre de postcure à Rennes grâce à son frère aîné, où elle effectue un séjour de 9 mois et où elle intègre un appartement thérapeutique en 2012. En 2014, elle est en contact avec une association pour toxicomanes à Montpellier. Durant cette période, Soraya a son propre appartement et suit un traitement au Subutex. En juin 2017, Soraya n’est pas satisfaite du suivi proposé par son médecin, un contact est alors pris avec le réseau départemental de toxicomanie et le Docteur P lui propose du Subutex et ils se mettent d’accord sur une diminution progressive. En août 2017, Soraya flanche de nouveau en détournant son traitement au Subutex comme injection en pensant même à reprendre la prostitution. D’un point de vue psychologique, on observe que Soraya est au travail, elle est assidue et impliquée durant les séances. De ce fait, un travail sur son rôle au sein de sa famille est opéré afin qu’elle puisse l’accepter. Désormais, elle ose « s’attaquer »  à sa mère et commence à se rendre compte de la place néfaste pour elle qu’elle occupait.

Concernant la vie sentimentale de Soraya, elle début tout d’abord avec une envie de faire « comme sa mère » et ainsi de se marier le plus tôt possible. Elle « saute alors sur le premier venu », elle se fiance en Tunisie avec un trafiquant de stupéfiant. Cet homme est particulièrement violent. Leur rupture a lieu à la suite d’une perquisition durant laquelle Monsieur est renvoyé en Tunisie et Soraya estime qu’il aurait fait exprès de mettre des seringues dans son sac pour la compromettre. Par la suite, elle rencontre un homme plus jeune qu’elle, rapidement ils vivent ensemble mais Monsieur se montre violent et il est alcoolique. Soraya se retrouve donc seule pour gérer l’appartement et le retrouve tous les soirs endormi. Elle décide alors de rompre. Face à sa situation de précarité et de grande vulnérabilité, Soraya accepte un faux-mariage avec un homme marocain sans papier, en l’échange d’une grosse somme d’argent, d’une voiture et d’un appartement. Après sa prise de conscience, elle décide de divorcer, c’est pourquoi elle ne reçoit que la moitié de la somme d’argent car elle menace de dénoncer le faux-conjoint. En novembre 2017, elle a rendez-vous chez son avocat pour signer le papier définitif du divorce.

Professionnellement, Soraya possède un BEP Secrétariat. Elle a occupé des postes de serveuse, de vendeuse, d’hôtesse de caisse et d’agent administratif. Après un remplacement dans un restaurant de striptease en juillet 2017, elle fait part du souhait de se sentir « utile » et donc de renoncer au milieu de la restauration qu’elle associe à ses périodes de prostitution. En septembre 2017, Soraya rédige des lettres de candidatures pour des maisons de retraite, domaine qu’elle a aimé lors de stages durant une formation à Besançon, qu’elle a stoppé parce qu’elle considéré cela comme trop difficile. Après avoir déposé son dossier à l’Aide Départemental des Personnes à Domicile en octobre 2017, elle envisage de faire des remplacements pendant les vacances scolaires. Il est important de noter que Soraya est en possession du permis de conduire, ce qui constitue un point important dans la recherche d’un emploi. De plus, elle a obtenu, en octobre 2017, l’attestation de formation aux premiers secours.

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