Cas Limagrain

1. Une société de personne est une structure dans laquelle il existe un lien fort entre les associés

basé sur la confiance. L'identité des associés est importante et en conséquence toute demande de

l'entrée de nouveaux associés dans le capital de l'entreprise nécessitera un agrément des associés en

place. Limagrain est un groupement professionnel d’agriculteurs dont « la considération que les

associés ont l’un pour l’autre est la cause déterminante de la création de ce type d’entreprise » (doc

6). Le but de Limagrain est donc de créer une société où tous ont une opinion à donner. De plus,

chaque associé a le même pouvoir quel que soit le nombre de parts détenues. C’est le concept

d’« affectio societatis » dans lequel il y a volonté de tous les associés de collaborer sur un pied

d'égalité à la poursuite de l’œuvre commune.

2. A la différence d’une société de personne, une société de capitaux est une société dans laquelle on

s'intéresse davantage à l'argent apporté par les associés qu’à leur personne. Il existe plusieurs sortes

de société de capitaux : les sociétés à responsabilités limitées, les sociétés anonymes et les sociétés

par actions simplifiées. Or, le Groupe Limagrain Holding est une société anonyme à conseil

d’administration (SACA) donc une société de capitaux. De plus selon le document 4, le groupe est

détenu à 94,96% par des actionnaires (Limagrain, BPI, crédit agricole, Sélia et Unigrains) et détient

lui-même de nombreuses actions dans les sociétés Vilmorin & Cie et Jacquet Brossard avec

respectivement 62.57% et 95.89% des parts détenues.

3. Les coopératives agricoles d’aujourd’hui n’ont plus forcément les mêmes principes que les

coopératives historiques du XIXe siècle. En effet, on retrouve trois différents points qui montrent un

tournant capitalistique des coopératives et notamment de la coopérative de Limagrain. Le document

7 indique que « depuis 40 ans, à coup de rapprochement et de fusions, une vingtaine de groupes

coopératifs dépassent le milliard d’euros de chiffre d’affaire et ont des activités à l’international ».

Ces groupes ont pour premier objectif de maximiser leur profit. Limagrain s’est développée à

l’international en s’associant par exemple avec le premier semencier africain Seed Co (doc 1 page

21). De plus, les coopératives peuvent même s’agrandir en entrant sur les marchés privés.

« Depuis 1991, elles peuvent même disposer de filiales de droit privé via la création de holding, ce

qui leur donne accès au financement bancaire et aux marchés » Le groupe Limagrain détient une

filiale appelée Limagrain Holding et elle « a coté en bourse sa filiale Vilmorin » (doc 7). Ces objectifs

propres aux coopératives leurs permettent ainsi de concurrencer les groupes les plus importants sur

les marchés internationaux. En effet, « le marché européen se dérègle et les coopératives françaises

se sont retrouvées face à des compétiteurs qui sont de la taille d’un pays, écrasent les coûts de

production et pénètrent nos marchés » (doc 7). Limagrain a donc cherché à se développer pour ne

pas se faire devancer par d’autres groupes étrangers. Ainsi la coopérative d’agriculteurs a pris un

tournant capitaliste d’un côté par sa taille et son importance dans le monde, d’un autre coté par sa

recherche prioritaire de bénéfice au détriment des associés de la société et enfin par son ouverture

sur des marchés privés (bourse…).

4. Afin de gérer au mieux une entreprise, il faut concilier des enjeux économiques et sociaux dans le

but d’assurer la pérennité de l’entreprise. Nous nous intéressons ici à la logique économique de

Limagrain. Elle est associée aux différents droits de l’entreprise qui sont :

❖ Droit de vendre ses produits sur le marché -> Limagrain est le 4ème semencier mondial (doc

12). Il vend différents types de semences sur le marché à savoir : les semences de grandes

cultures, les semences potagères, les produits de jardin, les produits céréaliers (doc 2).

❖ Droit de réaliser des profits -> Limagrain a réalisé un bénéfice de 75 millions d’euros en 2018

selon le document 12.

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