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La définition habituelle de l'inceste

Commentaire d'oeuvre : La définition habituelle de l'inceste. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Janvier 2015  •  Commentaire d'oeuvre  •  664 Mots (3 Pages)  •  702 Vues

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Définition usuelle de l’inceste :

Différentes acceptions existent selon l'éclairage qui lui est donné, anthropologique, social, psychopathologique… Les psychanalystes distinguent l'incestueux (…) de l'incestuel (…). Une définition évidente nous apparaît : il s'agit de relations sexuelles directes entre partenaires, consanguins ou alliés, de sexes différents. Des images nous viennent : le père et sa fille, le frère et la soeur, la mère et le fils, mais aussi la fille et le beau-père, le grand-père et sa petite-fille, l'oncle et la nièce… C'est la définition usuelle et étroite de l'inceste appelé « inceste de premier type » qui justifie ainsi l'interdit de certaines relations sexuelles entre consanguins.

Vraie définition :

L’inceste désigne une relation sexuelle entre membres de la même famille et soumise à un interdit. Ce tabou, considéré par l'ethnologue Claude Lévi-Strauss comme un universel présent dans toute société, prend cependant différentes formes selon les formations sociales. Il règlemente non seulement la sexualité mais également les mécanismes de filiation et de mariage.Toute la difficulté réside dans la définition de ce que sont des parents trop proches, c'est-à-dire de la parenté, et il y a de grandes variations selon les sociétés et les époques, et selon les circonstances[Note 1]. Il y a une typologie de l'inceste fondée sur le discours social à propos du degré de proximité et le genre de parenté biologique, imaginaire et symbolique, discours social d'où découle le sentiment incestueux. Il est important de noter à ce propos la distance entre culture et nature

Si on veut faire le lien entre la symbolique de l'inceste dans les sociétés humaines et les prémices animales en milieu naturel, la tâche n'est pas simple car l'anthropologie sociale semble toujours s'originer d'elle-même par un postulat de la naissance de l'humain avec la culture. Comme s'il n'existait pas de culture, ni de sociétés, avant l'humanité. C'est ainsi que Levi Strauss a posé la prohibition de l'inceste comme fondement des sociétés humaines. Or l'anthropologie biologique et l'éthologie observent des comportements comparables, comportements dits d'« évitement de l'inceste », en deça de l'humain. Là s'affrontent anthropologie sociale et anthropo-biologie, cette dernière montrant avec évidence que la nature est déjà cuturelle ou que c'est plutôt le langage et ses représentations qui font l'humain.« Le sauvage n'est ni père, ni époux, ni frère… Il est lui, il est l'enfant de la nature. » Dans le Neveu de Rameau, Diderot nous donne sa lecture d'un ordre naturel livré à la liberté des instincts. Pour Diderot, comme encore souvent pour le "bons sens" commun, les enfants et les sauvages sont instinctuels, car sans influence de l'éducation. « Si le petit sauvage, poursuit-il, était abandonné à lui-même, qu'il conservât son imbécillité et qu'il réunit, au peu de raison de l'enfant au berceau, la violence des passions de l'homme de trente ans, il tordrait le cou à son père et coucherait avec sa mère. » Cette vision naturaliste place déjà des jalons à l'aube

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