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Les représentations contemporaines du travail

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Par   •  9 Décembre 2020  •  Dissertation  •  1 977 Mots (8 Pages)  •  1 162 Vues

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Les représentations contemporaines du travail

Introduction

L’histoire nous démontre que, depuis que l’homme existe, sa vie s’est principalement axée autour de sa survie parfois même dans un monde hostile et précaire. Sa survie était le centre même de son existence, l’œuvre de son travail était préalablement destinée à combler ses besoins physiologiques. Le concept plus récent du travail dont il sera question dans ce texte, est relativement récent dans l’histoire de l’humanité. Le travail qui a longtemps été perçu comme étant un sacrifice, parfois dégradant et souvent douloureux pour devenir par la suite vecteur d’accomplissements personnels et de contribution sociale. La signification et les valeurs y étant associées ont évoluées à travers le temps. Autrefois, besoin physiologique et de sécurité maintenant, un besoin d’estime, d’actualisation du moi et de l’appartenance.

En premier lieu, un historique bref ainsi qu’une description de la définition du travail au travers du temps seront expliqués. En deuxième lieu, j’aborderai les courants théoriques et de la sociologie du travail avec les grands penseurs que sont Adam Smith avec son approche matérialiste et Max Weber avec son approche culturaliste. Je définirai le travail comme étant l’un des fondements du lien social. Je l’aborderai ici du point de vue de l’urgence que la pandémie du coronavirus a instauré quant au télétravail, à l’isolement causé par le télétravail et la possible pérennité de ce mode de travail. Un article d’Ahmed Kouaou publié le 1er juin 2020 en fait état sur le site de Radio-Canada nouvelle. Ce dernier y sera brièvement résumé. En terminant, comment l’organisation du travail en perpétuel changement adapte, modifie, réinvente l’un des aspects du travail comme valeur fondamentale et structurante du vivre-ensemble.

Première partie : le concept de travail comme construction sociale récente

Georges Friedmann et Pierre Naville, connus comme étant les pères de la sociologie du travail français définissent le travail comme « l’ensemble des actions que l’homme, dans un but pratique, à l’aide de son cerveau, de ses mains, d’outils ou de machines, exerce sur la matière, actions qui à leur tour, réagissant sur l’homme, le modifient » (Friedmann et Naville, 1962 :12).

Dans son ouvrage Le travail : une valeur en voie de disparition, la sociologue du travail de Dominique Méda écrit : « Le travail n’est pas une catégorie anthropologique, c’est-à-dire un invariant de la nature humaine ou des civilisations qu’accompagneraient toujours les mêmes représentations » (Méda, 1998 :30).

À une autre époque, les gens devaient travailler pour leur subsistance et celle de leurs proches, et ce, jusqu’à la toute fin soit de leurs vie ou de leurs capacités à le faire. Pendant des centaines d’années, le travail et ses activités n’avaient pas la même signification. La valorisation du travail était sous-estimée parce qu’elle était considérée comme pénible et dégradante. Le concept du travail s’est quelque peu peaufiné à partir du Moyen-Âge, mais il a fallu attendre le XVII et le XVIII siècle pour qu’enfin le travail soit reconnu comme étant une typicité.

Partant d’une définition plus universelle axée sur l’activité que l’homme agit sur la matière en vue de subvenir à ses besoins de base, cette dernière s’est raffinée, puisque cette définition ne pourrait définir les représentations plus contemporaines du travail qui dorénavant est considéré comme une construction sociale établie dans une société économique. C’est dans les sociétés modernes occidentales contemporaines que le travail se révèle une construction sociale. Une construction sociale se sont des individus autonomes qui s’unissent pour former une société, pour vivre en communauté. Le travail est d’ailleurs aujourd’hui un des éléments qui ordonnent les communautés : les rapports entre individus, les groupes et les collectivités.

D’abord Adam Smith, dans la perspective de gain matérialiste, le travail et la division de ce dernier dont le but initial était l’augmentation de la production, donc de la richesse, et que le travailleur n’était en fait que la main d’œuvre et seulement de façon indirecte un des fondements du vivre-ensemble. Smith a apporté un important renversement de la perspective puisqu’il a fait de la pratique socioéconomique, le théâtre de l’autoproduction de la société. Il a abordé le lien social à partir d’une triple dynamique, celles de la division du travail, de l’échange et du marché. D’autre part, Max Weber est allé plus loin et a bonifié sa réflexion en réformant que le travail est le fondement du lien social. Autrefois, perçu comme étant un fardeau est devenu un pilier des fondements de notre société. Le passage de la société préindustrielle vers la société industrielle à amener de nouvelles significations émergentes tel que le sentiment du devoir. Weber a tenté de comprendre comment entre-autre les croyances religieuses pouvaient mener au développement d’une mentalité faisant de l’activité professionnelle une dimension centrale de l’accomplissement de soi. Ces deux grands hommes proposent des lectures différentes quant à l’importance du travail dans nos sociétés contemporaines. Smith propose une lecture matérialiste pour ainsi expliquer le passage à une nouvelle conception du travail, qu’il attribue au développement de la société industrielle et au remplacement du politique par l’économie comme principal champ de configuration des rapports sociaux. Weber de son côté en fait une lecture culturaliste, selon laquelle l’émergence d’une nouvelle conception du travail est attribuable à un changement de valeurs.

Pendant que le temps file, la signification du travail se voit modifiée, par les travailleurs eux-mêmes. Les besoins, la culture, la collectivité évolue. À titre d’individus, avec des besoins spécifiques, des désirs, des champs de compétences et d’intérêts divergent avec leurs propres contextes sociaux. Le monde change le monde évolue, tout comme la définition du travail et des valeurs y étant associés. La perception de la signification du travail n’est pas la même pour tous, elle n’est pas universelle.

Deuxième partie : le travail comme l’un des fondements du lien social

Le travail réfère à deux notions bien distinctes au cours de l’histoire. Au départ, ce que nous associons aujourd’hui à des activités de travail n’ont pas toujours été autant valorisées, ni liées à l’ordre social. D’une part, de façon anthropologique, il désigne une activité concrète universelle à laquelle l’ensemble des hommes se soumettent pour assurer leurs besoins. Au fil du temps, la conception contemporaine du travail est venue accorder une importance beaucoup plus grande et met l’emphase sur le travail comme l’un des fondements du lien social. L’essor de la société industrielle a fait évoluée le sens du mot travail au point d’être maintenant associé à un triple vecteur de production, de développement identitaire et d’intégration sociale. L’auteur Dominique Méda définit le travail comme étant « une activité humaine coordonnée et rémunérée consistant à mettre en forme une capacité donnée par l’usage, de manière indépendante et sans la direction d’un autre échange d’une contrepartie monétaire ». C’est ce qui nous permet de dire aujourd’hui que le travail est le principal fondement du lien social. Donc une valeur centrale dans notre société qui structure le vivre-ensemble.

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