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ECO3005

Dissertation : ECO3005. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  15 Mai 2019  •  Dissertation  •  3 098 Mots (13 Pages)  •  762 Vues

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TABLE DES MATIÈRES

INTRODUCTION        3

INÉGALITÉS DE GENRE        3

MESURES MISES EN PLACE PAR LES ENTREPRISES        6

RÔLE DE L’ÉTAT        8

CONCLUSION        10

BIBLIOGRAPHIE        11


INTRODUCTION

Le travail fait partie intégrante de nos vies, que nous soyons partisans de la décroissance et de la simplicité volontaire ou que nous soyons au contraire des bourreaux de travail. Celui-ci peut être aliénant ou encore un lieu de réalisation personnelle. Il peut correspondre à une quête perpétuelle ou alors à un milieu stable où nous pensons passer une bonne partie de notre vie. Ces dernières années ont amené des réflexions sur la qualité du travail ainsi que le temps que nous y consacrons. Plus spécifiquement, plusieurs études se penchent sur les inégalités entre les femmes et les hommes. Celles-ci sont présentes dans différentes sphères de la vie quotidienne. Pensons seulement à cette fameuse taxe rose dont on entend régulièrement parler ces derniers temps dans les médias ou encore aux différences fiscales récemment étudiées et publiées par l’Université de Sherbrooke[1].

Dans cet essai, les différences seront traitées du point de vue du temps de travail et de sa qualité. En plus des effets différenciés chez les femmes et les hommes, nous aborderons les réponses que donnent ou non les organisations et l’État à ce problème. On traitera ici du temps de travail comme étant une composante de sa qualité.

INÉGALITÉS DE GENRE

Au cours des dernières décennies, une nette amélioration a pu être constatée en ce qui a trait aux conditions de travail des femmes et des hommes mais néanmoins, des inégalités subsistent encore.

Tout d’abord, il existe toujours un écart au niveau de la rémunération. Selon Blau et Kahn (2000), il continuerait à avoir de la discrimination salariale systémique (Cloutier, Bernard et Tremblay, 2011, p.258) et Rose abonde dans le même sens en soutenant que

« des écarts importants subsistent entre des emplois à prédominance féminine et des emplois à prédominance masculine qui ont la même valeur lorsqu’on les évalue selon des critères objectifs. De plus, des écarts de l’ordre de 10% au niveau du salaire horaire persistent, à l’intérieur d’une même profession ou entre femmes et hommes ayant le même niveau de scolarité et le même niveau d’expérience. » (Rose, 2016, p.2)

Ainsi, selon cette auteure, les principaux écarts qui restent à combler se situent au niveau des salaires, de la ségrégation professionnelle et du partage des tâches domestiques. Elle avance, tout comme Blau et Kahn que ceux-ci sont le résultat d’une discrimination systémique « qui repose en partie sur des préjugés tenaces quant aux capacités des femmes, sur la résistance des hommes à partager leurs privilèges et sur le déni de l’existence de cette discrimination de la part des responsables politiques. » (Rose, 2016, p.1)

D’ailleurs, Cloutier, Bernard et Tremblay, qui documentent aussi les différences entre les femmes et les hommes au niveau des conditions d’emploi et de travail, proposent une catégorisation multidimensionnelle de la qualité de l’emploi. Cette typologie donne une meilleure idée de la situation professionnelle réelle des femmes et des hommes en prenant en compte le degré de scolarité et la situation familiale. (Cloutier, Bernard et Tremblay, 2011, p.261)

En ce qui a trait au niveau de scolarité, on constate que les femmes possédant un diplôme post-secondaire ont un taux d’emploi similaire à celui des hommes de scolarité égale. Par contre, celles avec un diplôme secondaire ont un taux significativement inférieur de présence sur le marché du travail soit 71,7% versus 80,7%. (Rose, 2016, p.6)

Pire encore, selon une étude du Conseil du statut de la femme, publiée en mai 2016, les femmes ne détenant pas de diplôme d’études secondaires gagnaient à peine 63 % du salaire de leurs vis-à-vis masculins. Le salaire médian d’une femme ayant travaillé en 2013 et ne détenant pas de diplôme était de 16 571 $ contre 26 425 $ pour les hommes dans la même situation 29.

De façon plus spécifique, les données analysées par Cloutier, Bernard et Tremblay font ressortir que les inégalités entre les hommes et les femmes ont diminué pour celles ayant une formation universitaire mais n'ayant pas d’enfants. Les femmes détenant le même niveau d’études mais ayant aussi des enfants n’ont pas réussi à atteindre les mêmes conditions de travail. (Cloutier, Bernard et Tremblay, 2011, p.255).

D’autres recherchent soulignent

« que les mères ont moins accès aux promotions et obtiennent une rémunération inférieure à celle des hommes durant leur carrière (Budig et England, 2001; Avellar et Smock, 2003). Elles ont très peu accès aux emplois hautement rémunérés et elles ont des difficultés à être réembauchées; les congés de maternité ont en conséquence des effets négatifs sur leur carrière (Mandel et Semyonov, 2005; Hersch et Stratton, 1994; Tremblay et Genin, 2010) et elles se voient moins souvent offrir une formation reliée à l’emploi (Hersch, 1991) » (Cloutier, Bernard et Tremblay, 2011, p.258).

Ceci implique que le fait d’être mère ou non est un élément qui détermine les différences entre les hommes et les femmes au niveau du travail. De surcroît, le désavantage est double puisqu’en plus des obstacles précédemment mentionnés pour l’emploi, les mères ont à leur charge une plus grand part de travail non rémunéré correspondant au travail domestique et aux tâches familiales. (Cloutier, Bernard et Tremblay, 2011, p.255). p.257)

Les femmes sont en effet celles qui prennent en charge le travail de soin que ce soit aux enfants, aux aînés ou le travail relié aux tâches domestiques. C’est pour cette raison qu’elles sont plus présentes dans les emplois à temps partiel en comparaison aux hommes, qu’elles privilégient de travailler moins d’heures par semaine et s’absentent plus souvent. (Rose, 2016, p.1)  

Quoiqu’on en dise, même au Québec il y a place à amélioration en ce qui a trait à la distribution du travail de soins considérant qu’« en 1998, les mères employées des familles à double revenu ayant un enfant de moins de 5 ans consacraient en moyenne 91 minutes par jour aux soins personnels des enfants, comparativement à 47 minutes pour les pères » (Tremblay, 2003, p.9).

Une autre illustration de cet écart au désavantage de la femme est décrite par Ruth Rose. « Sur l'écart de 28  % demeurant entre les gains annuels des femmes et des hommes, environ la moitié est attribuable au fait que les femmes travaillent moins d'heures que les hommes, même quand elles sont à temps plein. En effet, elles continuent à assumer la majorité des tâches domestiques et donc le fardeau de concilier les responsabilités familiales et professionnelles ». (Rose, 2016, p.9)

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