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Économie investissement des entreprises

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Par   •  4 Février 2022  •  Synthèse  •  1 510 Mots (7 Pages)  •  280 Vues

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L’investissement des entreprises

  • Les déterminants de l’investissement

La rentabilité (via le taux d'intérêt)

Pour qu'un projet économique soit rentable, il faut que le flux de revenu actualisé soit supérieur aux dépenses engagées. En ce sens, l'entreprise peut se baser sur plusieurs critères intermédiaires pour déterminer comment investir :

  • Le délai de récupération, à savoir le temps nécessaire pour que l'entreprise récupère la mise de fonds initiale, donc pour que le coût d'achat de l'investissement soit remboursé.

→ Ce critère est surtout utilisé dans des contextes d'instabilité économique et politique. En l'occurrence, l'entreprise privilégie l'investissement avec un délai de récupération court.

  • Le critère d'actualisation du bénéfice qui prend en compte le taux d'intérêt réel (r). En effet, en calculant la somme des recettes actualisées (générée par l'investissement) notée V ; on observe que quand : r↑ = V↓

→ Cela permet d'obtenir la Valeur Actuelle Nette : VAN = V – Coût d'achat. Dès que VAN > 0, l'investissement est rentable. Ainsi, en se basant sur ce critère, l'entreprise va choisir le projet d'investissement pour lequel la VAN est la plus élevée.

  • Le taux de rendement interne qui permet de mesurer le taux de rentabilité propre d'une entreprise, donc la pertinence d'un projet, en prenant en compte tous les flux entrants et sortants. Il s'apparente à l'efficacité marginale du capital.

→ Là encore, l'entreprise va opter pour le projet avec le taux de rendement interne le plus fort.

  • La fonction d'investissement cherche à montrer la relation inverse entre taux d'intérêt réel et le taux d’investissement, en reprenant le taux de rendement interne noté ea.

→ La stratégie de l'entreprise serait d'investir quand ea > r 

En effet, sans fonds, le taux d'intérêt est en fait le coût de l'emprunt. Et si l'entreprise dispose déjà de fonds, le taux d'intérêt représente alors le coût d'opportunité de l'autofinancement, c'est-à-dire que dans le cas où ea < r, elle aurait pu faire du bénéfice en plaçant ses fonds sur le marché plutôt que d'investir.

→ Empiriquement, à certaines périodes, on observe bel et bien une relation inverse entre l'évolution du taux d'intérêt et le taux d'investissement. Mais cela n'est pas toujours vérifié et ne suffit donc pas à expliquer l'investissement à lui seul.

La capacité de financement

Pour qu'un investissement soit réalisable, il faut que l'entreprise puisse le financer. Ainsi, elle peut faire appel à un financement par endettement (émission de titres de dette, emprunt bancaire) ou sur fonds propres (autofinancement, émission de titres de propriété). Plusieurs indicateurs renseignent sur un financement plus ou moins accessible à l'entreprise :

  • Le taux de marge (= EBE/VA) indique la capacité d'une entreprise à générer du profit. Lorsqu'il augmente, il permet d'avoir accès à plus de financement, qu'il soit direct via l'autofinancement ou indirect car il desserre la contrainte de liquidité.
  • La situation financière de l'entreprise joue aussi un rôle dans la capacité de financement. En effet, plus le taux de prélèvement financier (= endettement de l'entreprise) est fort, plus elle va avoir du mal à se financer donc à investir. Cette relation est vérifiée jusqu'en 1983 en France.

→ Mais il faut prendre en compte l'effet de levier qui s'est développé depuis. Il consiste à augmenter la rentabilité financière (= Profits/Fonds propres) grâce à l'endettement. Effectivement, lorsque le taux de rentabilité économique est supérieur au taux d'intérêt réel, la rentabilité financière croît, ce qui est propice pour se financer. A noter que : Rentabilité économique = EBE / K ; avec K = Fonds propres + Endettement.

  • La situation boursière peut être évalué grâce au ratio de Tobin qui mesure le prix du capital existant (celui de l'entreprise en bourse) par rapport au prix du capital neuf (celui de l'investissement).

→ Ainsi, si le capital neuf coûte plus cher que le capital existant, il vaut mieux passer par la croissance externe en achetant du capital déjà existant (via les F&A).

La demande

Lorsqu'il y a une augmentation de la demande finale, cela exige un ajustement des capacités de production, donc de l'investissement en cas de plein emploi du capital. En ce sens, la demande anticipée est un déterminant de l'investissement. En l'occurrence, le modèle de l'accélérateur simple place la variation de la demande comme moteur de l'investissement. Ainsi, les variations de la demande entraînent une variation de l'investissement, d'autant plus proportionnelle si l'intensité capitalistique de l'économie est forte.

→ Empiriquement, à certaines périodes, on observe bel et bien une relation entre la taux d'investissement observé et celui simulé à partir du principe d'accélération. Mais cela n'est pas toujours vérifié. Le modèle d'accélérateur mixte qui prend en compte les facteurs de demande et de rentabilité (via le profit) donne une bonne explication au taux d'investissement. Or, politiques de l'offre (pour le profit) et de la demande sont mécaniquement opposées.

En somme, on peut lister ainsi les éléments explicatifs de l'investissement :

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