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Risque climatique

Fiche : Risque climatique. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Décembre 2015  •  Fiche  •  1 104 Mots (5 Pages)  •  643 Vues

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Le risque climatique

 

À l’approche de la Conférence Climat de Paris (COP21) et à l'occasion de la Climate Week qui s'est tenue le 22 septembre à New York, il semble important de se pencher sur le risque climatique  auquel les entreprises du monde entier doivent s'adapter.

De plus en plus d'entreprises prennent conscience aujourd'hui du risque que représente le changement climatique sur leur activité.

En effet, la raréfaction des matières premières, la disparition accélérée des espèces végétales et animales et les phénomènes météorologiques extrêmes affectent non seulement les employés et les clients des entreprises, mais également leurs installations, leurs opérations et leurs chaînes d'approvisionnement et de distribution. Leur modèle économique est donc directement menacé.  

Les énergies renouvelables faisant l'objet d'une attention grandissante, il convient également de souligner que de nombreuses entreprises s'exposent à la perte d'importants clients et investisseurs tels que des groupes d'assurances ou des fonds de pension qui ne vont plis investir dans des entreprises dont l'activité repose encore sur des énergies fossiles telles que le charbon. C’est le cas du groupe AXA, la Caisse des dépôts en France, ou encore le puissant fond d'investissement BlackRock.

 Le groupe AXA estime que les catastrophes naturelles ont quintuplé au cours des 50 dernières années et en France les indemnisations liées aux phénomènes climatiques se sont élevées à 30 milliards d’euros ces deux dernières décennies.

Même s'il est vrai que certains secteurs de l’économie seront plus touchés que d'autres, toutes les entreprises seront affectées à plus ou moins grande échelle par le réchauffement climatique. C’est pourquoi, la Climate Week de New York réunit une fois par an les entreprises, les gouvernements et la société civile, afin de mettre en place des actions ambitieuses pour lutter contre le dérèglement climatique.

Lors de cet évènement, le centre de recherche américain « Center for Climate and Energy Solution » a analysé les  entreprises mondiales répertoriées dans l’indice boursier Global 100 de Standard and Poor’s. Nous retrouvons notamment dans cette liste des entreprises telles qu’Axa, Carrefour, l’Oréal ou encore Total. Parmi elles, 91 reconnaissent l’existence d’un risque climatique menaçant leur activité et 84 ont intégré le changement climatique dans leur stratégie. Si ces chiffres évoluent dans le bon sens, il faut néanmoins reconnaître qu'ils demeurent insuffisants. En effet, peu d'acteurs économique prennent en compte le seuil des 2°C recommandé par le WWF France aux entreprises françaises du Global 500 lors de la climate week à New York.

 Un défi quotidien

S'il est indéniable que l'adaptation au changement climatique constitue une préoccupation majeure pour les entreprises, nous pouvons considérer qu'il ne s'agit cependant pas là d'une véritable difficulté pour elles dans la mesure où par définition, une entreprise doit savoir s'adapter, évoluer et agir dans un environnement incertain et en perpétuelle mutation. Le risque climatique est donc un phénomène à l'importance grandissante pour elles mais sa prise en compte devrait s’intégrer naturellement dans leurs stratégies.

Il ne faut pas nier cependant que les investissements nécessaires à l’adaptation au changement climatique peuvent s’avérer colossaux. Cette adaptation peut conduire à modifier profondément la structure de l’entreprise lorsqu’elle implique par exemple d'abandonner des marchés pour en développer d’autres. Ce sera le cas pour une entreprise agroalimentaire qui abandonne un type de culture car les surcoûts d’irrigation et de traitements nécessaires au maintien de la production sur un territoire donné deviennent trop importants et s’ajoutent à l’augmentation d’autres coûts de production, comme le prix de l’énergie, de l’eau ou de celui du travail.

En revanche selon des estimations, il est primordial de rappeler que le coût de l’inaction serait bien plus élevé encore. Dans les pays européens, une véritable adaptation est estimée entre 0.1 et 0.5 % du PIB lorsque le coût de l’inaction est 10 fois supérieur. Ces résultats varient bien évidement selon chaque entreprise et selon les efforts mis en place en vue d'une réduction d’émission de GES.

Il est important de prévoir la portée des impacts de l’adaptation pour l'élaboration d’un plan stratégique. C'est en effet en disposant d’une évaluation précise des coûts que les acteurs économiques pourront plus aisément réaliser les choix les plus pertinents.

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