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Quelle place pour la finance participative au Maroc ?

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Par   •  19 Mai 2016  •  Fiche  •  2 296 Mots (10 Pages)  •  996 Vues

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Quelle place pour la finance participative au Maroc ?

Pour mieux cerner le sujet, parlant de la finance participative en chiffre. Selon les chiffres officiels les banque dites participatives dans le monde pèsent 2000Mds de Dollar avec un taux de croissance annuel de +15%, cette industrie financière va devra toucher les 4000 Mds de dollar d’ici 2020, une véritable pelouse d’or surtout avec la conjoncture mondiale et l’image de la finance qui a été ternie par les scandales et les crises financières.

Dans la finance participative, les actifs sont endossés directement à l’économie réelle. Le PIB ne peut donc être surévaluer sur la base d’actifs ou de produits dérivées. Dans le système financier classique, une créance peut être titriser plus d’une fois ce qui nous mène vers l’aspect risque. Le droit musulman des affaires amoindri le risque. Conscient des nouvelles opportunités d’une telle industrie, le gouvernement a mis au Maroc un cadre législatif adéquat cette loi prévoit 4 types de produits bancaires :

  1. Mourabaha : où la banque joue le rôle d’intermédiaire sur un bien immobilier qu’elle revend ensuite à l’acheteur avec une marge bénéficiaire.
  2. Ijara : Tout comme Mourabaha il concerne aussi l’immobilier, il s’agit d’un crédit bail qui se traduit par une durée locative au terme duquel le client restitue le bien

Pour l’investissement :

  1. Moucharaka : où la banque prend sa participation dans un projet sélectionné
  2. Moudaraba : dont le mécanisme consiste à apporter le capital nécessaire à un entrepreneur, en cas de succès les bénéfices sont réparties entre la banque et l’entrepreneur, en cas échéant, la banque assume l’entière responsabilité des pertes sauf s’il y a de la fraude.

Pourquoi le Maroc a décidé d’appeler çà une finance participative et non pas une finance islamique :

Il y a eu un choix de la part du législateur qui est le parlement d’opter pour le choix de finance participatif tout simplement parce que l’idée générale est que cette finance ce démarque d’une autre finance qu’on connait actuellement depuis 3 ou deux siècle qui est la finance basée sur le non partage du risque c.à.d. l’emprunteur supporte tout seul le risque que son projet réussisse ou qu’il ait un échec . Dans la finance participative, on participe du coup l’esprit de la jurisprudence islamique est que si on gagne, on gagne tout les deux et si on perd c’est toujours à deux. Cela permet de recoller un petit peut le monde de la finance et le monde d’économie pour  aussi réconcilier les entrepreneurs et les banquiers d’une certaine manière. (Talal LAHLOU: Consultant formateur en finance participative)

Le business model du Maroc c’est de parler de la finance participative donc en faite on fait une distinction entre la religion et les affaires parce que c’est une finance qui appelle à gagner donc on cherche du profit à  travers aussi bien les banques participatives que les Takafol que les OPCVM. Donc l’idée effectivement est de parler de la finance participative et de centraliser le champ religieux sous forme de conseil supérieur des Oulamas qui dépend directement du Roi.

Pour nous la finance participative est une finance basée sur trois piliers importants :

  1. Adosser à une économie réelle
  2. L’éthique : être transparent vis-à-vis des clients des banques, des assurés et des investisseurs
  3. La finance participative est basée sur fikh almoamalat voilà donc c’est la même chose que ce qu’on appelle en Malaisie par exemple la finance islamique chez nous on l’appelle finance participative.

Par définition donc tout est autorisés sauf ce qui est explicitement interdit, c’est

  1. le Riba ou l’intérêt d’usure qui est la base du capitalisme
  2. L’Gharar c’est le risque excessif
  3. Darar : Préjudice qui a un client à une banque, à un assuré ou à un investisseur. (Said AMAGHDIR ‘SA’: Président de l’association marocaine pour les professionnels de la finance participative.)

Le Maroc à tendance à devenir une place financière internationale donc le choix de finance participative est un choix intelligent et ambitieux. Pour se faire, il fallait montrer aux investisseurs étrangers que la finance participative n’est pas sujet uniquement aux musulmans et donc c’est l’affaire de tout un chacun qui s’intéresse à l’économie nationale et aux opportunités qu’offre aujourd’hui le Maroc dans le cadre Casablanca finance city etc. C’est le moment de venir sans qu’il y ait connotation islamique et c’est un choix modéré, équilibré et aussi éthique. (Mohamed Najib BENKACEM : Directeur général de CB21 finance consulting)

Différence entre finance classique et participative ?

 La première différence est dans le taux d’intérêt. La banque participative peut aussi présenter une alternative très importante en matière de mobilisation des fonds et des capitaux sachant qu’il y a un certain nombre de fonds qui ne peuvent pas faire partie du circuit en raison d’éthique et que chacun avec ses propres conviction. Et il est possible avec cette nouvelle finance de ramener des capitaux qui ne sont pas aujourd’hui dans le système pour des raisons toujours d’éthique et de religion.( Mohammed KETTANI : Consultant expert banquier indépendant)

Il y a ce qu’on appelle la finance mathématique et ce qu’on appelle la finance éthique. Pour la première c’est la finance classique qui sont des modèles scientifiques conçus par des économistes et mathématiciens sans faire appel à la Chariaâ du coup la différence qui persiste aujourd’hui entre finance classique et participative est qu’on fait toujours appel à un comité pour voir la conformité avec la Chariaâ du coté éthique et religieux. Aujourd’hui, la tendance est vers la Mourabaha car c’est une question d’histoire qui a commencé juste 25 ans depuis 1983.

Le risque c’est l’ennemi numéro 1 dans la banque.  Le lancement de la finance islamique ont manqué de ressources humaines donc on fait appel à ceux de la finance classique et on fait en sorte un formatage des notions. Dans la Mourabaha classique on achète un produit et on le revend avec une marge donc là on a le risque d’un commerçant de ne pas revendre le produit et là le comité pourra intervenir pour dire attention ce coté n’est pas accepté dans la chariaâ. (Talal LAHLOU : Consultant formateur en finance participative)

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