Les frontières entre emploi, chômage et inactivité sont-elles toujours pertinentes?

Les frontières entre emploi, chômage et inactivité sont-elles toujours pertinentes?

Sur la définition de chômage, il y a toujours deux différents critères : BIT et l’INSEE. Même si le BIT fournit une définition stricte du chômage, il y a certaines interactions qu’il peut y avoir avec l’emploi ou l’inactivité. Par exemple en France, la formation initiale à plein temps est plus longue que dans d’autres pays, donc un étudiant stagiaire est considéré comme inactif, même s’il est rémunéré convention stage. Alors il y avait les chevauchements entre emploi, inactivité et chômage. Nous allons voir les différents zones croisées entre emploi, chômage et inactivité.

Dans cette première partie nous allons définir les différents chevauchements. On compte 4 zones croisées, la première zone est le temps réduit volontaire, qui entre emploi et inactivité. Elle correspond aux emplois à temps partiel choisit. Le temps où ces individus ne travaillent pas ne peut pas être considéré comme du chômage et les statistiques comptabiliseront ces personnes comme des actifs occupés. En France ce sont en très grande majorité des femmes.

La deuxième zone entre emploi et chômage, elle correspond au temps réduit involontaire. Comprend les titulaires d’un emploi à temps partiel subit, il souhaite travailler plus mais comme il n’a pas trouvé d’emploi à temps plein il a accepté ce temps partiel. On pourrait donc considérer ces actifs occupés comme étant partiellement au chômage. Dans les faits les statistiques les comptabiliseront comme des actifs occupés.

La troisième zone reflète toutes les personnes à cheval entre l’inactivité et le chômage. On y trouve les chômeurs découragés qui ont renoncé à chercher activement un emploi mais qui sont prêts à revenir sur le marché du travail s’ils trouvent un emploi correspondant à leur fonction. On y trouve aussi les personnes au chômage envoyées en formation ou encore les pers en cessation anticipée d’activité. Toutes ces personnes ne sont en général par comptabilisées dans le chômage.

La quatrième zone est le chevauchement entre emploi, inactivité et chômage, elle correspond au travail clandestin, elle comprend les personnes en marge de la loi, soit parce qu’elles y ont un intérêt, soit parce qu’elles y sont contraintes. Elles ont une activité sans la déclarer et parfois elles continuent à bénéficier des indemnités chômage et des allocations sociales.

Après avoir vu les frontières entre emploi, chômage et inactivité, on trouve que l’inactivité peut aussi cacher du chômage déguisé. Selon la définition statistique du chômage, les chômeurs comptabilisés sont des demandeurs d’emploi qui effectuent des actes de recherche d’emploi mais qui sont aussi disponibles pour exercer un travail. Cette définition fait passer beaucoup d’individus des statistiques du chômage à la population inactive. En France ce sont surtout les dispositifs de formation qui sont à l’origine de ce passage, puisque lorsqu’un demandeur d’emploi est en formation, cela réduit les statistiques du chômage car ces personnes ne sont plus disponibles immédiatement pour entrer sur le marché du travail. Il existe aussi des dispositifs de cessation anticipé d’activité qui sont mise en place pour les salariés proches de l’âge de la retraite et ces dispositifs amènent à classer les chômeurs du côté des inactifs.

...