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Commerce International

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Par   •  29 Octobre 2018  •  Cours  •  2 827 Mots (12 Pages)  •  434 Vues

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ECONOMIE & FINANCES INTERNATIONALES

INTRODUCTION GENERALE

Le commerce extérieur est l’échange des marchandises, des services et des capitaux entre les différents pays et régions de monde. Ce type de commerce existe depuis des siècles (Route de la Soie). En effet, depuis l’antiquité, les échanges avec l’extérieur ont été à l’origine de la prospérité et de l’expansion économique des régions qui l’avaient pratiqués (les phéniciens, les grecs, et les chinois). Mais, si le commerce était synonyme de développement et de prospérité dans l’antiquité et le Moyen-Age, il est aujourd’hui considéré comme une source majeure de richesse et de croissance dont bénéficient les pays riches, et certains pays émergents. L’histoire économique des pays industrialisés accorde le plus souvent une large place aux échanges internationaux pour expliquer leur croissance et leur développement depuis plus de deux siècles. On souligne alors l’importance du commerce « colonial » pour l’Angleterre et la France durant les deux derniers siècles et plus tard le rôle de la libéralisation des échanges opéré par les accords du GATT après la 2nde Guerre mondiale, et celui du marché commun dans la croissance des pays occidentaux.

Mais, le rôle du commerce extérieur dans la croissance et le développement économique n’a pas toujours fait l’unanimité des économistes et des spécialistes. Les périodes de crise, et celles-ci sont nombreuses, donnent souvent lieu à des nouvelles réflexions et interrogations sur le rôle du commerce extérieur. C’est ce qui s’est passé après la crise de 1929 lorsque les principales nations ont cherché à fermer leurs frontières pour se protéger de la concurrence étrangère, rendue responsable de la récession et de la dépression qui ont touché les économies occidentales. Plus tard, on a compris que cette fermeture des frontières aux échanges extérieurs, qui loin de relancer la production et la croissance, avait au contraire contribué au renforcement de la dépression économique à l’époque. Depuis 1945, de nombreuses différences opposent les principaux pays riches entre eux mais aussi entre cet ensemble et les PVD. Ces tendances à la protection s’appuient sur une idée simple et à priori séduisante : les importations à faibles coûts concurrencent les produits locaux et sont donc à l’origine de la fermeture de plusieurs entreprises nationales et donc à l’origine de la hausse du chômage (concurrence déloyale).

Toutefois, l’Histoire montre que les effets négatifs ont souvent dominé lorsque le protectionnisme a été appliqué. Ce raisonnement illustre donc l’importance du commerce international en tant que facteur de croissance et de prospérité.

Aujourd’hui, les économies des pays occidentaux sont devenues mondiales : chacune d’elle se trouve insérée de plus en plus étroitement dans un tissu de relations (monétaires, financières, commerciales, industrielles, et technologiques) à l’échelle du monde. Il en résulte un réseau de dépendance et de coopération entre les différents pays qui déborde le seul domaine de l’économie pour s’étendre à la culture (de plus en plus uniformisée), aux modes de vie (de plus en plus standardisés). Cette évolution extraordinaire s’est produite sous l’impulsion de la contraction de l’espace temps produite par la révolution de l’informatique. L’analyse structurale nous apprend que le tout, l’économie mondiale, est plus que la somme des parties (nations). De même, les économies nationales ne sont pas une simple subdivision de l’économie mondiale. L’ensemble se réfléchit en chaque partie.

Ainsi, les économies de marché sont en moyenne largement tournées vers l’extérieur et dépendantes de l’extérieur, à la fois pour l’écoulement d’une partie de leur produit mais aussi pour l’obtention des matières premières et d’autres biens indispensables à la production nationale et pour le choix mêmes des techniques de production.

Cette internationalisation des économies s’est accélérée depuis un quart de siècle sous l’effet du développement des investissements internationaux, de la délocalisation de la production, et de l’essor remarquable des firmes multinationales. L’ampleur de cette ouverture des économies est perceptible à tous les niveaux de notre vie quotidienne. Une partie importante des objets qui nous entourent sont importés. Combien d’entre eux sont-ils de marque américaine, japonaise, européenne ou coréenne fabriqués en Chine ou dans d’autres pays que celui d’origine de la marque. La production d’un certain nombre de biens (automobile, aéronautique, informatique, etc) nécessite le plus souvent l’incorporation d’un nombre important d’éléments de fabrication ou de matières premières provenant de l’étranger. Ce mouvement d’intégration internationale n’est pas propre aux pays capitalistes, il concerne aussi les pays en développement où parfois il revêt la forme extrême d’une hyperspécialisation.

La mondialisation des économies nationales explique l’importance, l’intérêt et la complexité du commerce international. Le but de ce cours est de fournir les éléments de base permettant la compréhension des mécanismes qui commandent l’organisation des relations économiques internationales.

        Dans une première partie, nous allons mettre en évidence les principales caractéristiques du commerciale internationale. Dans les deux autres parties, nous allons nous efforcer d’apporter des éléments de réponse à plusieurs questions :

  • Dans quels biens un pays doit-il se spécialiser et quel bien doit-il accepter d’importer ?
  • L’ouverture à l’extérieur est-elle bénéfique par rapport à l’autarcie ?
  • Comment les pays se spécialisent-ils aujourd’hui et dans quelle mesure ces spécialisations sont-elles favorables à leur développement futur ?
  • Comment un pays se protège-t-il de la concurrence extérieure et quels effets ont les mesures de protection sur le bien être du consommateur et de la collectivité nationale ?

Les théories de l’échange international donnent des éléments de réponse à ces questions :

  • les théories traditionnelles se réfèrent aux avantages comparatifs et aux dotations en facteurs de production des pays tandis que les théories modernes, qui justifient également l’ouverture, montrent que les spécialisations sont dépendantes pour une partie au moins de la technologie, des économies d’échelle et de la différenciation des produits. Et évidemment du capital humain.

CHAPITRE 1 : LA STRUCTURE CONTEMPORAINE DU COMMERCE INTERNATIONAL

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Section 1 : L’évolution du commerce mondial depuis les années 50

Les statistiques montrent que jusqu’au début des années 70, la croissance des X des pays riches est plus importante que celle des PVD et des ex pays de l’Europe de l’Est. Ce mouvement semble conduire à une marginalisation des pays en développement dont la part dans le commerce mondial régressait de 27,5% en 1952 à 17,5 en 1970. Cette évolution est inversée depuis les années 1970 en raison de deux chocs pétroliers, celui de 73-74 où les prix ont été multipliés par 4, et celui de 79-80 où les prix ont été multipliés par 2. Toutefois, après 1980, la part des PVD s’oriente de nouveau à la baisse, accélérée par le contrechoc pétrolier de 1986 au profit des pays industrialisés.

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