LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Comment déjouer le censure quand on affirme les idéaux des Lumières si contraires au fondement de l’ancien régime ?

Compte Rendu : Comment déjouer le censure quand on affirme les idéaux des Lumières si contraires au fondement de l’ancien régime ?. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  11 Février 2013  •  694 Mots (3 Pages)  •  987 Vues

Page 1 sur 3

Objet d’étude :

- Convaincre, persuader, délibérer : l’essai, l’apologue, le dialogue.

- Etude d’un mouvement littéraire et culturel : la philosophie des Lumières.

Texte 2 : De l’esclavage des nègres : Montesquieu,

De l’Esprit des lois, XV, 5 (1748)

Question de l’examinateur : Comment déjouer le censure quand on affirme les idéaux des Lumières si contraires au fondement de l’ancien régime ?

Introduction

Extrait connu du non moins connu « Esprit des lois », de l’esclavage des nègres à su sans doute inspiré Voltaire pour le chapitre XIX de Candide. Pour combattre l’esclavage des nègres, Montesquieu emploi le procédé de l’ironie : il feint de parler en partisan de l’esclavage, mais les arguments qu’il apporte sont ridicules, absurdes et odieux. La thèse esclavagiste s’en trouve absolument déconsidérée, et cette méthode indirecte se révèle donc plus efficace, qu’un plaidoyer ému en faveur des nègres. D’ailleurs, sous la froideur affectée de l’ironie, il st aisé de discerner les véritables sentiments de l’auteur : sa généreuse indignation est sensible dès le début. D’abord contenu, elle éclate à la fin du chapitre.

Pour étudier les moyens de contestation utilisés par l’essayiste, nous allons adopter le plan suivant :

1. L’essayiste dans la peau de l’esclavagiste. Le plaidoyer de l’esclavagiste sert le réquisitoire du philosophe.

2. L’art du pamphlet : le arguments des esclavagistes se réfutent aux- même.

Développement :

1. L’essayiste dans la peau de l’esclavagiste :

Pour voir plus clair identifions les thèses en présence dans la

première phrase « Si j’avais à soutenir le droit que nous avons eu de rendre les nègres esclaves, voilà ce que je dirais ».

En réalité, qui parle ? Le pronom personnel « je » renvoie à l’auteur de l’Essai « Esprit des Lois », Montesquieu. L’emploi du conditionnel (« si j’avais (…), voici ce que je dirais ») et la confusion grammaticale des deux valeurs du conditionnel présent, entre le potentiel destiné à l’adversaire et l’irréel du présent à l’intention du lecteur, met à distance la thèse de l’esclavagisme, le plaidoyer de l’esclavagiste constituera en fait le réquisitoire du philosophe contre l’esclavagisme.

L’ensemble du chapitre apparaît donc comme ironique ; il correspond exactement à la définition de l’énoncé *ironique qui est une forme d’expression consistant à feindre e’approuver les opinions d’un adversaire pour mieux montrer l’ineptie ou la cruauté de ses thèses. Arme offensive, l’ironie vise à se moquer des thèses et arguments que l’on désire réfuter. Simulant de valoriser ce discours, elle exprime en fait un jugement dévalorisant.

Cependant, si la juxtaposition des mots « droits » et « esclaves » fait éclater l’absurdité de l’abus de pouvoir

...

Télécharger au format  txt (4.8 Kb)   pdf (70.2 Kb)   docx (9.9 Kb)  
Voir 2 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com